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Chevalier, histoire d’une mue

Par Maxime Brigand

Lancé en Ligue 1 en début de saison dernière et devenu l'une des références de son poste en France, Lucas Chevalier est surtout le visage de l'évolution du rôle de gardien de but, devenu au cours des 20 dernières années un onzième joueur à part entière. Le portier du LOSC raconte cette évolution, qui n'avait dans un premier temps rien d'évident pour lui.

Chevalier, histoire d’une mue

Tous les dimanches ne se résument pas au fait de sortir deux penaltys en 90 minutes, comme ce fut le cas face à Metz. Il y a quelques semaines, lors d’un après-midi de Ligue 1 passé à Rennes, Lucas Chevalier a retrouvé une vieille amie du gardien de but : la boulette. Elle est cette fois apparue sous une drôle de forme, à savoir une relance dévissée de l’extérieur du pied droit, le long de la ligne, qui a débouché sur une réduction du score locale signée Lorenz Assignon et enclenché une petite remontada bretonne (de 0-2 à 2-2). Forcément touché, car pointé du doigt après le nul concédé par son équipe, Chevalier, numéro un dans le but du LOSC depuis un voyage à Marseille en septembre 2022, s’était alors élevé en zone mixte après la rencontre : « J’ai la place du mort. Je suis le joueur le plus à risques, mais je trouve aussi des solutions. C’est à double tranchant, et parfois, quand on reçoit des ballons compliqués… Là, je ne m’attendais pas à recevoir cette passe, mais ce n’est pas la faute d’Ivan (Cavaleiro). Si on me fait des passes, je fais comme je peux, et il faut aussi être ensuite au deuxième ballon. Puis si, plutôt que de dégager, je laisse le ballon sortir en corner et qu’on prend un but dessus, on va dire : “Mais pourquoi Lucas Chevalier a-t-il laissé sortir le ballon ?” Chacun a son avis, mais vous avez mon analyse, même si on va sûrement me répondre le contraire. » La vie est ainsi faite sur la planète des gardiens de but, un poste qui reste souvent difficile à juger – les gardiens estiment même que seuls les gardiens savent juger les gardiens – et impossible à palper dans sa totalité. Devenir gardien, c’est intégrer une caste à part, un territoire souvent mal compris, où une petite erreur entraînant une égalisation à la dernière minute peut venir gommer d’un coup d’un seul 90 minutes parfaites. C’est aussi épouser le poste qui, au fil de l’évolution des règles et grâce à l’apparition d’entraîneurs qui ont responsabilisé de plus en plus les portiers, a le plus évolué depuis 30 ans. Lucas Chevalier est aujourd’hui un beau symbole de ces gardiens progressivement devenus un onzième joueur de champ.

« Comment es-tu devenu un gardien ? 

Comme beaucoup, j’ai d’abord été joueur de champ. Je jouais à Coquelles. Puis, il y a eu le petit coup de hasard. Un jour, il manquait un gardien dans l’équipe de mon frère, qui jouait dans la catégorie au-dessus de moi, et je me suis porté volontaire pour dépanner. Ce qu’il s’est passé ensuite a tout changé : dès l’échauffement, j’ai ressenti un truc. J’ai adoré le côté un peu fou, ce poste où tu peux sauter un peu partout, où tu as un rôle différent des autres. J’ai aussi rapidement vu que j’avais de bonnes qualités pour m’éclater dans ce rôle. J’étais plutôt rapide, j’avais une bonne détente… Depuis ce jour-là, je n’ai plus quitté le but.

Pourquoi ne pas avoir été attiré par ce poste plus tôt ?

Parce que quand tu es petit, tu ne vas pas naturellement vers le poste de gardien. Un enfant veut marquer des buts, être celui qui va célébrer, pas celui qui empêche les célébrations. Quand j’ai grandi, j’ai ensuite eu mes modèles. J’ai notamment beaucoup regardé Hugo Lloris qui, quand je débutais, jouait à Nice, puis à Lyon. C’était le gardien montant de la Ligue 1, donc j’ai un peu grandi avec lui, en regardant ses matchs. On avait deux styles identiques : j’étais aussi un gardien un peu frêle, qui sautait partout… En tout cas, je m’identifiais à lui.

Ce n’est pas qu’une question de technique, mais aussi de courage et de relâchement par rapport au fait que quand tu es gardien, tu es dans une zone de risques.

