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Saint-Étienne éteint l’étoile rouge

Par Gabriel Cnudde, au Stade Jean-Bouin
4 minutes
Saint-Étienne éteint l’étoile rouge

Dans un match qui n'avait pas du tout envie de respecter la logique, le Red Star a posé bien des soucis à des Verts qui ont préféré assurer le service minimum que de faire le spectacle pour leurs quelques supporters présents. À dix contre onze pendant plus d'une heure, les Audoniens quittent la Coupe de France la tête haute.

Red StarASSE (12)

H. Bouazza (28′) pour Red Star , Van Wolfswinkel (18′), P. Cros (80′ CSC) pour Saint-Étienne.

Ce soir à Jean-Bouin, rien n’est vert. Le maillot stéphanois n’est pas vert, il est noir. Le maillot du Red Star n’est pas vert, il est blanc. La pelouse n’est pas verte, elle est marron. Et le carton logique de Ielsch, lui, est rouge. Mais le rouge, le Red Star le porte sur son blason. La maladresse porte d’abord une tunique orange et s’appelle Bobby, auteur d’une sortie hasardeuse pour l’ouverture du score de Van Wolfswinkel. Au courage, les joueurs de la petite équipe de National égalisent après une action d’école : un contre qui part à toute allure, une longue ouverture et un geste parfait de Bouazza. C’est tout ce qu’il faut pour déstabiliser une défense verte bien terne. Devant, on dirait un mauvais coloriage : beaucoup de débordements, mais pas d’unité. Le désespoir, enfin, est blanc. Blanc comme le maillot de Pierrick Cros, qui dévie une frappe de Mollo dans ses buts à dix minutes du coup de sifflet final.

Autant en emporte le Van Wolfswinkel

Dès le coup d’envoi, on sent bien que les joueurs du Red Star en veulent. Absolument pas tétanisés par l’enjeu, ou par la qualité de la pelouse, les Blancs font preuve d’agressivité devant des Verts, noirs ce soir, qui mettent du temps à entrer dans leur match et manquent même de se faire surprendre après cinq petites minutes. Seulement, on sent bien que les hommes de Galtier n’attendent qu’une petite erreur de leurs adversaires pour les punir. Dans un stade Jean-Bouin prêté pour l’occasion par le Stade français, on retrouve avec surprise un parcage stéphanois bruyant, à défaut d’être bien garni. Portés par les leurs, Hamouma et ses copains se décident à jouer au football. Après un beau mouvement, N’Guemo cadre une frappe. Si, si, promis. Mais Bobby dégoûte Landry. Avant de commettre l’irréparable. Sur un coup franc anodin sur la ligne des 22 mètres (merci le rugby), Alain fait la passoire et laisse Van Wolfswinkel ouvrir le score (18e). Et comme un malheur n’arrive jamais seul, Ielsch accroche le Van, encore lui, et récolte un carton rouge logique. Du coup, on se dit que ça fait vraiment Ielsch pour le Red Star. Mais en fait non, parce que l’étoile rouge brille au-dessus de Paris ce soir. Au terme d’une contre-attaque parfaitement menée par les Audoniens, Bouazza fusille Ruffier de volée et égalise (28e). Et manque même de doubler la mise, encore seul dans une défense qui met autant de temps à comprendre que quelqu’un est dans son dos que le premier de la classe à se retourner pour te filer les réponses du DS de mathématiques. Forcément, chez les supporters du Red Star qui n’ont pas boudé le déplacement, on commence vraiment à croire à l’exploit. D’autant qu’à 11 contre 10, les Verts ne veulent plus jouer et font preuve d’un peu de suffisance. En plus, on a beau chercher avec attention, personne n’arrive à mettre la main sur Jérémy Clément.

Bouazzaaaaaaaaaaaa !

Déterminés, les joueurs de l’étoile rouge reviennent les premiers sur la pelouse pour se faire un gros câlin, source de motivation. Tout comme les « Red Star ! Red Star ! Red Star ! » qui grondent dans les travées du stade. Seulement, à un de moins, la motivation ne suffit pas toujours. Surtout qu’en face, Van Wolfswinkel poursuit sa comédie musicale. Mais Air Ding balance une occasion de but dans les nuages (48e), avant que Bobby n’y aille de sa parade (51e). La Coupe de France revêt sa plus belle tunique : celle du petit poucet qui met à mal le pensionnaire de première division. On entre petit à petit dans un vrai jeu de gagne-terrain. D’un côté comme de l’autre, on progresse, on recule, et on envoie des minasses dans les airs. Comme au rugby au final. Et plus on voit le blason du Red Star, plus on a envie de s’ouvrir une bière. Bobby, lui, n’en prendra pas : il est occupé à dégoûter une fois de plus les attaquants du Forez. Dans un match qui perd un peu de rythme sans jamais devenir ennuyant, on voit beaucoup Bouazza, Sliti et N’Guemo. Van Wolfswinkel sort et laisse sa place à Jonathan Bamba, alors que Sliti laisse à Lefaix la lourde tâche de faire gagner son équipe devant 12 193 spectateurs. Dommage pour lui, le sort en a décidé autrement, et un éclair de malchance foudroie les Audoniens à dix minutes du terme. Courageux, mais en dessous de leurs adversaires techniquement, les Blancs ont plié et ont rompu. Au revoir, la Coupe de France. Et Jean-Bouin. Aussi.

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