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  • Koh Lanta : Le Feu sacré

Julie Debever : « Ma stratégie à Koh Lanta, c’était d’être ni trop forte ni trop nulle »

Propos recueillis par Eric Maggiori
16 minutes

Après un parcours honorable, Julie Debever a été éliminée ce soir de Koh-Lanta, aux portes de la finale. La désormais ex-joueuse du FC Fleury 91 revient sur son aventure, son retour à la réalité, et sa fin de carrière.

Julie Debever : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Ma stratégie à Koh Lanta, c&rsquo;était d&rsquo;être ni trop forte ni trop nulle<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Salut Julie. Tel le Maroc à la Coupe du monde 2022, après un parcours admirable, tu t’arrêtes aux portes de la finale.

Oui, c’est une bonne comparaison. (Rires.) C’est une place un peu bizarre : tu es à la fois super contente et fière d’être arrivée jusque-là, et en même temps déçue de t’arrêter à une marche des poteaux.

Raconte-nous cette épreuve de l’orientation. 

Je vais être honnête : je n’avais jamais fait de course d’orientation de ma vie. Je ne partais donc pas du tout favorite sur cette épreuve, mais j’avais laissé croire le contraire aux autres. La vérité, c’est que j’avais regardé comment on se servait théoriquement d’une boussole, mais sur le terrain, c’est totalement différent. Ma frustration d’être éliminée est atténuée par le fait que sur cette épreuve, je n’ai pas été compétente. Bien sûr, il y a un facteur chance. Tu peux y aller au feeling, te retrouver sur la bonne zone de recherche et marcher par hasard sur le poignard. Ça s’est déjà produit dans Koh-Lanta. Là, on était à deux sur la zone avec Tania, on cherchait un peu au même endroit, mais elle a eu plus de réussite que moi.

Ça faisait 5h20 que l’épreuve d’orientation avait commencé, j’étais exténuée.

Julie Debever

Quand Frédéric trouve le dernier poignard, et que tu comprends que c’est fini, qu’est-ce que tu ressens ?

Un mélange entre déception et soulagement. Ça faisait 5h20 que l’épreuve avait commencé, j’étais exténuée. Quand Tania trouve le poignard, pour moi l’épreuve recommence à zéro, donc mentalement, c’est hyperdur. J’arrive sur la zone de Fred, il est déjà beaucoup plus avancé que moi, donc moralement, c’est compliqué de se remettre dedans. J’espérais encore un petit coup de pouce du destin, mais au fond de moi, je n’y croyais quasiment plus.

Ton coup de maître dans ce Koh-Lanta, c’est l’épisode 15, quand tu provoques l’élimination de Quentin en faisant croire que le collier d’immunité de Tania t’appartient. 

À la base, je ne suis pas quelqu’un de stratège. Mais la survie te fait faire des choses insoupçonnées. (Rires.) Lors de cet épisode, Frédéric vient me voir et a l’honnêteté de me dire qu’il ne votera plus contre Tania. Là, ça fait un peu tilt dans ma tête parce que les trois garçons étant alliés, s’ils ne votent pas contre Tania, bah les votes sont pour moi et ciao. J’ai à peine le temps de gamberger que Tania vient me dire qu’elle a un collier d’immunité. Je ne sais pas vraiment si elle avait un intérêt stratégique à me le dire, mais je pense qu’au fond d’elle, elle avait un peu de rancune envers Quentin. Quand elle m’annonce ça, ça fuse dans mon cerveau, et ça m’apparaît comme une évidence : on va dire que le collier est à moi. Je l’annonce à Tania et là, tu vois sa tête, on voit clairement qu’elle me prend pour une folle. (Rires.) Finalement, elle accepte de me suivre, je récupère son collier, et là il faut faire passer l’info aux garçons, mais de manière subtile pour ne pas éveiller leurs soupçons.

Et tu passes par Nicolas, ton binôme sur l’épisode des destins liés.

