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Top 1000 : les meilleurs joueurs du championnat de France (250-241)

Par Quentin Ballue, Jérémie Baron, Adel Bentaha, Raphaël Brosse, Clément Gavard et Steven Oliveira, avec toute la rédaction de SF

Quel est le meilleur joueur de l'histoire du championnat de France depuis sa création en 1932 jusqu'à 2022 ? Statistiques, palmarès, trajectoires personnelles, classe, dégaine, empreinte laissée : autant de critères qui nous ont permis d'établir notre classement très subjectif des mille joueurs les plus marquants de Division 1 et de Ligue 1. Le credo d'un feuilleton qui va durer précisément 100 jours.

450
Marc Molitor
449
Antoine Grochulski
448
Éric Abidal
447
Maxwell
446
Willy Kohut
445
Victor Ikpeba
444
Gérald Passi
443
Samir Nasri
442
Philippe Piat
441
Daniel van Buyten
440
Jules Bocandé
439
Marco Simone
438
Jaroslav Plašil
437
Alain Goma
436
Jean Gallice
435
Sabri Lamouchi
434
Armand Forchério
433
Marouane Chamakh
432
Lucho González
431
Lisandro López
430
Bolek Tempowski
429
Éric Edwige
428
Moussa Saïb
427
Robert Barraja
426
Rudi Voller
425
Patrick Blondeau
424
Hatem Ben Arfa
423
Ilija Pantelić
422
Frank Verlaat
421
Roland Mitoraj
420
David Régis
419
René Vignal
418
John Sivebæk
417
Guy Lacombe
416
Michel Lafranceschina
415
René Gallina
414
Michel Leblond
413
Bruno Bellone
412
Dick van Dijk
411
Antoine Sibierski
410
René et Pierre Pleimelding
409
Frank Lebœuf
408
Faruk Hadžibegić
407
Marc Berdoll
406
Marceau Somerlinck
405
Bernard Diomède
404
Rémy Vogel
403
Jean-Paul Escale
402
Léon Deladerrière
401
Radamel Falcao
400
Emile Veinante
399
Antoine Kombouaré
398
Yves Triantafilos
397
René Cédolin
396
Georges Zvunka
395
Mohammed Abderrazak
394
Emilio Salaber
393
Ange Di Caro
392
Claude « Coco » Michel
391
Louis Landi
390
Gabriel Abossolo
389
Jean Wendling
388
Jean-Michel Moutier
387
Antoine Franceschetti
386
Joseph Jadrejak
385
Teddy Bertin
384
Jean Nicolas
383
David Trezeguet
382
Santiago Santamaria
381
Cyrille Pouget
380
Bernard Lefèvre
379
Louis Cardiet
378
Anto Drobnjak
377
Louis de Maréville
376
Rudi Hiden
375
Adick Koot
374
Roger Milla
373
Daniel Dutuel
372
David Zitelli
371
Franck Ribéry
370
Alphonse Martinez
369
Richard Tylinski
368
Jean-Christophe Thomas
367
Lilian Thuram
366
Bernard Williams
365
Boubacar Sarr
364
Laurent Di Lorto
363
François Wicart
362
Loïc Perrin
361
Glenn Hoddle
360
Claude Barret
359
Jacques Delepaut
358
Ersnt Stojaspal
357
Paul et Noël Sinibaldi
356
Nello et Pierre Sbaïz
355
Mario Yepes
354
Alen Bokšić
353
Roland Guillas
352
Drago Vabec
351
Jean-Luc Buisine
350
Stéphane Ruffier
349
Franck Tanasi
348
Pascal Fugier
347
Hector Maison
346
Jean-Pierre Bosser
345
Jean-François Beltramini
344
Jay-Jay Okocha
343
Georges Lamia
342
Bernard Placzek
341
Mehmed Baždarević
340
François Heutte
339
Laurent Robert
338
Jean-Jacques Kretzschmar
337
Jean Swiatek
336
Jean Baeza
335
Jean-Claude Hernández
334
Stéphane Paille
333
Guy Calléja
332
Rafael Santos
331
Bernard Lech
330
Olivier Rouyer
329
Henri Fontaine
328
Jean Castaneda
327
Jean-Luc Sassus
326
Gilbert Gress
325
Yann Lachuer
324
Bruno Ngotty
323
Abdelkrim Merry « Krimau »
322
Ángel Rambert
321
Jean Prouff
320
André Rey
319
François Bracci
318
Gabriel De Michèle
317
Jacques Foix
316
Didier Six
315
Nenê
314
Jean-Guy Wallemme
313
Carlos Curbelo
312
Marcel Artelesa
311
Yves Boutet
310
Yvon Le Roux
309
Gérard Bourbotte
308
Abdelaziz Ben Tifour
307
Christian Synaeghel
306
Jean-Claude Lemoult
305
Didier Couécou
304
Francis Isnard
303
Aimé Mignot
302
Rio Mavuba
301
Vikash Dhorasoo
300
Néstor Fabbri
299
Dieter Müller
298
Mohamed Salem
297
Bertus de Harder
296
Jean-Marc Pilorget
295
Guillaume Warmuz
294
Anthony Réveillère
293
Pierre-Yves André
292
Claude Quittet
291
Jean Petit
290
Nenad Bjekovic
289
Jérôme Leroy
288
Guy et Didier Sénac
287
Hugo Curioni
286
André Kabile
285
Larbi Benbarek
284
Frédéric Meyrieu
283
Pawel Janas
282
Enzo Scifo
281
Yves Chauveau
280
Pascal Vahirua
279
René Franquès
278
Jean-Christophe Thouvenel
277
Désiré Carré
276
Jules et Victor Zvunka
275
André Abegglen
274
Michael Essien
273
Jacques Santini
272
Pierre Flamion
271
Ricardo
270
Philippe Violeau
269
Shabani Nonda
268
René Bihel
267
Oscar Muller
266
André Chorda
265
Philippe Gaillot
264
Franck Dumas
263
René Ferrier
262
Jérémy Toulalan
261
Roger Scotti
260
Pierre Grillet
259
Éric Pécout
258
Benoît Pedretti
257
Pierre Bernard
256
Sylvain Armand
255
Éric Sikora
254
Pierre Bourdel
253
Joseph Antoine Bell
252
Edmond Delfour
251
Charly Loubet
250
Olivier Monterrubio
249
Paul Le Guen
248
Pierre Dorsini
247
Dominique Rustichelli
246
Alexis Thépot
245
Joseph Bonnel
244
Florent Balmont
243
Henri Skiba
242
Laurent Pokou
241
Patrick Revelli
Olivier Monterrubio

