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Varane, nouveau paragraph’

Par Mathieu Rollinger
Varane, nouveau paragraph’

À 24 ans et après sept saisons à Madrid, Raphaël Varane semble enfin s’affirmer comme un vrai patron défensif au Real. De bon augure avant le duel physique qui l’attend face à Diego Costa et l’Atlético. Et s’il fait preuve de caractère sous le maillot blanc, notamment lors des joutes européennes, ce sera chez les Bleus qu’il devra ensuite montrer les crocs.

Tantôt aérien, tantôt maladroit, parfois virtuose, parfois décevant, toujours conventionnel, jamais ravageur. Si le style de jeu de Raphaël Varane lors de ces dernières saisons devait être assimilé à un style littéraire, voilà ce qu’auraient retenu les critiques. Mais lors des derniers mois, le défenseur madrilène semble avoir définitivement refermé ses cahiers d’écolier pour graver de lettres d’or ce qui pourrait être son chef-d’œuvre sous le maillot merengue. Fini les pattes de mouches et les ratures, dont il était coutumier quand il devait tremper sa plume dans le même encrier que Pepe. Au bout de sept années de service au Real, le voilà enfin dans le ton de ce qu’on attend chez un membre d’une équipe qui peut marquer l’histoire en attrapant une troisième Ligue des champions consécutive. Et peu importe le fait que ce qui s’apparente à sa meilleure saison en Espagne intervienne lors d’une saison tiédasse du Real Madrid en championnat.

La Pléiade madrilène

Il n’y a qu’à voir ses dernières sorties européennes pour se rendre compte du nouveau statut de Raphaël Varane. Impérial lors de la double confrontation face au Paris Saint-Germain, il a resservi une prestation de patron face à la Juventus mardi dernier. Patron ? Un mot que l’on se désespérait de pouvoir lui accoler. Mais c’est pourtant lui qui a muselé Gonzalo Higuaín (même s’il est passé au travers sur le coup franc menant à la grosse occasion de l’Argentin) ou qui a éteint avec sang-froid les velléités de rébellion de Paulo Dybala ou de Giorgio Chiellini. Le voir à l’aise à ce niveau de la compétition n’est pas une nouveauté, lui qui ne doit pas au hasard ni sa place au Real, ni son siège de défenseur français le plus titré sur la scène européenne.

Mais alors qu’il était cantonné au rôle d’éternel rookie derrière le capitaine Ramos et son lieutenant Pepe, le départ de ce dernier lui a permis de prendre du galon et de la confiance. Enfin. Si bien qu’il est aujourd’hui à cinq matchs de battre son record de minutes passées sur le terrain. Dans les faits, cela se traduit par moins de tacles (moins d’un par match contre plus de 1,5 les saisons précédentes) pour plus d’anticipation, tout en restant efficace dans les duels aériens et propre dans ses interventions (2 cartons jaunes seulement depuis le début de la saison). Épargné par les blessures, l’ancien Lensois a pu enchaîner et trouver son rythme de croisière. « Quand Raphaël Varane n’est pas embêté par ses petits soucis physiques et qu’il a de la continuité, c’est un autre joueur, assurait ainsi Zinédine Zidane le mois dernier. C’est un autre joueur parce qu’Il a besoin de jouer. Quand Varane est bien physiquement, il est extraordinaire. »

Une nouvelle dimension qui lui donne la légitimité de prendre un peu plus de place dans le vestiaire madrilène. C’est ainsi que toute l’Espagne fut surprise de l’entendre, lui d’habitude si discret et si protégé, donner une longue interview dans l’émission El Larguero sur la radio Cadena Ser, dans un espagnol plus que parfait. Certains ont également été étonnés de le voir s’investir pour accueillir les nouveaux arrivants. Des signes qui laissent penser que Varane n’a pas encore tout montré de sa personnalité.

Les maux bleus

Une mue qu’a aussi permise Zinédine Zidane, qui accorde un énorme crédit à son défenseur. Chose dont le joueur lui-même a conscience : « Il m’incite à prendre plus de risques. Il met en avant mes qualités. Par sa personnalité et sa manière d’être, il nous transmet surtout son calme, sa sérénité et sa force tranquille. » Ce qui semble être furieusement contagieux chez Varane.

De quoi questionner la manière dont le défenseur international est impliqué dans le projet en équipe de France. Car s’il semble avoir enfin trouvé sa place au Real, bien que son leadership doive encore être testé en l’absence de la figure tutélaire qu’est Sergio Ramos, c’est aujourd’hui chez les Bleus qu’il doit s’imposer comme le socle défensif. Encore timoré et décevant face à la Colombie (2-3), Varane est encore loin d’éteindre les doutes qui l’entourent. Un vrai paradoxe à quelques semaines d’une Coupe du monde qu’il devrait commencer en tant que vice-capitaine. Mais les plus belles pages de son histoire sont encore vierges et n’attendent qu’à être noircies de futurs exploits.

Par Mathieu Rollinger

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