Oui. Je savais que l’alliance des garçons était très forte, très soudée. Du coup, quand je le dis à Nicolas, je lui dis de ne pas le dire aux autres garçons, mais je n’attendais qu’une chose, c’est qu’il aille leur dire. (Rires.) Tout se goupille bien, car je reste seule avec Nicolas après que Fred, Quentin et Tania ont été évacués du camp pour leur intoxication alimentaire, et j’en profite pour lui remontrer le collier. Ça aussi, c’est calculé, parce que j’ai souvent entendu Quentin dire qu’on pouvait faire des faux colliers. Donc là, je veux vraiment leur prouver que c’était un vrai. Ça fonctionne, on arrive au conseil, je suis stressée comme tout, mais ça se passe exactement comme on l’avait espéré. J’essaie de rester calme, Tania aussi, mais quand je vois que ça a marché, quel soulagement ! C’était mémorable.

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Dans ce Koh-Lanta, avant ce coup de théâtre, tu as été très discrète, presque un peu en retrait. La faute au montage ?

Pas du tout, c’était ma volonté d’être très discrète, c’était ma ligne de conduite jusqu’à la réunification. Je ne voulais absolument pas être visible, que ce soit vers le bas ou vers le haut. Je connais tellement Koh-Lanta que je sais que la place de Helena, qui a gagné le parcours du combattant et qui se retrouve capitaine d’équipe, elle est compliquée à gérer. C’est une satisfaction personnelle, mais derrière tu es tout de suite une cible à abattre. Moi, je voulais être ni trop forte ni trop nulle. Je suis arrivée quatrième à ce parcours, c’était la place idéale. Donc non, le montage a été comme j’ai voulu être : discrète.

Les nuits, autour du feu, on ne parlait que de bouffe, ça nous obsédait.

Julie Debever

Globalement, qu’est-ce qui t’a le plus marqué dans cette aventure ?

Je ne vais pas être très originale, mais la faim… Je ne pensais pas être capable de pouvoir gérer aussi peu de quantité dans mon estomac. Le premier jour, tu encaisses, le deuxième aussi. Mais quand tu arrives au sixième jour, ça devient ingérable. Je dis « sixième jour » parce que je me souviens que c’est véritablement là que mon corps s’est rendu compte que je n’allais plus lui donner à manger et qu’il allait falloir qu’il s’adapte. Tu as faim, tu n’as plus d’énergie, un rien te fatigue. Et même les conforts sont difficiles à gérer. Sur le coup, tu manges, ton estomac est content, ton corps est revigoré… Et puis tu reviens sur le camp, et le lendemain, bah c’est retour à la case départ. Les nuits, autour du feu, on ne parlait que de bouffe, ça nous obsédait. (Rires.)

As-tu été déçue de tes performances sur les épreuves ?

Gagner des épreuves, c’est évidemment une satisfaction personnelle. Ne pas en gagner, surtout quand tu es sportive de haut niveau, c’est agaçant. Mais pour être tout à fait sincère, je ne me suis pas entraînée pour ce Koh-Lanta, je me suis appuyée sur mes compétences sportives – le cardio, la force – en me disant que ça suffirait. Mais en fait, Koh-Lanta, ça n’a rien à voir. Certaines épreuves, c’est juste de l’adresse, de l’équilibre, des choses que je n’ai pas forcément. (Rires.) L’épreuve du grappin par exemple, je ne m’attendais pas du tout à être dernière. Je la vois à la télé depuis des années, jamais je n’aurais imaginé que c’était si difficile. Et quand tu vois que les autres finissent et toi non, ça fait monter le stress et tu perds en lucidité. Parfois, quand je regarde l’émission et que je me vois, je me dis : « Mais pourquoi j’ai fait ça, je suis bête ou quoi ? »

Dans la mesure du possible, j’essaye de répondre avec humour et ironie, mais certaines personnes ont vraiment besoin d’être remises à leur place.

Julie Debever

Comment gère-t-on la surexposition due à la diffusion de l’émission, notamment sur les réseaux sociaux ?

