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Donnarumma et la leçon d’Alisson

Par Clément Gavard
4 minutes

Alisson Becker a eu neuf arrêts à faire, ce mercredi soir, pour maintenir son Liverpool en vie à Paris. Gianluigi Donnarumma, lui, n’en a eu qu’un seul et il ne l’a pas fait, laissant le PSG derrière avant le retour à Anfield et ramenant les doutes concernant son cas sur la table.

Donnarumma et la leçon d’Alisson

Le parallèle est aussi cruel que le scénario de la rencontre perdue par le PSG contre Liverpool, ce mercredi soir, en huitièmes de finale allers de Ligue des champions. Gianluigi Donnarumma et Alisson Becker n’ont pas fait le même métier pendant un peu plus de 90 minutes passées sur la pelouse du Parc des Princes, mais le premier ne pourra pas fuir les comparaisons avec le second. Il aurait pourtant pu y échapper sans cette foutue 87e minute, avec une action partie d’une longue passe de l’inévitable portier brésilien pour toucher dans le camp parisien Darwin Núñez, qui a bougé Marquinhos et glissé le ballon de la victoire à l’entrant Harvey Elliott.

La main du géant italien, qui n’avait rien eu à faire ou presque jusque-là (un tir non cadré), n’a pas été assez ferme pour empêcher le braquage monumental des Reds. Il ne fallait sortir que celle-là, et Donnarumma ne l’a pas fait. C’est peut-être la grande différence entre un gardien qui vous fait gagner un match, et un autre qui vous le fait perdre.

Le grand soir d’Alisson

L’international italien n’a pas seulement effleuré le ballon, il l’a touché et il aurait dû faire mieux. Comme ses partenaires de la défense, impeccables tout le long, auraient dû mieux négocier cette situation, de la charnière Marquinhos-Pacho à Nuno Mendes, totalement en retard au marquage du jeune Anglais. La partition collective parisienne avait permis à Donnarumma de passer une soirée très tranquille, avant cette déconvenue, et d’admirer au loin la performance dantesque de son homologue liverpuldien. Si le Parisien de 26 ans n’a pas montré qu’il n’était pas seulement grand par la taille ce mercredi, Alisson a rappelé qu’il n’était pas n’importe qui et qu’il était de retour, après des périodes plus délicates et une blessure qui l’avait éloigné des terrains pendant près de deux mois cet automne.

Du banc de touche, son concurrent, le solide Caoimhin Kelleher (26 ans), a pu admirer le talent de son aîné. Le Brésilien a bouclé la partie avec neuf arrêts, soit un de plus que Wojciech Szczęsny à Lisbonne pour le Barça, dont plusieurs spectaculaires pour frustrer Kvicha Kvaratskhelia, Ousmane Dembélé, Achraf Hakimi ou encore Désiré Doué. Il a cédé une fois, quand même, sur l’enroulé du Géorgien à la 20e minute, avant d’être sauvé par la VAR et une minuscule position de hors-jeu, comme pour poser que les grands gardiens avaient aussi le droit à leur bonne étoile dans ce genre de soirée. À Liverpool, il y avait Alisson et les autres, méconnaissables et baladés par le PSG, au point que le portier brésilien est le troisième joueur des Reds à avoir touché le plus de ballons (44) derrière les latéraux Andrew Robertson (54) et Trent Alexander-Arnold (45), selon les chiffres de Sofascore.

Des avenirs en pointillé

Ce n’est pas tant le dernier rempart de 32 ans, deux buts encaissés en cinq matchs de Ligue des champions cette saison, qui a renvoyé Donnarumma à ses démons et à ses limites. C’est l’ancien Milanais lui-même, à un moment où ses progrès étaient visibles et où il restait sur une bonne note avec une prestation remarquée et réussie contre Manchester City en janvier, dans un match décisif pour l’avenir européen du Paris Saint-Germain. Le problème du gardien n’a pas disparu à Paris, et il n’y a pas besoin de se remémorer les mésaventures de « Gigio » depuis son arrivée en 2021 pour le comprendre. Déjà cet automne, il avait failli à Arsenal avec une sortie hasardeuse sur le premier but, puis il avait flanché deux fois contre l’Atlético de Madrid lors d’un nouveau hold-up à la porte d’Auteuil. Son numéro 2, Matveï Safonov, n’avait pas fait mieux en novembre, à Munich, en passant à côté de son match contre le Bayern.

C’était probablement le match de ma vie.

Alisson

Il n’est pas question de créer un psychodrame à six jours de la deuxième manche : Donnarumma sera, sauf coup de folie de Luis Enrique, l’homme ganté sur la pelouse d’Anfield mardi prochain. Pour ce qui est du long terme, c’est moins évident, et son futur dans la capitale française se posera forcément dans les semaines à venir, à un peu plus d’un an de la fin de son contrat (juin 2026), quand Alisson peut encore voir venir jusqu’en 2027 à Liverpool, par exemple. « Nous avons laissé passer beaucoup d’occasions, parfois en un contre un, mais le plus important, c’est que quelqu’un fasse réfléchir un peu plus le joueur qui a l’occasion, disait-il d’ailleurs au micro de TNT Sports. C’était probablement le match de ma vie. » Donnarumma serait bien inspiré de trouver le sien dès la semaine prochaine à Liverpool, pour permettre au PSG de prolonger son aventure européenne et, plus égoïstement, la sienne à Paris.

Par Clément Gavard

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