Lucas Chevalier

Qu’est-ce que te demandaient concrètement tes coachs à tes débuts ? 

Au fil de mon apprentissage, j’ai vu que les gardiens étaient de plus en plus impliqués dans les circuits pour sortir le ballon, qu’on leur demandait de jouer plus court, mais au départ, ça n’a pas été trop prononcé me concernant. C’est au LOSC que j’ai rencontré des coachs qui m’ont fait évoluer et qui m’ont davantage responsabilisé balle au pied. J’avoue que c’est quelque chose que je n’avais pas trop dans mon jeu. J’avais surtout des qualités de gardien pures et j’ai dû élargir un peu ma vision des choses. Y a eu une phase de : « Ok, là, il va donc falloir commencer à jouer… » Au départ, ça n’a pas pris à 100% avec moi parce que j’étais toujours à me dire qu’un gardien est là pour faire des arrêts et c’est tout.

Pourquoi ?

Je ne sais pas. Je savais que le jeu au pied était important, mais adolescent, je ne voyais pas réellement l’impact que ça pouvait avoir sur le jeu de mon équipe. Sauf qu’aujourd’hui, si tu veux jouer dans un grand club, tu n’as pas du tout le choix : tu dois être fiable avec tes pieds. La vraie bascule, je pense que ça a été quand j’ai joué avec un coach chez les jeunes au LOSC, Mickaël Delestrez, qui me demandait de ressortir court et de prendre pas mal de risques. Au départ, ce n’est pas hypersimple, tu ne peux pas avoir un peu le pied qui tremble. Ce n’est pas qu’une question de technique, mais aussi de courage et de relâchement par rapport au fait que quand tu es gardien, tu es dans une zone de risques. Il faut trouver le parfait équilibre parce que pour être le plus juste, il faut être le plus détendu possible. J’ai fait quelques erreurs, forcément, sur des relances hasardeuses, mais je savais aussi qu’avec du travail, j’avais une belle marge de progression. Je n’ai jamais eu les pieds carrés, quoi. (Rires.) »

 

Nommé sur le banc du LOSC au début de l’été 2022, Paulo Fonseca, qui a très vite affirmé vouloir des joueurs ayant « le courage d’assumer le jeu », est évidemment de cet avis, lui qui a installé un Chevalier bizuth en Ligue 1 dans son but un soir de match au Vélodrome après avoir démarré dans un premier temps son aventure avec Léo Jardim entre ses bois. Le natif de Calais, prêté tout au long de la saison 2021-2022 à Valenciennes, un club où ce qu’on attendait de lui était très différent, a, bien sûr, eu besoin d’une petite période d’adaptation, mais s’est assez vite marié avec les idées de jeu balle au pied de son nouveau coach. Un derby face au RC Lens, au cours duquel il avait entre autres été héroïque en sortant un penalty de Sotoca et en empêchant Claude-Maurice de nettoyer sa lucarne, aura servi de vrai premier tournant, confirmé par un voyage bourré de personnalité à Strasbourg et une première saison chez les grands globalement plus que prometteuse. Si l’on se focalise sur le jeu au pied du bonhomme, les chiffres accompagnent ce qui a été vu à l’œil : lors de la saison 2022-23 de Ligue 1, aucun gardien titulaire n’a tenté plus de passes courtes, et seul Donnarumma aura effectué moins de passes longues par match que Chevalier, ce qui a eu un impact direct sur les prestations du LOSC, qui a bouclé la saison avec le deuxième taux de possession moyen du pays (60,5%) et a été salué pour la qualité de son jeu.

« Son job, c’est réussir à ouvrir des portes »