J’ai la chance, entre guillemets, d’avoir toujours été un peu exposée avec le foot. J’avais déjà des réseaux sociaux, je recevais déjà des messages. Là, évidemment, c’est puissance 10, mais je le savais très bien avant de participer. La prod nous a briefés, et la première consigne, c’est de ne pas trop répondre aux messages injurieux. Sur 1000 messages, tu auras forcément des messages négatifs. Si c’est trop virulent, on peut en informer la prod pour qu’elle puisse intervenir et bloquer l’utilisateur. Moi, au début, je m’en foutais un peu, mais te dire que je suis insensible serait mentir. Évidemment, il y a des choses qui te touchent et c’est dur de rester muette. Dans la mesure du possible, j’essaye de répondre avec humour et ironie, mais certaines personnes ont vraiment besoin d’être remises à leur place.

Raconte.

Après le coup du bluff de collier, il y a par exemple un gars qui m’a mis un commentaire : « T’es vraiment la reine des putes. » Donc je lui ai répondu : « Merci pour ton compliment, ça me touche. » Et le gars a été tellement choqué que je lui réponde de cette manière, qu’il m’a renvoyé un message en me disant : « J’ai abusé, j’avoue, mais ce que t’as fait à Quentin c’est pas cool. » J’ai donc gardé mon calme, et je lui ai répondu : « Je comprends que tu sois déçu, mais tu dois comprendre qu’à ce moment de l’aventure je devais me sauver, et c’était la meilleure stratégie à adopter. » Et le mec s’est senti tellement bête qu’il s’est excusé. Mais évidemment, tu n’as pas le temps de faire ça pour chaque message injurieux.

Cela fait des années que tu candidates à Koh-Lanta. Ça vient d’où, cette obsession ?

Koh-Lanta, c’était un rendez-vous familial, depuis les débuts. J’ai toujours apprécié la dimension sportive, le dépassement de soi, le fait de tester ses limites. C’est un peu un miroir de ce que j’ai vécu avec le foot. Je n’ai jamais été une joueuse talentueuse, mais j’ai toujours bossé, j’ai toujours essayé de me dépasser, j’y voyais beaucoup de similitudes avec Koh-Lanta. Et j’étais sûre de pouvoir le faire. J’ai envoyé mes premières candidatures il y a une dizaine d’années. À chaque refus, je renvoyais, je personnalisais un peu plus la demande, j’essayais de me démarquer, et à ma plus grande joie, l’année dernière, ma candidature a été retenue.

Tu as réagi comment ?

J’avais le cœur qui battait la chamade, j’ai eu l’impression de gagner la Coupe du monde. (Rires.) J’ai eu un peu la même émotion que lorsque j’ai été appelée par Corinne Diacre pour participer à la Coupe du monde 2019. C’est inexplicable, les frissons, une joie immense.

Le coach, Fabrice Abriel, était forcément un peu moins content parce que lui est dans un projet club, il a des objectifs, donc il voyait surtout mon départ comme une perte.

Julie Debever

Comment as-tu géré ton départ avec ton club ? S’absenter près de deux mois en pleine saison, ça a dû faire grincer des dents ? 

Par souci de confidentialité, j’ai seulement pu informer mon employeur (le président) et mon coach. Mon président, Pascal Bovis, a été exceptionnel. Il savait que j’avais beaucoup donné au football et que j’avais envie de me faire plaisir en tant que femme. Il y a vu aussi un intérêt de visibilité pour le club. Il s’est dit que ça mettrait en avant le football féminin et une footballeuse de Fleury, et que ce serait top. Le coach, Fabrice Abriel, était forcément un peu moins content parce que lui est dans un projet club, il a des objectifs, donc il voyait surtout mon départ comme une perte. Je laissais mon équipe au profit d’une expérience personnelle. Heureusement, ils ont réussi à recruter quelqu’un de performant à mon poste, et les résultats ont suivi malgré mon départ. Le coach m’en aurait certainement voulu si j’étais partie et que l’équipe s’était écroulée dans la foulée. Mais ça n’a pas été le cas.

 

Julie Debever Fleury 91

Et au retour, tu as senti qu’on t’en voulait ?

Franchement, non. Dès que je suis rentrée, je suis allée voir mes coéquipières, j’avais besoin d’échanger avec elles, de savoir ce qui s’était passé. J’avais aussi manqué plein de choses dans la vie de groupe.