#250 - Olivier Monterrubio

Olivier Monterrubio Nantes (1996-2001), Rennes (2001-2007), Lens (2007-2008), Lorient (2009-2011)

Ils ne sont pas nombreux dans l’histoire du championnat français à pouvoir se vanter d’avoir à la fois marqué le FC Nantes et le Stade rennais. S’ils sont plusieurs à être passés par les deux clubs rivaux, Olivier Monterrubio fait partie des plus symboliques. Sa carrière a débuté sur les bords de l’Erdre, chez les Canaris, où le milieu offensif à la crinière brune s’est révélé, remportant notamment la Coupe de France en 1999 face à Sedan et contribuant surtout au titre de champion en 2000-2001 sous Raynald Denoueix. « Cela a commencé par un super stage de préparation en Autriche. On a vraiment senti une osmose, rembobinait-il auprès de Ouest-France vingt ans après le sacre nantais. Personne n’était à la traîne, tout le monde s’accrochait. Si l’un était un peu moins bien, les autres le ramenaient. Après avoir frisé la correctionnelle en 2000, on s’est dit qu’on n’allait pas revivre une saison comme ça. Et puis, on avait cette joie de jouer ensemble, de se retrouver. Ce qu’on faisait à l’entraînement, on le rééditait le week-end. »

