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Tottenham, des promesses à tenir

Par Kevin Mbundu
4 minutes

Sous Thomas Frank, Tottenham réalise un début de saison plutôt encourageant, entre victoires surprises et promesses d’un collectif solide. Les Spurs sont troisièmes de Premier League, avant de recevoir Chelsea, mais les prochaines semaines diront ce que peut vraiment espérer le club londonien.

Tottenham, des promesses à tenir

L’ironie du football se trouve parfois dans les chiffres. Tottenham, 17e la saison dernière, a déjà planté 17 buts en 9 journées de championnat cette saison, ce qui fait du club londonien la meilleure attaque à égalité avec Manchester City. La métamorphose est palpable : la défense est redevenue solide (7 buts encaissés) et Micky van de Ven, défenseur central, mène étonnamment le bal de l’attaque avec quatre réalisations, tandis que Brennan Johnson, Richarlison et João Palinha suivent leur coéquipier avec trois pions chacun.

Pourtant, le tableau n’est pas idyllique. À domicile, le Tottenham Hotspur Stadium n’est pas encore la forteresse rêvée par Thomas Frank. Défaites contre Bournemouth et Aston Villa, élimination en Carabao Cup contre Newcastle cette semaine, le collectif prometteur a encore ses ratés. Mais sur la route, Tottenham avance, avec quatre victoires sur cinq déplacements, dont une de gala à l’Etihad Stadium (0-2), un contraste saisissant avec les trois petits succès à l’extérieur en dix-huit rencontres la saison dernière.

Le souffle d’une nouvelle équipe se fait sentir, même si chaque avancée est fragile. Thomas Frank le disait en juillet dernier après un match amical à Séoul face à Newcastle (1-1) : « Le football, c’est à la fois brutal et magnifique. » Ces paroles font un peu moins écho en Ligue des champions, là où les premiers résultats ne sont ni brutaux, ni magnifiques, avec une quinzième place au classement et un bilan d’une victoire et de deux matchs nuls, dont un assez miraculeux à Monaco, rappelant que la marge de manœuvre reste mince.

Une équipe qui se réinvente, loin des stars

Le départ de Harry Kane, puis celui de Son Heung-min cet été, a forcé les Spurs à se réinventer un visage. L’équipe ne peut plus briller par ses individualités, mais par son collectif. Dans lequel les Français Randal Kolo Muani, Wilson Odobert et Mathys Tel tentent d’injecter de la fraîcheur, même si le compteur reste encore muet pour les deux premiers et affiche une petite unité pour le Bleuet. Alors oui, ce Tottenham n’est pas flamboyant, mais il est solide, organisé et surtout curieux. Curieux de tester de nouvelles combinaisons, tant Thomas Frank a rarement affiché le même onze de départ cette saison. En l’absence de James Maddison, victime d’une lésion du ligament croisé antérieur du genou en août dernier, les clés de l’animation offensive devaient se trouver un nouveau propriétaire, en la personne de la recrue estivale Xavi Simons.

Nous lui demandons plus d’intensité, mais c’est un joueur en qui je crois…

Thomas Frank

Pour Micky van de Ven, la créativité du jeu des Spurs pourrait se retrouver au bout des pieds de Xavi, comme le relève sa déclaration au début du mois d’octobre sur le Guardian. « C’est un très bon joueur, qui peut créer beaucoup de choses spéciales, assurait le défenseur. Je pense que vous le voyez dès qu’il entre en jeu, il joue bien. On voit toute sa créativité. » Mais dans le vestiaire, Thomas Frank n’est pas dupe. Même si le talent de l’ancien joueur du RB Leipzig saute aux yeux, le coach danois en a réclamé plus de son numéro 7 la semaine dernière : « Nous lui demandons plus d’intensité, mais c’est un joueur en qui je crois, il a une bonne passe et une bonne vision du jeu. » Le contraste du coéquipier qui encense et du coach qui remet le Néerlandais face à ses limites est savoureux. Preuve que chez les Spurs de Frank, le talent seul ne suffit pas.

Chelsea ou le début du crash test

Ce samedi à domicile, Tottenham se frotte à Chelsea, son cauchemar londonien qui lui a trop souvent rappelé ses limites. Lors des dix dernières confrontations, Tottenham n’a pu voir le bout du tunnel qu’une seule fois en février 2023, contre huit défaites et un match nul. Seul motif d’espoir, Thomas Frank connaît la sensation de battre les Blues, puisqu’à la tête de Brentford, il s’est imposé trois fois à Stamford Bridge et n’a connu qu’une seule petite défaite en deux ans. Cette fois, l’enjeu est énorme, car une victoire des Spurs pourrait les propulser provisoirement en tant que dauphins.

Derrière ce derby, le calendrier ressemble à un Everest : Copenhague, Manchester United, Arsenal et le Paris Saint-Germain. Là où le moindre faux pas pourra peser pour le reste de la saison des hommes de Thomas Frank. Ces rencontres se présentent comme un miroir dans lequel Tottenham verra le reflet d’un vrai prétendant, capable de s’imposer même sans ses anciens totems. Ou retrouvera son vieux visage, celui d’un club qui s’écroule quand la lumière s’allume. Le périple commence ce samedi, où les Spurs ne joueront pas seulement contre Chelsea, mais aussi contre leur passé.

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Par Kevin Mbundu

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