Grâce à une tête victorieuse de João Neves dans les derniers instants, le PSG s’est offert l’OL chez lui au terme d’un combat spectaculaire et rempli de suspense (2-3). Paris repasse leader de la Ligue 1, et peut passer la trêve internationale un peu plus sereinement.
Olympique lyonnais 2-3 Paris Saint-Germain
Buts : A. Moreira (30e) et Maitland-Niles (50e) pour les Gones // Zaïre-Emery (26e), Kvaratskhelia (33e) et J. Neves (90e+5) pour Paris
Expulsion : Tagliafico (90e+3)
Le but dans le temps additionnel, et par ricochet le renversement de situation capable de faire traverser toutes les émotions à un supporter, explique sans doute ce pourquoi le football est tellement suivi. Ce dimanche soir, Paris a vécu ce que l’on peut nommer l’ivresse avec un but victorieux de João Neves de la tête dans le temps additionnel (2-3) qui permet au PSG de repasser leader de Ligue 1 devant Marseille. De quoi se donner un peu de baume au cœur avant la fenêtre internationale, et après les blessures de ses cadres ou la défaite contre le Bayern Munich en Ligue des champions. Il n’a cependant pas manqué grand-chose à un OL touché par de nombreuses blessures et battu à Séville ce jeudi, dont les erreurs finales lui ont coûté deux points. Lesquels l’obligent à rester septième du championnat, à un pas des places européennes.
Un festival de passes longues
Une route européenne, très empruntée au niveau de Décines-Charpieu peu avant le coup d’envoi de cet OL-PSG, où d’importants bouchons se sont formés bien avant la bretelle de sortie numéro 7 qui mène directement au jardin des hommes de Paulo Fonseca. En effet, il fallait avoir consulté Bison Futé pour éviter le trafic et ne rien manquer de la première période de l’affiche entre le sixième et le troisième (oui, le PSG était bien troisième de Ligue 1 au coup d’envoi) du championnat de France. Du trafic, il y en a surtout du côté de Warren Zaïre-Emery : aligné en latéral droit en la nouvelle absence d’Achraf Hakimi et de retour avec les Bleus la semaine prochaine, le jeune homme est brillamment lancé en profondeur par Vitinha. Sans se poser de question, WZE fusille Dominik Greif pour calmer bien comme il faut les 58 257 supporters du Groupama Stadium (0-1, 26e). Un record d’affluence pour un match de l’OL dans son stade, le virage sud ayant une pensée émouvante pour les victimes du 13 novembre 2015. À l’unisson, Lyon réagit et rugit comme un seul homme sur l’égalisation d’Afonso Moreira (1-1, 30e).
Lancé par un ballon léché de Moussa Niakhaté, le Portugais en forme de l’OL trompe astucieusement Lucas Chevalier en fermant son pied au dernier moment pour placer son ballon au premier poteau. Mais encore une fois, l’effervescence de tout un stade est encore calmée par un Paris létal sur les moindres cagades individuelles : inattentif plein axe à 20 mètres, Tanner Tessmann laisse tout le luxe à Khvicha Kvaratskhelia de lui prendre le ballon et même se faire un café pour aller tranquillement ajuster un Greif complètement stoïque d’une frappe petit filet (1-2, 33e). Pas de faute pour Benoît Bastien, qui prend au passage tout le soin de réprimander Jorge Maciel dans sa zone technique d’une biscotte. La gueule révoltée de Nicolas Tagliafico visible en énorme gros plan sur la caméra embarquée de l’homme en noir aurait cette fois pu s’afficher en tant que buteur sur les écrans géants du stade, mais le poteau en décide autrement en repoussant quelques minutes plus tard le centre intelligemment coupé de l’Argentin (42e).
Une expulsion qui coûte cher à Lyon
C’est donc tout et ce n’est déjà pas mal pour une fin de première période ultra-animée, qui rappelle à quel point les gros matchs de Ligue 1 sont devenus obligatoires. Mais dans beaucoup de cas, une telle débauche d’énergie a une contrepartie : une baisse de rythme inévitable dans une seconde période aux occasions rares. Heureusement pour tous les amoureux du foot du dimanche soir, cet OL-PSG tient son standing. Les foules sont d’abord réveillées par l’égalisation d’Ainsley Maitland-Niles, auteur d’un lob filou qui trompe Lucas Chevalier, sorti à contretemps et complètement à côté de ses pompes (2-2, 50e).
Ce match de zinzin 😭
Le Choc des Lumières rayonne à travers tous ses talents ! Quel geste de Maitland-Niles 🌟 pic.twitter.com/ep4rdMoGbk
Et alors que la partie se dirige tout droit vers un bon match nul assez logique dans l’ensemble, ce même Tagliafico pimente contre sa volonté les débats. Exclu avec deux cartons jaunes dans le fatidique temps additionnel, le capitaine du soir laisse ses coéquipiers à dix pour les derniers instants du match. Grossière erreur de la part d’un joueur pourtant expérimenté, mais qui aime un peu trop la castagne. C’est tout au bonheur du PSG qui, grâce au braquage signé João Neves (2-3, 90e+5), récupère son trône squatté le temps d’un jour par son ennemi marseillais. Paris diminué, mais Paris rassuré.
JOYAU NEVES 🔙🥶
L'indispensable milieu permet au PSG de reprendre sa place de leader à la dernière minute ‼️#OLPSGpic.twitter.com/cPooUX6iLC