Une saison de rêve, mais un manque de reconnaissance pour Rubio, qui ne ressent pas une grande volonté des dirigeants nantais de le prolonger. Résultat ? Le filou décide de faire un peu plus de 100 kilomètres vers le nord pour s’installer à Rennes, où il est plutôt accueilli avec des insultes que des messages d’amour. Peu importe, Monterrubio retourne le public breton et se met dans la poche les supporters rennais, à force d’enchaîner les bonnes prestations et de distribuer des caviars avec son pied gauche dantesque. Surtout, il forme un duo légendaire de la Ligue 1 avec l’attaquant suisse Alexander Frei. C’est simple, les deux hommes se trouvent les yeux fermés : Rubio est à la passe, Frei à la conclusion, et cette ritournelle se répète… 25 fois lors de leur aventure commune à Rennes, soit pour près de la moitié des buts plantés par le numéro 23 (Rouge Mémoire). L’offrande la plus illustre est peut-être celle donnée contre Osasuna, pour une reprise de Frei restée dans les mémoires. Une belle romance puis un déclin pour le capitaine rouge et noir, qui rejoint Lens au plus grand désespoir des fans rennais. Dans le Nord, Monterrubio continue de faire ce qu’il sait faire de mieux, distribuer des passes, avant de mettre un point final à sa carrière à Lorient, où il retrouve Christian Gourcuff sans trop jouer ni briller. Reste une question : son cœur balance-t-il pour Nantes ou Rennes ? « Nantais ! C’est mon club formateur, j’y suis arrivé à 16 ans, j’y suis passé pro et j’ai gagné des titres ici, répondait au Télégramme celui qui est devenu recruteur pour le FCN. Mon cœur est jaune et vert, pas rouge et noir. »

Paul Le Guen

#249 - Paul Le Guen

Paul Le Guen Brest (1984-88), Nantes (1989-91), PSG (1991-1998)

« Nooooooooooooooooon » ! Eh bien si, c’est l’heure de Paul Le Guen dans ce classement. Une place dans les 250 meilleurs joueurs de Division 1 méritée tant celui qui était capable de jouer défenseur comme milieu de terrain a fait son trou dans le championnat de France qu’il n’a quitté qu’une saison, le temps de faire remonter son premier club – Brest – en Ligue 1. Mais ça, c’était avant son passage au FC Nantes et surtout au Paris Saint-Germain où l’international français (17 capes dont une lors du fameux France-Bulgarie de 1993) a tout connu : un titre de champion de France, trois secondes places, 3 Coupes de France, 2 Coupes de la Ligue, 1 Coupe d’Europe des vainqueurs de coupe. Bref, celui qui a une maîtrise en sciences économiques a grandement participé au premier âge d’or du PSG. À la récupération, en défense centrale, Paul Le Guen était partout pour prendre les ballons de la tête, tacler un adversaire, planter un corner direct à Geoffroy-Guichard ou envoyer des mines dont il a le secret. Car ce n’est pas pour rien qu’il était surnommé « La Patate de Pencran » . Un blase qui aurait dû lui permettre d’arracher une place dans le top 50 des meilleurs surnoms du football.

Pierre Dorsini

#248 - Pierre Dorsini

Pierre Dorsini Nancy (1954-1957), Toulouse (1957-1967)

Comment introduire Pierre Dorsini autrement qu’avec son surnom, « Monsieur un but par match » ? Plus petit encore que Jimmy Cabot (1,63m, contre 1,64m pour le Lensois), le Lorrain s’est néanmoins forgé la réputation d’un adversaire de taille pour les défenseurs. Révélé à Nancy, c’est à Toulouse qu’il va donner la plénitude de son talent en inscrivant 89 buts dans l’élite. « M. Canon » réalise cinq saisons à 10 réalisations ou plus, sous le regard parfois dubitatif de son épouse. « Pour le moral de l’équipe, il fallait qu’il joue, mais moi je n’étais pas toujours d’accord. Comme la fois où tu avais joué avec une angine contre le Stade français. On avait perdu 2-3, tu avais marqué les deux buts. Avec 40° de fièvre ! » , racontait sa femme Lucette à La Dépêche. Le club en a bien profité en se hissant à deux reprises dans le top 5 du championnat. Et Dorsini demeure encore le meilleur artificier de l’histoire du Téfécé, pour qui il a fait trembler les filets à 104 reprises. Au grand homme, l’Occitanie reconnaissante.

