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Désiré Doué : une blessure, tellement plus de questions

Par Julien Faure
5 minutes

À nouveau touché lors du déplacement du PSG à Lorient, Désiré Doué a subi sa deuxième blessure de la saison, quatre matchs à peine après son retour sur les terrains. Une fragilité que l’on peut encore mettre sur le compte du surmenage des joueurs, alors que Paris n’arrive pas à se sortir de sa spirale infernale de pépins physiques.

Désiré Doué : une blessure, tellement plus de questions

Parfois, le foot se joue à peu de choses. À une accélération qui laisse des traces, à un muscle qui claque, à une histoire de timing. Au moment de s’effondrer sur la pelouse du Moustoir face à Lorient, Désiré Doué devait être remplacé quelques secondes tard. Le panneau lumineux était prêt, Bradley Barcola aussi, mais il en fut autrement : « Dèz » a quitté le terrain en boitillant, avant de finir son tour d’honneur sur la civière. L’accélération de trop ? La faute à pas de chance ? Difficile d’y voir plus clair tant le corps humain nous réserve mille surprises, pas toujours bonnes, et nourrit mille interrogations. Toujours est-il que son attitude laissait craindre une absence longue, voire très longue durée pour le numéro 14 parisien.

Trop fort, trop jeune

Si l’on ne connaît pas encore la durée de son absence, sa blessure semblerait finalement moins grave que prévu. Le PSG a communiqué autour de sa jeune pépite de 20 ans, annonçant simplement une absence de « quelques semaines » à la suite d’une « lésion musculaire de la cuisse droite ». Alors qu’un « nouveau point sera fait après la trêve internationale », on peut y voir une certaine forme d’optimisme, puisque celle-ci se terminera au soir du 16 novembre pour les Bleus, le PSG reprenant le 22 novembre prochain face au Havre. D’ici là, Doué aura loupé une belle affiche de Ligue 1 contre Nice, mais surtout un choc, un vrai, contre le Bayern en Ligue des champions, le 4 novembre prochain, avant de manquer un nouveau test pour les champions d’Europe face à l’OL. Compte tenu de ses trois buts et une passe décisive en quatre matchs depuis son retour, voilà une nouvelle épine dans le pied parisien après ses six matchs manqués entre le 5 septembre et le 5 octobre.

Mais cette nouvelle absence rappelle étrangement les mésaventures d’un autre jeune crack du foot mondial : Lamine Yamal. L’ailier du Barça (18 ans), s’il a défrayé la chronique pour ses propos pré-Clásico, jongle surtout avec les pépins depuis le début de saison, a déjà manqué cinq rencontres, et donne l’impression de peiner à retrouver la pleine mesure de ses moyens. Une trajectoire déjà connue par d’autres jeunes pousses catalanes, sacrifiées sur l’autel de l’enchaînement des matchs, à l’image de Pedri ou dans une autre mesure de Gavi, qui ne se sort pas d’une spirale infernale. Ils sont nombreux dans ce cas et c’est à se demander si les stars ayant émergé trop tôt ne le payent pas cash par la suite. Doué par exemple, n’a que 20 ans.

On peut aussi se demander si le fait d’avoir joué la Coupe du monde des clubs jusqu’au bout du bout ne pèse pas aujourd’hui un peu trop lourd dans les jambes du produit du Stade rennais. Car si le Barça n’y a pas pris part, c’est bien le cas du PSG finaliste, qui a collectionné les blessés depuis la reprise, avec presque l’ensemble de ses joueurs ayant été touché depuis la reprise, après une préparation plus que tronquée. À titre d’exemple, Doué, qui a donc bénéficié de trois toutes petites semaines de vacances, n’avait pas soufflé en 2025, à l’exception d’un match de Ligue des nations le 20 mars. Soit un match loupé sur 46 possibles. En NBA, on appelle ça un marathon man.

Encore un coup de la FIFA ?

La trop courte coupure estivale ressemble tout de même à une belle explication de ces blessures à répétition. Si l’on exclut Fluminense, calé sur un calendrier différent, les trois autres demi-finalistes de ce Mondial superflu comptent aujourd’hui les joueurs tombés pour blessure. Du côté de Chelsea, qui est aussi allé au bout en Ligue Conférence, on compte déjà 12 éléments qui ont visité l’infirmerie, dont Cole Palmer ou Levi Colwill, le second étant déjà out pour toute la saison. Même Liam Delap, qui a débarqué chez les Blues seulement pour la Coupe du monde des clubs, en a payé cher les conséquences avec une blessure le laissant sur la touche pour dix matchs. Du côté du Real Madrid, cinq joueurs ayant disputé le tournoi ont déjà connu des soucis physiques cette saison, malgré un calendrier allégé de trois matchs en C1, Jude Bellingham, Ferland Mendy et Endrick étant mis de côté car ayant subi des blessures avant ou non liées à la Coupe du monde.

Reste que pour Paris, l’absence de l’un de ses principaux artistes sur le front de l’attaque, et devenu presque indispensable lors des six premiers mois de 2025, est un nouveau casse-tête pour Luis Enrique. Si, depuis le début de saison, le technicien a trouvé plusieurs parades aux nombreux trous dans son effectif, Ibrahim Mbaye, Senny Mayulu et Quentin Ndjantou en tête, l’international français est difficilement remplaçable, pour tout le déséquilibre qu’il apporte et pour son efficacité dans les derniers gestes. Paris a prouvé, malgré quelques soubresauts devenus inhabituels depuis le début d’année calendaire, qu’il avait les armes pour outrepasser ces galères, il a un nouveau test en cette fin d’année, mais doit surtout croiser les doigts pour que le père Désiré reste un peu seul dans son infirmerie.

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