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- PSG-Bayern (1-2)
Achraf Hakimi : avec pertes et fracas
Sorti en pleurs contre le Bayern après un tacle les deux pieds décollés de Luis Díaz, Achraf Hakimi est sérieusement touché à la cheville. La durée de son indisponibilité n’est pas encore connue, mais les failles du PSG, elles, sont déjà visibles sans lui.
Au terme d’une première période ratée dans les grandes largeurs, les joueurs du PSG s’apprêtaient à rentrer aux vestiaires et à se faire souffler dans les bronches par Luis Enrique. Finalement, c’est davantage la peur qui se lisait sur leurs visages que la frustration. Et si le quatrième arbitre avait indiqué deux minutes de temps additionnel au lieu de trois ? Dans ce monde parallèle, Luis Díaz serait resté sur son doublé et Achraf Hakimi sur ses deux jambes. Finalement, le Colombien s’est montré coupable d’un bien vilain tacle d’attaquant sur le latéral marocain, et les secondes suivantes ont été interminables. Le carton jaune a rapidement viré au rouge, certes, mais c’est surtout l’attitude du Parisien qui a interpellé : soutenu par les médecins du club, il se tordait de douleur et peinait à cacher ses larmes.
Demain, on verra avec le médecin la nature de ces blessures.
Le PSG n’a pas réussi à inverser la tendance, mais l’important était presque ailleurs dans cet énième match de phase de ligue interminable, et supporters comme dirigeants étaient suspendus à l’état de santé d’Achraf Hakimi. Ce dernier a quitté le Parc des Princes avec une botte au pied gauche et des béquilles. « Demain, on verra avec le médecin la nature de ces blessures », a indiqué Luis Enrique en conférence de presse, ajoutant le cas d’Ousmane Dembélé, aussi sorti prématurément, sans vouloir s’avancer sur sa durée d’indisponibilité.
Warren Zaïre-Emery, agent doublure
De quatre semaines à trois mois, tous les amateurs de Doctissimo y sont allés de leur diagnostic, les Marocains ont aussitôt croisé les doigts en vue de la CAN, alors que l’entraîneur parisien devait, lui, déjà se creuser la tête pour savoir qui aligner sur le flanc droit de sa défense, dimanche soir, face à Lyon. Titulaire indiscutable et pièce maîtresse du système de jeu, le sixième du dernier Ballon d’or va grandement manquer à son équipe dans les prochaines semaines.

S’il a été un peu plus ménagé depuis le début de l’exercice en raison des cadences infernales et d’un été marqué par le Mondial des clubs, il venait de boucler une saison particulièrement énergivore : 55 matchs sous les couleurs parisiennes, dont 51 dans le onze de départ, plus de 4 600 minutes sur la pelouse, des allers-retours innombrables, et une présence dans le camp adverse qui se remarque sur la ligne de stats, avec 11 buts et 16 passes décisives. Le PSG va évidemment être orphelin d’une importante force de frappe, mais se retrouve surtout face à la difficulté de lui trouver un remplaçant.
Face à Nantes, Auxerre et Lille, Warren Zaïre-Emery a dépanné dans le couloir. Contre Strasbourg, c’était au tour de Senny Mayulu, puis d’Illya Zabarnyi face à Lorient. Vous l’aurez remarqué : aucun n’est spécialiste du poste, pire, seul l’Ukrainien est réellement défenseur. Et pour cause, dans l’effectif pro du PSG, le poste d’arrière droit est le seul à ne pas compter de doublure désignée. Lors des rares absences d’Achraf Hakimi la saison dernière, João Neves avait également colmaté les brèches, au même titre que les deux titis. Par deux fois, Luis Enrique avait opté pour une défense à trois.
Peut-on de nouveau voir ça durant la convalescence du Marocain ? À la marge, sans doute, lorsque l’adversaire s’y prêtera parfaitement, car les deux cobayes avaient été Lens et Montpellier, deux formations dans un 5-3-2 plutôt défensif. Il n’y a de toute façon pas d’autres options que de renvoyer Warren Zaïre-Emery sur le côté droit, comptant sur sa forme du moment et ses qualités de milieu de terrain pour l’animer au mieux. Pendant ce temps-là, l’intenable Nuno Mendes devra également reprendre son travail de démolition. Les supporters parisiens et marocains, eux, n’auront qu’à espérer un rapide retour aux affaires de leur maître à jouer.
Les Parisiens brandissent l’excuse de la fatigue après la défaite face au BayernPar Enzo Leanni






