Dominique Rustichelli

#247 - Dominique Rustichelli

Dominique Rustichelli
OM (1952-1958), Sedan (1958-1960), Strasbourg (1959-1960), Reims (1960-1961), Nice (1961-1964), Stade de Paris (1965-1967), Lille (1967-1968), Rouen (1968-1970)

Dix-huit : le nombre de saisons (presque consécutives) durant lesquelles Dominique Rustichelli dit « Dumé » a marqué en D1, entre 1952 et 1970, soit entre ses 18 et ses 35 printemps. Pas mal pour un ailier droit, auteur par exemple d’un exercice à douze caramels en 1955-1956 ou un autre à treize banderilles en… 1968-1969. L’homme aux près de 118 pions dans le championnat de France possède pourtant un palmarès quasiment vierge, même s’il a tout de même connu une place sur le podium, avec le Stade de Reims en 1960-1961, lui qui aura surtout porté les couleurs de l’OM et de l’OGC Nice. Rustichelli s’est malheureusement éteint dès ses 45 ans, le 1er novembre 1979.

Alexis Thépot

#246 - Alexis Thépot

Alexis Thépot
Red Star (1928-1935), Dunkerque (1935-1936)

Dans les années 1930, Alexis Thépot était considéré comme la première vedette du football français. Gardien de but au petit gabarit (1,78m), le Brestois aura surtout fait sa carrière à Paris, au Red Star, au sein duquel il deviendra une figure emblématique.

L’arrivée de Thépot dans la capitale tient à sa profession : douanier. Après avoir débuté à Brest (1922-1927), le portier est muté à Levallois. Pas encore professionnelle, la D1 n’offrait que de maigres contrats à ses joueurs. Afin de jongler entre passion et travail, « Alex » choisit donc de rallier la porte de Saint-Ouen en 1928, pour arrondir les fins de mois. Il restera au Red Star jusqu’en 1935, le temps de goûter au professionnalisme dès 1932 – qu’il refusera d’ailleurs afin de conserver son salaire de douanier – et de découvrir les joies de l’équipe de France.

Thépot en sera le dernier rempart huit ans durant (31 capes), glanant deux participations aux Coupes du monde 1930 et 1934. Durant l’édition inauguratrice en Uruguay, il se rend à ce titre « célèbre » à l’international, en prenant un KO monumental après une collision avec un attaquant mexicain. Forcé de déménager à Dunkerque, où il officiera sur les quais, il y terminera sa carrière en 1936, à 30 ans. Avant de donner son nom à un quasi-homonyme : Alexis Thébaux.

Joseph Bonnel

#245 - Joseph Bonnel

Joseph Bonnel
Valenciennes (1959-1961 puis 1962-1967), OM (1967-1973)

