Deux mi-temps, deux ambiances pour l'Italie. Après avoir tenté d'imposer leur folie contre la Norvège, les hommes de Gennaro Gattuso ont totalement perdu pied contre la Norvège (1-4), confirmant leurs fragilités. Place aux barrages en mars, après avoir réveillé les fantômes de 2018 et 2022. Dingue.
Italie 1-4 Norvège
Buts : Esposito (11e) pour les Italiens // Nusa (63e), Haaland (78e et 80e) et Strand Larsen (90e +3) pour les Norvégiens
Et non, le match aller n’était pas un hasard, un événement fortuit. La Norvège avait torpillé l’Italie en juin. Depuis, Luciano Spalletti s’est barré, Gennaro Gattuso est arrivé, et pas grand chose n’a changé. La Norvège a montré qu’elle était bien meilleure que l’Italie : plus puissante, plus organisée, capable de maîtriser ses émotions. Les hommes de Ståle Solbakken vivront bien leur première Coupe du monde depuis 1998. Avec 36 buts marqués en huit matchs et autant de victoires, elle mérite sa qualification. L’Italie, elle, a de quoi avoir peur.
L’espoir Esposito
Le football reste pourtant le football, et saura toujours créer des rêves. Sous la pluie battante de San Siro, l’Italie avait 9 pions à remonter, et s’est presque mis à y croire, à moins que la folie du duo Yoann Riou-Dave Appadoo nous ai aidé. N’empêche que le petit Nicolò Barella et ses copains ont mis une fougue de dingue lors de l’entame du match. Salvatore Esposito a ouvert le score d’un magnifique pivot (1-0, 11e). Federico Dimarco s’est alors précipité pour mettre le ballon dans le rond central. L’Italie a poussé. Erling Haaland s’est mué en latéral gauche, et Gennaro Gattusp y a, peut-être, vraiment cru.
Le duo Berge-Berg et la Norvège ont fait le dos rond. Salvatore Esposito a calé sa tête à côté (36e), puis tout est entré dans l’ordre. La Norvège a montré ses trois classes d’écart. Alexander Sørloth a envoyé un pétard juste au dessus en guise de premier avertissement (46e). Les Italiens ont ensuite accumulé les cartons jaunes (4), preuves de leurs fragilités, et ont sombré. Antonio Nusa, magnifique ce soir, a égalisé (1-1, 63e). La reprise de Dimarco a failli redonner un peu de peps aux Italiens sur la route des barrages (72e). Comme Salvatore Esposito, mais l’attaquant a mis sa tête à côté (74e). Il n’en fallait pas moins pour réveiller Erling Haaland, qui a transformé la soirée milanaise en déroute en une minute : une superbe volée après un centre d’Oscar Bobb (1-2, 78e), puis un but de renard devant une Italie dépassée (1-3, 79e). Jorgen Strand Larsen a alourdi le score dans le temps additionnel, en donnant le vertige au pauvre Samuel Ricci (1-4, 90e +3). L’Italie devra passer par les barrages pour voir la Coupe du monde, où il faudra regarder les Norvégiens. Elle connaîtra son adversaire la semaine prochaine, mais pourrait regarder un troisième mondial d’affilée sur son canapée. Les spectres de la Suède et de la Macédoine du Nord rodent. Les 26 et 31 mars s’annoncent fous.
Dans l’autre match de la soirée, l’Israël a mis du temps pour régler la Moldavie (4-1).
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