Le retour à la vie normale a été compliqué ?

Avant même de partir, j’avais pleine conscience qu’il y aurait des conséquences à mon retour. Que ça me plaise ou non, je savais qu’à mon retour, j’aurais un autre rôle au sein de mon équipe. Déjà, parce que physiquement, il allait falloir récupérer. J’ai 35 ans, on ne récupère pas aussi facilement à cet âge-là. La réathlétisation a été très longue, très progressive. J’étais très maigre, j’ai fait des tests musculaires avant et après l’aventure, et la différence était juste incroyable. Perte de force explosive… Je ne ressemblais à rien. (Rires.) Mais j’ai pris mon temps, sans précipiter les choses, tout en sachant qu’il serait impossible de revenir à mon niveau physique d’avant.

C’est une expérience tellement riche et traumatisante que tu ne peux pas revenir à la réalité comme si de rien n’était.

Julie Debever

Et dans la tête ?

Pareil, c’était difficile. J’ai été coupée du monde pendant près de deux mois. J’ai vécu une expérience tellement incroyable que même une fois rentrée, j’étais toujours un peu dans ma bulle. C’est une expérience tellement riche et traumatisante que tu ne peux pas revenir à la réalité comme si de rien n’était.

Tu as finalement rejoué les trois derniers matchs de la saison avec Fleury, et à la surprise générale, tu as annoncé la fin de ta carrière. C’est quelque chose que tu avais déjà en tête, ou bien le contexte a fait que…?

Clairement, le contexte a précipité les choses. Je n’ai pas pris ma décision en début d’année, c’est faux. Si j’avais pu jouer encore un an, deux ans, je l’aurais fait. Mais l’aventure a été traumatisante physiquement et psychologiquement, mon retour a été éreintant, j’étais très frustrée, et je me suis dit que c’était peut-être le moment d’arrêter, à 35 ans. C’est un bel âge, j’ai aussi envie de construire une famille avec ma compagne (son ex-coéquipière à l’Inter, Regina Baresi, la nièce de Franco, NDLR), de vivre autre chose. Je ne voulais pas non plus faire l’année de trop, une année où j’aurais dû batailler pour retrouver mon niveau. Et puis, finir ma carrière à Fleury, où j’ai vécu des moments extraordinaires, je trouvais ça bien. Je n’avais pas envie de repartir dans un nouveau club, me relancer dans l’inconnu. J’ai déjà donné.

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Tu as quoi en tête pour la suite ?

Dans un premier temps, je vais courir. (Rires.) J’adore courir, et ce n’est pas du tout compatible avec une carrière de footballeuse. Donc je vais faire des courses, des 10 kilomètres, des marathons, ça a toujours été une passion, et là, je vais vraiment pouvoir m’y consacrer. Je vais aussi me reposer, me ressourcer, car c’était une année riche en émotions. Et puis après ça, j’aimerais œuvrer pour le foot féminin. En faire la promotion, aider à son développement, défendre les droits des joueuses… Ça me plairait beaucoup de rester autour du foot féminin.

J’ai souvent mis en avant le fait que je n’étais pas une joueuse talentueuse, mais on m’a enseigné à aller chercher les choses à la sueur du front.

Julie Debever

De manière plus globale, quel regard portes-tu sur ta carrière ? 

Je suis satisfaite, c’est difficile de dire le contraire. J’étais une petite fille qui rêvait et qui a réalisé ses rêves. Or, il y a tellement de petites filles qui ne les réalisent pas, soit parce qu’elles ont peur, soit parce qu’elles laissent les autres décider pour elles, soit parce qu’on leur a dit : « Tu n’y arriveras pas. » J’ai souvent mis en avant le fait que je n’étais pas une joueuse talentueuse, mais on m’a enseigné à aller chercher les choses à la sueur du front. Certains ont des facilités, d’autres moins. Moi, j’ai véhiculé une recette : le travail. J’ai été prise en équipe de France pour la Coupe du monde en France, ce qui est un rêve pour toute joueuse de haut niveau. J’ai touché tout ce que je pouvais toucher dans le foot. Alors oui, j’aurais pu faire plus de compétitions, gagner plus de trophées, mais je ne pense pas que j’aurais eu le niveau pour faire une dizaine d’années en équipe de France. J’ai été bonne au bon moment, j’ai saisi mes opportunités, donc je n’ai aucun regret.

