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Top 10 : Ils ont porté les deux maillots

Par Mathieu Faure
5 minutes
Top 10 : Ils ont porté les deux maillots

PSG-Lyon, c'est 466 kilomètres et 58,83 euros sur Mappy. En Ligue 1, c'est un poil plus cher. Surtout que les deux clubs ont toujours entretenu de bons rapports. Dans les effectifs actuels, ils sont d'ailleurs trois à avoir porté les deux maillots (Milan Biševac, Peguy Luyindula et Mathieu Bodmer). Depuis quarante ans, ils sont beaucoup plus.

1 – Bruno N’Gotty

Nounours avait deux particularités : une grosse frappe et une grosse frappe. L’une d’elle l’a rendu célèbre un soir de mai 1996 en perforant les ficelles de Michael Konsel, le gardien du Rapid de Vienne, pour offrir la Coupe des coupes au PSG. Avant son aventure parisienne, N’Gotty s’était payé huit années dans le 69 après une formation accélérée et des pralines du droit. Robuste et amateur de viande fraîche dans la surface de réparation, le défenseur central s’est frayé un chemin jusqu’en équipe de France et à l’AC Milan. Balèze.

PSG/OL, saison 90/91

2 – Florian Maurice

Quand il a commencé à Lyon avec ses bouclettes rousses à la Merida de Rebelle, Florian Maurice enquillait les buts. On en disait le plus grand bien. On a même osé l’affubler du surnom de « nouveau Jean-Pierre Papin » . Il faut dire que Flo enchaîne les buts (jusqu’à 18 durant la saison 1995/1996) avec le maillot lyonnais floqué Justin Bridou. L’équipe de France lui ouvre les portes. Gratuitement. En 1997, c’est le PSG qui lui ouvre les bras. Pour 42 millions d’euros et un duo d’attaque aux noms ridicules : Simone et Maurice. L’expérience tourne court en dépit d’un premier semestre très intéressant. Maurice se rate à Paris et dit adieu aux Bleus avant la Coupe du monde 1998. Il quitte la capitale pour Marseille avant de revenir à Lyon une fois la retraite actée, d’abord sur OLTV, puis dans la cellule de recrutement.

3 – Jean Djorkaeff

« Tchouki » reste le premier joueur de football professionnel licencié au PSG (1970). Un monument donc. Pourtant, c’est à Lyon qu’il apprend les bases du métier. Un club où il officiera pendant plus de huit ans. Toujours le regard malicieux et le placement sûr, cet attaquant de pointe va finalement devenir un redoutable latéral droit lors de ses débuts lyonnais en 1958. À l’OL, il garnit son CV d’une Coupe de France 1964. Depuis 2000, il est devenu le patron de la Coupe de France. Poste qu’il occupe toujours. Dur à déloger, le Jeannot.

4 – Raymond Domenech

Pur produit de l’école lyonnaise, Raymond le moustachu travaille sa réputation de défenseur rugueux au milieu des années 70. La suite ? Un départ pour Strasbourg où il braque un titre de champion de France (1979) avant de marquer un temps d’arrêt dans la capitale (1981-1982, 22 matchs). Sur place, il se blesse à la cheville et préfère continuer son tour de france vers Bordeaux avant de franchir l’étape de Mulhouse en solitaire. En 1988, il revient à Lyon avec Bernard Lacombe et Jean-Michel Aulas. Le trio pose les premières pierres de l’OL du futur. Un visionnaire.

Raymond, PSG/Metz 1981

5 – Daniel Bravo

Le Petit Prince a 26 ans quand il arrive au PSG pas encore estampillé Canal Plus. Il enquille les buts et les titularisations avant de devenir la tête de turc d’un Parc des Princes capricieux. Il faudra l’arrivée de Luis Fernandez – qui le replace milieu relayeur à 31 ans – pour que le beau gosse reprenne son envol. En deux ans, il devient champion de France et vainqueur de la C2 avant de tenter l’aventure italienne (Parme). Un semi-échec puisque le milieu de terrain décide de revenir en France où il arrive à Lyon pour six mois.

6 – Vikash Dhorasoo

Au PSG, Vikash Dhorasso aura laissé deux souvenirs : un but exceptionnel en finale de Coupe de France contre Marseille en 2006 et un licenciement. Unique. À Lyon, son passage est tout autre, puisqu’il rafle deux titres de champions (2003, 2004) malgré des relations difficiles avec son coach Jacques Santini et certains de ses coéquipiers. Pas grave, il a gardé au chaud son Étoile d’or France Football havraise.

7 – Laurent Fournier

À 16 ans, l’homme qui ne transpirait que sur une moitié de son crâne fait ses débuts avec Lyon, sa ville de naissance. Très jeune, Fournier est un homme de devoir et ne s’emmerde pas avec les jalousies. Et pour cause. Après Lyon, Lolo file à Sainté, avant de planter sa tente à Marseille, puis au PSG. Dans la capitale, Fournier participe aux plus grandes sauteries et devient la star du match Bucarest-PSG qu’il n’aurait jamais dû jouer. Parfois, la canonisation ne tient pas à grand-chose. Un fax, en l’occurrence.

8 – Franck Gava

Quand Gava va, tout va. C’était un peu la devise de l’OL entre 1992 et 1997. Une période dorée pour le milieu de terrain formé à Nancy. Relayeur, passeur, perforeur, buteur. Francky savait tout faire. Le PSG l’a bien remarqué et l’embarque dans les valises de son pote Florian Maurice à l’été 1997. Dans la capitale, Gava ne confirme pas son énorme potentiel. Le joueur se perd dans un club marqué par la fin du mandat de Michel Denisot. Après une saison moyenne, il fait comme son pote Maurice : il prend la tangente. Direction Monaco puis Rennes où une saloperie d’arthrose aux orteils brisera sa fin de carrière. C’est ballot pour un mec qui avait de l’or dans les pieds.

Florian Maurice et Franck Gava, en slip, devant la Coupe de France 98

9 – Luc Borrelli

Entre Lyon et le PSG, le portier formé à Toulon comptabilise seulement huit petits matchs (tous joués au PSG). La faute à une sortie de route qui lui enleva la vie en 1999, à 33 piges. Lui qui a été la doublure de Bernard Lama dans la capitale, puis de Grégory Coupet lors de son arrivée à Lyon a réussi quelque chose de rare dans le football moderne : séduire tout le monde par son professionnalisme. Ça fait du bien dans ce monde de chacals.

10 – James Debbah

Au Libéria, Debbah est beaucoup plus populaire que George Weah. « Salansa » (le silencieux) est un demi-dieu. En dépit de ses pouvoirs divins, James est irrégulier sur le pré. Il court vite, mais à côté de la balle. Trop fou. Trop rustre tactiquement. Que ce soit à Lyon ou à Paris, Debbah n’arrive pas à soulever les foules. Pourtant, on tente de croire en lui. Comme si le pote de Mister George avait autant de talent que le Ballon d’or 1995. Oui, mais non.

Et aussi : Jérémy Clément, Grégory Coupet, Fabrice Fiorèse, Pierre-Alain Frau, David Hellebuyck, Patrice Loko, Jean-Luc Sassus, Daniel Xuereb…

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Par Mathieu Faure

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