- Débat sur la vidéo
Top 10 : Erreurs d’Arbitrage
Pour ou contre la vidéo. Voilà en gros le dilemme proposé à la FIFA par les têtes pensantes du football européen. La faute aux arbitres, qui chaque semaine, s'emmêlent les sifflets et décrédibilisent le football. Vraiment ? Voici 10 erreurs d'arbitrage mythiques qui, avec la vidéo, n'auraient malheureusement jamais changé le cours de l'Histoire...
1 – La main de Dieu (Diego Maradona, Mexique 1986)
Coupe du Monde 1986, quart de finale entre l’Argentine et l’Angleterre. Deux pays que tout oppose, sauf peut-être une île à la noix. Son nom : Les Malouines. Dans ce contexte tendu, le meilleur joueur de l’Histoire, Diego Maradona, se paie un double luxe. Le premier, d’inscrire un but de voleur avec sa main. Peter Shilton le gardien british n’y voit que du feu. Le second, l’arbitre tunisien Ali Bennaceur est aux fraises et valide le but. Diego déclare à la fin du match avoir marqué « un peu par la tête de Maradona, un peu par la main de Dieu » . Mythique. Vexé, Maradona marquera un but d’anthologie dans la foulée en passant en revue la moitié de l’équipe anglaise depuis le rond central.
2 – Geoffrey Hurst (Angleterre 1966)
Finale du Mondial anglais, les sujets de Sa majesté peuvent entrer dans la légende. Opposés à la RFA, les Anglais s’appuient sur une génération dorée (Moore, Charlton, Stiles, Ball). L’avant-centre de West Ham, Geoffrey Hurst, est chaud comme la braise. Déjà auteur d’un doublé, il va entrer par la grande porte dans les annales de l’escroquerie. Les deux équipes jouent la prolongation (2-2 dans le temps réglementaire), 100ème minute de jeu, Hurst balance une praline qui frappe le dessous de la barre transversale, retombe sur la ligne, ou presque, ressort et file en corner. L’arbitre suisse hésite à valider le but. Son assistant lui affirme que le ballon est rentré. But. Ironie du sort, 29 ans après les faits, les ingénieurs d’Oxford, Ian Reid et Andrew Zisserman menèrent l’enquête (à l’aide de diverses simulations informatiques) et conclurent à une erreur de l’arbitre suisse. Pour eux en effet, le but n’était pas valable de 7,6 cm. Dur.
3 – Thierry Henry (France – Eire 2009)
La fausse main de Dieu. La Mano Negra (rien à voir avec Manu Chao) rentre dans l’Histoire à Saint-Denis. Incapable de se qualifier directement pour la Coupe du Monde, la France se coltine l’Eire en barrages. Victorieux 1-0 à Dublin, les Bleus sont poussés aux prolongations au Stade de France. Coup franc de Malouda, Thierry Henry garde le ballon dans l’air de jeu par un subtil contrôle orienté de la paume. Passe dé’ pour Gallas dans la foulée. La France réalise le braquage de l’année. Tony Musulin n’est qu’un peintre.
4 – L’Allemagne (Italie 1990)
Dans ce qui restera la Coupe du Monde la plus laide de tous les temps, le dernier round n’a pas échappé à cet élan de médiocrité. Entre une Argentine conspuée et une RFA qui s’appuie sur sa défense de fer, la finale à Rome est d’un ennui sans précédent. Il faut attendre la 85ème pour se marrer un peu. Roberto Sensini souffle dans le dos de Rudi Völler, l’arbitre M.Codesal Mendez se fait abuser et accorde le penalty aux teutons. L’intériste Andreas Brehme transforme la sentence. La RFA repart avec le trophée, Maradona fait sa pleureuse dans le rond centrale. L’Histoire a de la mémoire.
5 – Fabrizio Ravanelli (PSG – OM 1997)
Assurément le plus gros casse du championnat de France. L’OM débarque au Parc des Princes avec sa plume blanche italienne pour écrire l’Histoire. Alors que les deux équipes sont à égalité (1-1), Fabrizio Ravanelli, à la lutte avec Eric Rabesandratana, grille le parisien et rentre dans la surface de réparation. L’Italien s’écroule et M. Puyalt indique le point de pénalty. A vitesse réelle, impossible de voir l’ancien turinois se faire un croc-en-jambe sans que personne ne l’effleure. Laurent Blanc transforme le péno dans la foulée. Ravanelli est un Dieu.
6 – Corée du Sud – Italie 2002
Giovanni Trapattoni doit être le genre de bonhomme en guerre avec son karma. Puni en 2009 avec l’Eire (voir plus haut), le sélectionneur italien s’était déjà fait enfler lors du Mondial 2002. Opposés à la Corée du Sud en huitième de finale, les italiens sont sereins. Mais c’était sans compter sur la poisse. Durant la rencontre, l’arbitre Colombien M.Moreno annule un but à Tommasi pourtant valable et expulse Totti pour du vent. Ca fait beaucoup. En prolongations, les coréens plantent une banderille en Or à la 117ème. Dégueulasse.
7 – Battiston vs Schumacher (Espagne 1982)
Les images parlent pour elles. Et justement, c’est là que le bat blesse. Sans images, pas de ralenti. Et sans ralenti, personne n’aurait vu la course folle de Shumacher pour venir s’enfoncer dans la ganache de Patrick Battiston et donc, il n’y aurait jamais eu de scandale. En clair, avec l’arbitrage vidéo, cette injustice n’aurait jamais eu lieu. Pire, il y aurait eu rouge et penalty derrière. Franchement, se priver de « Séville 82 » , c’est renier ce qui se fait de mieux dans le patrimoine des Bleus.
8 – Peguy Luyindula (Coupe de la Ligue 2008)
Le vrai drame de la finale de la Coupe de la Ligue 2008 n’est pas la banderole sur les Ch’tis. Le hold-up se déroulait sur le terrain. Peguy Luyindula s’infiltre dans la surface, Hilton lui effleure le buste, l’attaquant parisien s’écroule et abuse Laurent Duhamel qui accorde le penalty. On jouait la 93ème minute. Bernard Mendy montre qu’il en a dans le boxer et permet au PSG d’écrire son nom au palmarès. Hilton n’est pas fait pour Paris.
9 – Main de Vata (C1 1990)
L’OM de Bernard Tapie commence à prendre de l’ampleur. En 1990, les Olympiens sont à 90 minutes d’une finale de C1. Pour cela, il suffit de sortir les portugais du Benfica Lisbonne. Victorieux 2-1 au Vélodrome, les marseillais sont qualifiés avec un 0-0. Score qu’ils tiennent jusqu’à la 83ème minute du match retour au Stade de la Luz. Sur un corner tiré par Valdo, l’attaquant angolais Vata dévie volontairement le ballon de la main dans le but marseillais. Le belge M.Van Langenhove accorde le but. Vata héritera du doux sobriquet de « main du diable » .
10 – Luis Garcia (Liverpool – Chelsea 2005)
Une demi-finale de la C1 2005 oppose Chelsea à Liverpool. Après un premier round âpre et radin en but (0-0) à Londres, le retour à Anfield s’annonce bouillant. Dès la quatrième minute de jeu, personne ne peut jurer que le ballon désespéré de l’espagnol Luis Garcia a bien franchi la ligne avant le retour de William Gallas. Quoiqu’il en soit, l’arbitre slovaque Lubos Michel n’est pas le genre de mec à s’embarrasser de détails. Il valide le but et envoie les Reds à Istanbul. Gallas prendra sa revanche un soir de novembre 2009 (voir plus haut)… l’Histoire a décidément de la mémoire.
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