Deux championnats (1971, 1972), deux Coupes de France (1969, 1972), une place dans le onze de légende de l’OM à l’occasion des 110 ans du club : Joseph Bonnel a sans le moindre doute un siège à son nom au panthéon du football français. « L’inusable Monsieur Jo » est arrivé en D1 contre 32 millions de francs, un record. Comme il le confiait à ActuFoot, « le coach Robert Domergue me voulait à tout prix et il avait mis le paquet » . À raison. Le milieu de terrain crève l’écran à Valenciennes et finit fort, très fort, en claquant 30 buts sur ses trois dernières saisons au VAFC. De quoi partir sereinement à Marseille pour passer au niveau supérieur. « Lorsqu’il portait le maillot de l’OM, on ne voyait pas toujours le rôle essentiel qu’il tenait sur le terrain. Mais lorsqu’il était absent, toute l’équipe souffrait au point de cahoter et décevoir » , décrit le club phocéen. S’il atteint la barre des 12 buts en 1970-1971, l’infatigable se distingue avant tout par son activité incessante. « Je ne jouais que pour le collectif ! J’aimais énormément courir, récupérer le ballon, le donner sans arrêt, poursuivait-il pour ActuFoot. On me disait souvent que j’étais inusable effectivement. Tout jeune, je voulais être un joueur de football professionnel et j’allais courir seul au stade, je faisais des « monte et descend » sans arrêt. Cela m’a certainement aidé à avoir des qualités d’endurance par la suite. J’étais sérieux et je suis sérieux, avec une bonne hygiène de vie. J’ai dû aller une seule fois en boîte de nuit, car on m’y avait obligé. » La recette a porté ses fruits. Au bout de l’aventure, Bonnel a même porté son total à 83 pions en D1. Un homme discret qui mérite un sacré coup de projecteur.

Florent Balmont

#244 - Florent Balmont

Florent Balmont Lyon (2002-2004), Toulouse (2003-2004), Nice (2004-2008), Lille (2008-2016), Dijon (2016-2020)

Le 30 avril 2020, la LFP annonce la fin de la saison en Ligue 1 et Ligue 2, la faute à cette fichue épidémie de Covid-19. Cette décision lourde de conséquences pousse vers la sortie un monument du championnat de France, obligé de prendre sa retraite prématurément : Florent Balmont. « C’est sûr que j’aurais préféré faire mon dernier match avec des festivités, mais il n’y a pas de regrets, souffle l’intéressé dans un entretien à France Bleu Bourgogne. Il faut faire avec la crise que l’on vit actuellement. Il y a surtout beaucoup de fierté au regard de ma carrière. » Franchement, il y a de quoi. Formé à Lyon, prêté à Toulouse pour gagner du temps de jeu puis parti à Nice pour voler de ses propres ailes, l’infatigable milieu central passe ensuite huit années à Lille, où il prend une autre dimension. « J’ai franchi un palier en passant de Nice, où j’avais aussi l’image d’un joueur qui donnait beaucoup de coups, à Lille, rembobine le pitbull des Dogues dans L’Équipe. Avec Rudi Garcia, on a davantage retenu mon côté joueur. » Sacré champion de France en 2011 avec le LOSC (il l’avait déjà été en 2003 et 2005 avec l’OL), Balmont atteint la barre des 500 matchs disputés dans l’élite le 11 mai 2019, alors qu’il évolue sous le maillot dijonnais. Son compteur affiche 512 rencontres quand la situation sanitaire l’oblige à raccrocher.

Henri Skiba

#243 - Henri Skiba

Henri Skiba
Nancy (1950), Monaco (1953-1955), Strasbourg (1955-1957), Nîmes (1957-1960), Sochaux (1961), Stade français (1961-1963)

De Nancy au Stade français, en passant par Besançon, Monaco, Strasbourg, Nîmes et Sochaux, Henri Skiba a sacrément bourlingué dans l’Hexagone. D’aventure en aventure, l’attaquant a réussi à inscrire la bagatelle de 109 buts en D1. L’ancien réparateur de machines de bureau reste l’un des pionniers de l’ASM, puisqu’il a croqué la défense toulousaine en août 1953 à Louis-II lors de la première rencontre du club princier dans l’élite (achevée par une défaite 2-3, l’autre but monégasque étant inscrit par Marius Walter). Si l’international français a aussi réussi un quadruplé contre Toulouse avec le maillot strasbourgeois, il a surtout marqué dans le Gard, devenant l’une des armes fatales du Nîmes Olympique vice-champion de France en 1958, 1959 et 1960. En trois saisons chez les Crocos, il joue ainsi 104 matchs de championnat et plante à 47 reprises, entouré de ses compères Hassan Akesbi et Bernard Rahis. Quand on naît un 14 juillet, on s’attend forcément à un feu d’artifice…

