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France-Azerbaïdjan : les attractions du Parc
L’équipe de France aura fait la moitié du chemin menant à la Coupe du monde 2026 en cas de victoire contre l’Azerbaïdjan, ce vendredi soir au Parc des Princes, où les Bleus seront diminués en attaque. Ce qui nous offre quelques curiosités et peut-être des cartes à jouer pour certains.

Ce n’est pas une date cochée depuis des semaines ni le match que tout le monde attend : ce France-Azerbaïdjan est une étape comme une autre pour les Bleus sur la route de la Coupe du monde 2026. Il ne faut pas s’attendre à l’audience de l’année sur la première chaîne, un vendredi soir où il pourrait être tentant de profiter des dernières températures agréables, comme de se poser en famille devant un inédit de Cauchemar en cuisine ou la spéciale célibataires du Bigdil (et pourquoi pas…).
Cela reste quand même l’équipe de France et un match de foot en clair, un concept rare, précieux et apprécié. Face à l’Azerbaïdjan, qu’on n’avait plus trouvé sur le chemin des Tricolores depuis le 10-0 de septembre 1995 à l’Abbé-Deschamps — où l’autre Deschamps était sur le terrain — et qui est coincé entre la Malaisie et le Zimbabwe à la 124e place du classement FIFA et embourbé dans une série de douze rencontres sans gagner. Le dernier succès en match officiel des Azéris remontant au 16 novembre 2023 contre la Suède (un 3-0 surprise). Alors, trop facile ?
« On peut chambrer ou se moquer de l’Italie, mais… »
Ne comptez pas sur Didier Deschamps pour répondre par la positive à une telle question. Le sélectionneur avait bien révisé sa leçon à la veille de cette première sortie d’octobre : « Le plus important, c’est de ne pas commencer le match en se disant qu’on va faire différemment à un moment ou à un autre, je préfère qu’on fasse ce qu’il faut d’entrée face à cette équipe qui ne fait pas partie de la hiérarchie des meilleures en Europe, mais qui reste sur un nul contre l’Ukraine et dont sept joueurs évoluent à Qarabağ, qui fait un beau début de parcours en Ligue des champions. Il n’y a pas de crainte à avoir, ça dépendra beaucoup de nos intentions. » Les Bleus à la sauce DD n’ont pas vraiment l’habitude de tomber dans le piège face à ce genre d’adversaire ; au pire, ce sont des victoires laborieuses et pénibles.
La Dèche a enchaîné toutes les phrases à rallonge et tous les mots possibles pour faire de la prévention, un peu plus quand on lui a rappelé une fois de plus ce qu’il avait connu en 1993 avant de rater l’Amérique : « On peut chambrer ou se moquer de l’Italie, mais il ne faut pas avoir la mémoire courte, on a aussi connu ça ! L’humilité et la prudence sont nécessaires, c’est le haut niveau, il est impitoyable et je ne veux pas laisser de choses au hasard. » Le sélectionneur comme Kylian Mbappé ont fait les calculs, « gagner les deux matchs (contre l’Azerbaïdjan et l’Islande, NDLR), ça sentira très bon », dixit le capitaine des Bleus, pour lequel « jouer pour le pays n’a pas de prix » et qui tient à voir l’équipe de France « finir le boulot » d’ici le mois prochain pour vivre une nouvelle Coupe du monde, sa troisième.
Le bal des curiosités en attaque
L’attaquant du Real Madrid devrait être remis de son pépin à la cheville pour commencer la rencontre, ce vendredi soir, c’est en tout cas ce qu’il a laissé entendre et ce qu’il souhaite. Les Bleus en auront besoin dans un secteur déplumé par les absences d’Ousmane Dembélé, Bradley Barcola, Désiré Doué, Marcus Thuram ou Rayan Cherki, face à une équipe azerbaïdjanaise qui devrait laisser le ballon aux Français après avoir accroché l’Ukraine avec 26% de possession (contre 29% lors du 5-0 en Islande). « Contre un adversaire bloc bas en densité, il faut beaucoup de vitesse dans la circulation, décrivait Deschamps. Dans la capacité à éliminer, dribbler, provoquer sur les côtés et avoir de la présence axiale. » Ce sera la mission de Mbappé, qui commence tout doucement à évoquer le record d’Olivier Giroud (52 contre 57 buts), au point de se dire dans un sourire que ça pourrait « peut-être arriver demain, qui sait », et de tous les autres.
🇫🇷 Kylian Mbappé : "Je peux enfiler des buts contre n'importe qui"#Interview #beINSPORTS pic.twitter.com/pmX3PDXlN7
— beIN SPORTS (@beinsports_FR) October 9, 2025
Les sept offensifs qui accompagnent le joueur de 26 ans comptent à peine plus de sélections que lui à eux tous (92 pour Mbappé, 96 pour les autres) et le meilleur buteur s’appelle Kingsley Coman (59 capes, 8 caramels), même si Michael Olise, trois pions lors de ses cinq dernières apparitions sous le maillot siglé du coq, a pris de l’épaisseur en EDF. C’est la grande curiosité de cette rencontre où on va plus parler des attaquants que des défenseurs – enfin, il faut l’espérer –, celle de découvrir des nouvelles associations, de revoir des têtes (Florian Thauvin, Christopher Nkunku) ou tout simplement de voir un joueur fêter son premier but avec les Bleus. Ils sont 11 sur les 20 joueurs de champ dans ce cas, de l’installé Jules Koundé au novice Jean-Philippe Mateta et son « profil atypique » validé par Mbappé, décidé à le « mettre dans les meilleures conditions » pour « alléger l’émotion et le stress ». Voilà de bons ingrédients pour préparer une recette pouvant rivaliser avec celles de Philippe Etchebest.
Le jour où la France en a passé dix à l’AzerbaïdjanPar Clément Gavard