Suiveur attentif de l’évolution de son ancien portier, Mickaël Delestrez, aujourd’hui directeur technique du centre de formation du Téfécé, détaille : « J’ai toujours eu la sensibilité que si l’on est onze dans une équipe, il serait inopportun de ne pas utiliser un joueur à 100% pour construire des mouvements et déstabiliser un bloc adversaire. C’est vrai qu’au tout départ, Lucas n’avait pas conscience qu’utiliser davantage ses pieds pouvait bonifier son jeu. Il avait même la sensation de déstabiliser son équipe plutôt que de l’aider, mais dès qu’il a compris le sens de notre démarche, il s’est investi à 200%. On est dans une époque où le pressing est beaucoup plus travaillé, où les équipes cherchent pour la plupart à ressortir au sol et le gardien est donc plus facilement mis sous pression. Si on a formé Lucas dans ce sens, c’est parce qu’on voulait qu’il apprenne à réfléchir, à avoir des intentions dans le sens du jeu sous une forte pression. Dans une équipe comme le LOSC de Paulo Fonseca, c’est d’autant plus important : le jeu de position est très établi, le réseau de passes pour sortir les ballons est codifié, et à l’intérieur de ce réseau, le gardien doit savoir identifier les joueurs libres pour faire progresser le jeu. C’est assez “simple” : s’il réussit à faire sortir un joueur adverse, il sait que l’un de ses coéquipiers est automatiquement libre et que c’est lui qu’il faut réussir à toucher, de manière directe ou indirecte. Son job, c’est donc de réussir à ouvrir des portes. » Avec du temps, de la répétition et la grande confiance d’un coach qui a toujours accepté de prendre pour lui les passes interceptées de son gardien, Lucas Chevalier a même réussi à développer plusieurs techniques pour ouvrir ces portes.

« Comment ça s’est passé, concrètement, au début, avec Paulo Fonseca ? 

Il n’y a pas vraiment eu un moment où on s’est mis tous les deux autour d’une table pour qu’il m’explique clairement ce qu’il attendait de moi. Maintenant, il a quand même vite dit qu’il voulait un gardien à l’aise au pied, capable de sortir proprement le ballon, de plusieurs manières… Je n’ai pas eu peur. Je me suis plutôt dit :  « OK, ça va être une découverte… » Je savais plus ou moins le faire, mais je me demandais à quoi ça allait ressembler dans les faits. Puis dès qu’on a commencé la préparation, j’ai vu qu’il y avait beaucoup de jeu au pied, de petits exercices pour sortir le ballon dans des espaces réduits, des combinaisons sur les six-mètres et j’ai compris que le gardien serait une pièce importante de son puzzle.

Début 2023, il y a eu un match marquant contre Reims, où tu as touché 57 ballons, où le public de Pierre-Mauroy a commencé à siffler, où Paulo Fonseca s’est énervé contre les supporters… 

Oui, ce match a été un peu particulier, même s’il était dans la continuité de ce que je faisais depuis le début de saison avec le coach. Sa consigne était la même que d’habitude : « Tant que l’adversaire ne sort pas, attends. Et si ça dure trop longtemps, avance, le pressing finira forcément par se déclencher. » Mon rôle est de provoquer le pressing adverse, car derrière chaque joueur qui sort, il y a un espace qui s’ouvre pour un coéquipier et une passe qui devient possible. Le problème, c’est que cet élément n’est pas compris par tout le monde, et comme ça n’est pas compris par tout le monde, il peut y avoir des sifflets. Pourtant, c’est aussi en prenant ces risques qu’on réussit à se créer des occasions, mais ça, le public peut l’oublier, car on se souvient rarement de la première passe. Il faut accepter de jouer ainsi en se disant que si tu perds le ballon, derrière, il n’y a souvent qu’une issue : but pour ton adversaire. Maintenant, avec l’expérience, je sais un peu plus dans quelle situation je peux faire certaines choses. J’accepte de dégager un peu plus, j’ai plus de confiance et c’est assez humain : plus tu réussis quelque chose, plus tu es à l’aise, mais c’est vital d’avoir un coach qui te soutient à 100%.

J’ai fini par accepter que mon jeu est différent de la plupart de ceux des autres gardiens de Ligue 1. J’accepte de me mettre en difficulté.

Lucas Chevalier

Comment décrirais-tu ta mission aujourd’hui ?

Je trouve des solutions dans des zones à risques et je peux vous assurer que c’est assez satisfaisant de trouver une passe dangereuse, qui passe et casse une ou deux lignes. C’est aussi satisfaisant qu’exigeant nerveusement. J’ai fini par accepter que mon jeu est différent de la plupart de ceux des autres gardiens de Ligue 1. J’accepte de me mettre en difficulté. Quand je joue un six-mètres, je pose le ballon, et potentiellement, on se met tout de suite dans une situation dangereuse, mais on a aussi conscience que ce danger, si on réussit à l’effacer, peut nous permettre d’ouvrir l’équipe adverse. Envoyer une patate dans le camp adverse est beaucoup plus aléatoire. Ça peut fonctionner, mais ce n’est pas notre jeu. On le fait quand il reste cinq minutes, qu’on mène, qu’on fait le dos rond et que ça ne sert plus à rien de faire le carnaval derrière, mais c’est tout. Sinon, à chaque fois que j’ai le ballon au pied, j’essaie qu’il se passe quelque chose de spécial.

