Plus de trois et demi après les faits, le supporter pailladin qui s’était déjà exprimé pour So Foot, va enfin avoir droit « dans les prochains jours » à un face-à-face avec le policier qui « reconnaît qu’il a tiré, mais pas qu’il [l]’a touché » , au terme d’un long et pénible processus juridique.
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À l’heure de raconter les conséquences de ce tournant dans sa vie dans un long entretien pour le collectif militant « Désarmons-les » , Casti confie d’abord « avoir accepté le fait d’être borgne » . « Ça me fait plutôt rire » , sourit le Montpelliérain. Pourtant, « tout a changé » pour celui qui a notamment dû renoncer à sa voie professionnelle, l'hôtellerie, à cause de son handicap.
« Pendant les premiers temps, j’étais très en colère. Un rien pouvait me faire vriller. J’ai perdu ma copine à cause de ça. (…) Aujourd’hui encore, on est en froid avec ma mère. Toutes ces énergies négatives nous ont détruits l’un et l’autre » , raconte Casti. Car en plus de son combat devant la justice, l’ultra de la Paillade a dû s’accrocher face à une campagne médiatique à charge (France 3 Languedoc-Roussillon a affirmé à l’antenne que Casti avait récupéré l'usage de son œil).
Et retrouver ses potes dans le virage de la Mosson n’est pas toujours une partie de plaisir : « Régulièrement, quand je vais voir un match, ça m’arrive que les flics se moquent de moi, pointe Casti. (…) Y a cette phrase qui résonne : "Casti, t’as de la chance, si ça avait été moi, je t’aurais crevé les deux yeux." Cette phrase, je l'ai entendu de la part de plein de flics différents. »
FL
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