Laurent Pokou

#242 - Laurent Pokou

Laurent Pokou Rennes (1973-1975 puis 1976-1977), Nancy (1977-1979)

Ce sont encore les autres qui parlent le mieux de Laurent Pokou, idole locale à Rennes, où son visage trône sur le Mur des légendes au Roazhon Park, et surtout star en Afrique et quasiment dieu vivant en Côte d’Ivoire.

« J’ai trouvé mon successeur. Il s’appelle Laurent Pokou. Il n’a qu’un défaut, il n’est pas brésilien. » – Le Roi Pelé

«  Les joueurs qui m’ont le plus impressionné ? Je ne vais pas faire preuve d’originalité. Platini, Beckenbauer, Pelé, Giresse, bien sûr. Mais je n’ai jamais rien vu de tel que Pokou lors d’un Rennes-Saint-Étienne. » – L’ancien arbitre international Michel Vautrot.

« C’était un tigre, une panthère. Il entrait sur le terrain pour manger l’adversaire. Il excellait dans le un-contre-un, c’est là où il permettait à l’équipe de faire la différence. Il avait une capacité exceptionnelle à éliminer son adversaire. » – Son ancien partenaire Bertrand Marchand.

« Sa façon de courir dénote déjà son talent. Son seul coup de rein lui permet de se débarrasser de n’importe quel adversaire. Il frappe juste et fort. Bref, je pense qu’il est supérieur à Salif Keïta. » Roger Piantoni

« Pokou avait toutes mes qualités, mais je n’avais pas toutes les siennes. » – Salif Keïta

« Laurent Pokou était plus un artiste qu’un grand joueur. C’était un phénomène avec le ballon, mais il avait parfois aussi des absences. Des absences qu’il avait peut-être lui-même provoquées. Sur le plan physique, mais aussi avec les adversaires. Il avait une tendance à les chambrer un petit peu (pour ne pas dire beaucoup). Je l’ai vu parfois monter sur le ballon en mettant la main en visière sur son front pour attendre les défenseurs, ou encore faire un petit tour dans un sens, puis dans l’autre. » (Stade rennais Online) – Son ancien coéquipier Alain Cosnard.

Le récit de l’aventure bretonne de Laurent Pokou à Rennes.

Patrick Revelli

#241 - Patrick Revelli

Patrick Revelli
Saint-Étienne (1970-1978), Sochaux (1978-1982)

À l’occasion des élections municipales de 2020, Patrick Revelli brigue la mairie de Saint-Étienne. Il n’obtient que 4,7% des suffrages. C’est peu, surtout si l’on se souvient que le candidat malheureux a, du temps de sa carrière de footballeur professionnel, activement contribué au rayonnement de la cité forézienne. Attaquant polyvalent, le « Gaulois » (surnom donné en référence à sa très belle moustache) profite de son excellente entente avec son frère Hervé pour fréquemment trouver le chemin des filets. En sept saisons sous la tunique verte, il marque 73 buts en D1, conquiert quatre titres de champion (1970, 1974, 1975, 1976), trois Coupes de France (1974, 1975, 1977) et, bien sûr, s’offre d’inoubliables épopées européennes. Parti à Sochaux en 1978, l’homme aux cinq sélections en équipe de France montre qu’il a encore de beaux restes et aide les Lionceaux à réaliser un exploit continental majeur en claquant un doublé contre Francfort, terrassé sur le terrain enneigé de Bonal (2-0) en huitièmes de C3. Il aurait peut-être dû se présenter aux élections européennes, en fait.

Par Quentin Ballue, Jérémie Baron, Adel Bentaha, Raphaël Brosse, Clément Gavard et Steven Oliveira, avec toute la rédaction de SF

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