Quelle place ont les sorties de balle la semaine à l’entraînement ? 

Il y a toujours une ou deux séances où on travaille nos sorties en fonction de l’équipe face à laquelle on va jouer le week-end suivant. Le petit souci, parfois, cette saison, c’est que nos adversaires savent qu’on trouve quasiment toujours des solutions, donc ils reculent plus vite, viennent moins nous presser… Il y a plus de craintes parce qu’ils savent qu’en deux passes, on peut les transpercer.

En Allemagne, certains gardiens jouent encore plus haut que toi. Y a-t-il une limite ?

Je ne suis pas fan des gardiens qui jouent très, très, très haut. Je pense qu’il ne faut pas que ce soit abusé, que ça devienne une obsession. Mike Maignan, tu vois, je trouve que son jeu au pied est très bon, et dans tous ses choix, il est net et précis. C’est un gardien qui n’est jamais dans l’entre-deux. Il est toujours dans la conscience du facteur risque. Il ne va pas essayer de se la raconter au pied. Il fait des trucs assurés et c’est aussi ça le poste de gardien : il faut être lucide en fonction du score, des temps de jeu… Il ne faut pas être extrémiste selon moi. »

 

Visage principal de l’avenir de son poste en France devant Lafont, Meslier, Diouf et Restes, Lucas Chevalier confirme depuis le début de saison, a gagné en régularité et est même plus décisif que la saison dernière dans son jeu sans ballon, ce qui reste ce qu’on regarde en tout premier chez les portiers. « C’est un gardien qui a un profil athlétique qui est vraiment hors norme, appuie Delestrez. À l’époque, il y a des séances où on l’appelait “le mur”, et il n’a pas perdu ce style. Il ne fallait surtout pas, d’ailleurs : Lucas est un chat et doit le rester. Ce qu’il aime avant tout, c’est être décisif sur sa ligne. » Cette saison, c’est même le LOSC dans son ensemble qui a gagné en imperméabilité (11 buts encaissés, 2e défense de Ligue 1 avec le PSG) là où Chevalier a fait grimper ses stats individuelles : 0,79 but encaissé par match contre 0,97 la saison dernière ; cinquième gardien de Ligue 1 selon les PSxG qui permettent de calculer le nombre de buts évités par un gardien selon la qualité des xG qu’il a concédés, Chevalier en a ainsi évité 3 ; 78% d’arrêts contre 72,4% la saison dernière… Du haut de son 1,88m, le portier du LOSC n’est pourtant pas un monstre de taille, mais il a su compenser par des appuis vifs, une grande rapidité et des bras tentaculaires. Ses deux dernières sorties en Ligue 1, à Lyon (0-2), puis contre Metz (2-0), ont été deux nouvelles copies plus que complètes, avec notamment deux penaltys sortis face aux Lorrains.

À Lyon, Chevalier a été brillant au pied, mais aussi décisif sans ballon, notamment ici, où sur cette longue ouverture de Diomandé, Kadewere va se retrouver en position idéale pour réduire le score…

… mais va voir le portier nordiste sortir à toute allure pour lui fermer 99% des solutions et sortir sa tentative en corner.

 

Il lui reste à ce jour un vieux défaut à gommer, qui revient souvent : sa tendance à trop se coller à son premier poteau, voire à mettre une main dessus, ce qui ouvre un grand espace dans l’axe de son but. Il avait d’ailleurs encaissé quelques buts en n’étant pas toujours très bien placé la saison dernière (à Lorient et à Rennes, contre Monaco). Il est presque rassurant de le voir avoir encore une marge de progression sur certains points, tant il est rare de voir un gardien aussi complet émerger aussi jeune (22 ans). Cette saison est celle de la confirmation. Derrière, c’est peut-être d’autres portes que le Calaisien pourra pousser.

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Par Maxime Brigand

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