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PSG : leader impitoyable
Vainqueur dans les dernières secondes lors de ses deux dernières sorties en Ligue 1, ce PSG amoindri par les blessures peut quand même compter sur sa profondeur d’effectif et sa mentalité pour continuer de mener la danse en championnat.
Cet été, la Coupe du monde des clubs a peut-être eu un avantage. En achevant les jambes parisiennes après un exercice 2024-2025 couronné de succès, mais très éreintant d’un point de vue physique pour les acteurs principaux, la dernière « Infantinerie » de la FIFA a quand même de sacrées externalités positives sur le suspense en Ligue 1 cette saison. En ce début novembre, le PSG n’a pas déjà pris dix points d’avance sur son dauphin et se fait parfois accrocher par Lorient, Strasbourg ou Lille.
Mais quelque chose ne va pas : même en l’absence de quatre titulaires ultra-indiscutables, Paris continue d’être intraitable et de constamment reprendre sa place de leader à l’équipe – qui porte souvent un maillot blanc et bleu – qui a le malheur de vouloir s’asseoir dessus, même en alignant quatre habituels remplaçants comme titulaires. Contre l’OL dimanche soir, c’était le cas des latéraux de fortune Warren Zaïre-Emery et Lucas Hernandez, pour pallier les absences d’Achraf Hakimi et de Nuno Mendes, et des attaquants Senny Mayulu et Lee Kang-in, ayant la grosse besogne de faire oublier Ousmane Dembélé et Désiré Doué.
Paris ultra clutch
Le premier de cette liste a, par son ouverture du score, fait comprendre que le banc parisien avait de la ressource même quand son équipe est sur une jambe. Un dépassement de fonction tant au sens propre que figuré qui montre que derrière le XI type parisien que tout le monde connaît, les suppléants ont de la ressource. Le dernier, sur corner, a distribué l’offrande qui a permis à João Neves de faire repasser Paris leader à la trêve internationale sur un coup de tête. À Paris, cet enchaînement effréné de matchs permet à tout le monde de croquer sa part du gâteau. Un turn-over constant auquel s’est visiblement bien adapté Luis Enrique.
À la fin, c’est la résilience, c’est la mentalité, c’est le caractère des joueurs qui font qu’on peut gagner et continuer comme leader.
« À la fin, c’est la résilience, c’est la mentalité, c’est le caractère des joueurs qui font qu’on peut gagner et continuer comme leader. Je ne vais pas rappeler toutes les circonstances depuis le début de saison. C’est beau de continuer à être premiers », a commenté ce dimanche soir l’entraîneur parisien, de façon à honorer la partie de son groupe plus mise à contribution que d’habitude en ce moment. Ce sont aussi ces remplaçants qui, depuis deux semaines, ont permis à Paris de prendre six points sur six avec, à chaque fois, des buts inscrits dans le temps additionnel (ce dimanche à Lyon et il y a dix jours contre Nice). De quoi renforcer cette image d’équipe clinique à la moindre ouverture laissée par l’adversaire.
100 - Le PSG a remporté ses deux derniers matches de Ligue 1 grâce à des buts inscrits après la 90e minute, autant que lors de ses 100 précédents. Paris-Time.#OLPSG pic.twitter.com/37eW8kPuAt
— OptaJean (@OptaJean) November 9, 2025
Un bon moyen également pour le PSG d’oublier que sa concurrence est de plus en plus forte en Europe, sa sortie ratée mardi soir contre le Bayern Munich en atteste, et de continuer à mener la danse dans le championnat national, où son statut d’incontestable ne date pas d’hier. Insupportable Paris, où même ses titulaires continuent d’exceller, dans des domaines où on ne les attend même pas forcément. Demandez à João Neves qui, ce dimanche soir, a plombé la soirée des 58 000 âmes lyonnaises présentes au stade en s’élevant de son mètre 74 plus haut que tout le monde dans le ciel de Décines. « Je suis petit. Donc peut-être que les adversaires m’oublient. Selon moi, c’est un point fort de mon jeu. Je le travaille à l’entraînement, à l’échauffement. Je suis prêt pour ce type d’actions ou de moments », souriait l’international portugais de 21 ans en zone mixte ce dimanche soir.

Une filouterie qui a embrasé un groupe de personnes dans les tribunes, se ruant sur un supporter parisien qui a, au moment du but de Neves, eu le tort de célébrer de manière un peu trop expressive. Un PSG à l’aura qui a le don de haranguer à ce point, et de faire sortir de ses gonds d’anciennes légendes de l’OL. Ce mardi soir, ce fut le cas d’Alexandre Lacazette, furieux contre les litiges arbitraux de la rencontre. « Bravo. Pas facile à 11 vs 12 », a commenté depuis l’Arabie saoudite l’attaquant de Neom. Un litige sur l’arbitrage, c’est très certainement le dernier élément qu’il manquait à ce PSG pour se situer très haut sur l’échelle de l’insupportable.
Ce qu’il faut retenir de la 12e journée de Ligue 1Par Théo Juvenet, au Groupama Stadium
























