- Coupe de France
- 7e tour
- Vitré-Plouvorn (1-1, 3-4 TAB)
Aurélien Deniel : « Je suis devenu un héros le temps d’une soirée »
Gardien de l'Avant Garde de Plouvorn (R1), Aurélien Deniel a vécu une journée complètement folle au septième tour de Coupe de France, face à l'AS Vitré (N3). À 26 ans, le portier finistérien a inscrit le but de l'égalisation dans les derniers instants du match sur un retourné acrobatique, avant de réaliser deux arrêts dans la séance de tirs au but et de qualifier son équipe pour le tour suivant. Au lendemain de ce match, il raconte sa soirée folle, et se projette déjà sur la suite.
Raconte-nous ton but, ce qui t’est passé par la tête à ce moment du match ?
Le coach me dit de monter parce qu’il ne restait pas beaucoup de temps, c’était un des derniers coups de pied arrêtés. Le ballon ressort, et je me replace au centre. Je vois le ballon qui arrive sur moi… Après, c’est surtout beaucoup d’instinct et de réussite sur l’action. Mais c’est ouf ce qu’il s’est passé. (Rires.)
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Il remonte à quand ton dernier but ?
Mon dernier but en club, ça doit être 2017, quelque chose comme ça. Ça date de l’époque où je jouais encore sur le terrain.
Tu as enchaîné directement sur la séance de tirs au but, pas le plus facile, non ?
Le temps de me replacer après la célébration, j’ai mis 2-3 minutes pour me calmer, reprendre mes esprits et mon souffle. J’étais mort ! (Rires.) Et dès la fin du match, on s’est dit « on fera la fête après, on se concentre sur les pénos. » On avait fait le plus dur en revenant au score, on devait pas s’arrêter là.
Tu fais deux arrêts pendant cette séance. Tu réalises un peu ce qui t’arrive ?
C’est vrai que je suis devenu le héros le temps d’une soirée, c’était l’euphorie dimanche soir. Mais là, je commence à redescendre. Quand je me suis réveillé ce matin et que j’ai pris mon téléphone, j’avais reçu plus de 200 messages sur les réseaux sociaux. C’est énorme !
Pour toi, c’est le moment le plus fou de ta vie de footballeur ?
Pour l’instant, oui, complètement. Après, c’est dur de faire beaucoup mieux ! (Rires.)
On est encore que des jeunes, beaucoup jouent leur première Coupe de France. Ça serait énorme que ça soit nous qui écrivions l’histoire du club.
Ton président nous a dit que tu travaillais dans son entreprise de BTP, et qu’il t’avait donné un jour off. Ça fait quoi de bosser avec son président au quotidien ?
Je suis arrivé après l’été pour travailler là-bas en tant que plaquiste. Il savait que je voulais changer de travail, et que je faisais déjà un peu de placo (il a rénové sa maison, NDLR). Il m’a proposé de bosser pour lui, et ça s’est fait rapidement. C’est un président avec qui on s’entend tous très bien, et c’est un plaisir de travailler avec lui.
Vous avez joué Vitré (N3), vous jouez Les Sables (N3) au prochain tour. Vous allez aborder le match de la même façon ?
On n’en a pas parlé encore, mais je pense qu’on va faire comme pour les autres matchs. On a un gros match de championnat avant contre La Montagne, samedi prochain, pour prendre la première place. On n’avait pas encore fait d’exploit contre des équipes supérieures en Coupe de France. Là on l’a fait, et on espère récidiver.
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Vous n’avez encore jamais été au-delà du 8e tour de Coupe de France : cette fois, c’est la bonne ?
On en a parlé en rentrant du match. On va au huitième tour pour la cinquième fois. On est encore que des jeunes, beaucoup jouent leur première Coupe de France. Ça serait énorme que ça soit nous qui écrivions l’histoire du club.
Les équipes amateurs qui vont en 32es sont souvent partagées entre aller loin et jouer un gros club pro. C’est quoi ton état d’esprit là-dessus ?
C’est vrai que tomber sur une Ligue 1 ou une Ligue 2, ça serait le Graal pour une équipe amateur comme nous… et le PSG, ça serait complètement dingue ! (Rires.)
Faut-il avoir peur de la Norvège ?Propos recueillis par Cyprien du Brusle
Photo : Avant Garde Plouvorn.


























