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Et si Lee Kang-in n’avait jamais été mauvais ?

Par Kevin Mbundu
4 minutes

Souvent sous estimé, Lee Kang-in a fêté ce dimanche son 100e match avec le Paris Saint-Germain en se muant une nouvelle fois en passeur décisif de fin de rencontre. Ses entrées toutes aussi décisives en ce début de saison prouvent une chose : le Coréen n’a jamais été mauvais mais juste mal jugé.

Et si Lee Kang-in n’avait jamais été mauvais ?

Lee Kang-in n’a pas été accueilli comme un joueur, mais comme une météo : on a vu trois nuages sur l’application et hop, les parkas étaient de sortie. À peine arrivé en 2023 en provenance de Majorque, le Coréen était déjà rangé dans la case des corps frêles, des profils trop légers, des « bon joueur oui mais pas assez pour le PSG ». Car ce club a souvent eu ce talent étrange : juger avant de voir. Et pourtant, le premier éclair vient très vite. Le 25 octobre 2023, en Ligue des champions contre l’AC Milan, Lee plantait son premier but sous ses nouvelles couleurs. Propre, serein, en une touche de balle, concluant un succès 3-0. Le genre d’action qu’on aurait applaudi chez n’importe qui d’autre, mais qui passe inaperçu parce que lui, on avait décidé de ne pas le regarder longtemps.

Mais lui n’a jamais répondu aux critiques, ni dans la presse, ni en zone mixte. Son seul bruit, c’est le jeu. Il n’a pas besoin de s’exprimer publiquement pour prouver que c’est un bon gars avant d’être un bon joueur. Avant de filer du côté de l’Al-Hilal, son ancien coéquipier Neymar le soulignait. « Ça été très court mais tu as déjà une place dans mon cœur, à plus tard fils. » lui écrivait le Brésilien lors de son départ à l’été 2023. Une phrase qui ne dit rien de son niveau, mais tout de sa manière d’être : attachant et concerné. C’est ainsi qu’il a disputé dimanche son 100e match avec le PSG, contre Lyon (2-3). Un cap surprenant, pour un joueur que certains imaginaient déjà à la cave au bout de six mois

Du remplaçant par défaut au supersub par excellence

En tout cas, son entraîneur Luis Enrique ne s’en cachait déjà pas en fin de saison dernière : « Lee Kang-in a renforcé toutes les idées que nous avions sur lui. C’est un joueur de grande qualité, très polyvalent. ». Alors ses 13 buts et 13 passes décisives en 100 apparitions ne font pas le récit d’une superstar, mais racontent celui d’un joueur qui cette saison quand Paris vacille, glisse à l’aide de sa patte gauche, tout droit dans une serrure qu’on croyait bloquée. Sur coups pieds arrêtés ou dans le jeu, ce pied gauche est devenue une petite arme discrète mais de plus en plus reconnue.

L’ombre qui fait trembler les défenses

Oui, Lee Kang-in ne fait pas de bruit. Il entre, prend sa place, joue et décide de plus en plus. Dans un club où la lumière se tourne désormais vers le collectif, il a choisi le rôle de l’ombre utile, celle sous laquelle le jeu glisse mieux. Désormais, ses entrées sont redoutées, à base de corners bien tirés, une passe qui casse une ligne à un moment clé, ou ce pied gauche qui s’annonce de plus en plus dangereux.

Même sans jouer, je savais que j’allais avoir une opportunité

Lee Kang-in

Même quand ses minutes sur le terrain était limitées, le Sud-Coréen gardait la conviction que sa chance viendrait. « Même sans jouer, je savais que j’allais avoir une opportunité. Cela m’a aussi fait travailler davantage », confiait le joueur de 24 ans cet été. Cette philosophie, faite de patience, de travail et de confiance, se traduit aujourd’hui à la perfection sur le terrain. Après avoir passé la barre symbolique de matchs joués, Lee reste l’exemple du joueur discret mais indispensable, celui qui transforme chaque action en opportunité pour l’équipe et qui rappelle que l’impact ne se mesure pas toujours en buts ou en passe mais en justesse et en constance. Aujourd’hui, il est la preuve vivante qu’un joueur peut être sous-estimé, critiqué, moqué et finir par imposer sa patte. Non, Lee Kang-in n’est pas sous les feux de projecteurs car il n’en pas besoin, il se contente de faire comprendre à tous ses détracteurs qu’il a bel et bien sa place dans ce théâtre parisien.

Lucas Chevalier, terrain glissant

Par Kevin Mbundu

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