Le travail à la sueur du front, ça te vient de tes parents ?

Oui. C’est la culture du Nord, la culture de mes parents. Ils m’ont éduquée comme ça, et je les remercie chaque jour, je leur dois beaucoup. Quand je vois un obstacle, j’ai envie de le surmonter, et ça, ce sont mes parents qui me l’ont appris.

Tu as commencé ta carrière en 2005. Tu trouves que depuis, les choses ont évolué dans le bon sens pour le football féminin ?

J’ai fait plus de 18 ans dans le football féminin, et on a fait de nombreux pas. Après, il y a encore beaucoup de progrès à faire, c’est sûr. Tous les clubs ne sont pas professionnels, beaucoup de filles ne peuvent pas encore vivre du foot. Et les sacrifices sont énormes, ces filles doivent avoir un travail à côté, ce n’est pas possible. On ne peut pas avoir des équipes comme Lyon avec un professionnalisme énorme, un staff, des infrastructures, et des équipes comme Soyaux où les entraînements se font tard le soir parce que certaines filles bossent la journée… Le championnat ne peut pas être compétitif avec tant de disparités entre les équipes. Quand j’ai joué en Italie, les infrastructures, le staff médical, c’était un autre monde. On est en retard sur pleins de choses. Des efforts sont faits chaque année, mais il en faut encore plus.

Malgré l’année mouvementée avec ta participation à Koh-Lanta, tu as pu suivre de loin l’éviction de Corinne Diacre. Tu t’y attendais ?

Franchement, non. Je savais que Corinne Diacre n’était pas forcément appréciée de toutes les cadres de l’équipe de France. Mais je ne pensais pas que ça irait aussi loin.

Tout n’était pas justifié autour de l’éviction de Corinne Diacre. Elle était certes exigeante, mais moi, j’ai toujours été élevée comme ça, donc ça me convenait.

Julie Debever

C’est justifié selon toi ?

(Elle réfléchit.) C’est un avis qui n’engage que moi : tout n’était pas justifié autour de l’éviction de Corinne Diacre. Elle était certes exigeante, mais moi, j’ai toujours été élevée comme ça, donc ça me convenait, je n’ai jamais eu aucun souci avec elle. Je trouve qu’elle a été très peu respectée… Je peux comprendre que certaines ne l’aiment pas, ou n’aiment pas ses méthodes. Tu aimes, tu n’aimes pas, OK, mais de là à oublier en un claquement de doigts tout ce qu’elle avait fait pour l’équipe de France, c’est un peu hypocrite.

 

Julie Debever Equipe de France

Les Bleues championnes du monde avec Hervé Renard, tu y crois ? 

J’y crois, oui. Il ramène une bonne dynamique, un nouveau souffle, il a beaucoup de compétences. Il a réalisé de grandes choses avec les nations qu’il a entraînées, donc j’ai beaucoup d’espoirs qu’il puisse en faire de même avec les Bleues. Ce que je regrette, c’est le nombre de blessées. Katoto, Diani, Mbock, maintenant Cascarino… Ça commence à faire beaucoup, et c’est vraiment dommage.

Maintenant que tu as participé aux deux, qu’est-ce que tu aurais préféré gagner : Koh-Lanta 2023 ou la Coupe du monde 2019 ?

Bah, les deux, pourquoi ne se limiter qu’à un seul trophée ? . (Rires.) J’étais plus protagoniste sur Koh-Lanta, car c’est une aventure individuelle. À la Coupe du monde 2019, j’étais quatrième défenseuse dans la hiérarchie, donc j’avais moins de chances d’être actrice principale. C’étaient deux aventures très différentes, mais j’ai adoré les deux, sans préférence.

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Propos recueillis par Eric Maggiori

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