Monaco aurait mérité bien mieux, ce mercredi soir, contre Tottenham que ce 0-0 frustrant à souhait. Pour la première de Sébastien Pocognoli à Louis-II, les Monégasques sont tombés sur un grand Guglielmo Vicario et ont été parfois trop maladroits pour l’emporter. Une victoire en Ligue des champions cette saison, ça attendra.
Monaco 0-0 Tottenham
Trois semaines plus tôt, Monaco avait quitté sa pelouse en se disant qu’il avait ramassé un bon point contre Manchester City (2-2). Ce n’était pas la même sensation, ce mercredi soir, après un 0-0 contre Tottenham qui est le premier clean sheet de la saison pour l’ASM, ce qui sera une maigre consolation tant elle aurait mérité de gagner cette rencontre, pour la première de Sébastien Pocognoli dans son nouveau stade, quatre jours après un autre nul contre Angers. Deux points après trois journées de Ligue des champions, ce n’est pas une bonne manière pour avancer dans cette phase de groupe, avant le déplacement piège à Bodø/Glimt, où il faudra cette fois transformer l’essai et confirmer que cette équipe peut exister sur la scène européenne.
L’infernal Vicario
La dernière fois que les Spurs s’étaient pointés à Louis-II, Thomas Lemar, Djibril Sidibé et Harry Kane avaient marqué, et Monaco préparait justement ses gros coups en Europe. C’était il y a un peu moins de dix ans, soit une éternité dans le foot, et l’heure n’était pas aux souvenirs pour la bande du Rocher, toujours aussi diminuée (Lamine Camara, Denis Zakaria, Lukáš Hrádecký, Eric Dier, Paul Pogba, etc.), mais dans le coup et bien décidée à rappeler que le gardien de Tottenham s’appelle désormais Gugliemo Vicario et non plus Hugo Lloris. L’Italien a eu du boulot (8 arrêts, 23 tirs monégasques) pour empêcher l’ASM de faire trembler ses chers filets. Les deux principales menaces, Maghnes Akliouche et Folarin Balogun, ont fini par s’arracher les cheveux en première période.
L’international français, pas toujours en vue depuis le début de saison, a retrouvé un peu de magie. Dans tous les bons coups, il a chauffé les gants de Vicario après un contre mal conclu par Ansu Fati (13e), avant d’être tout proche de le surprendre sur un centre lobé (26e) et de se transformer en passeur pour Balogun, sur un très joli une-deux au bout duquel l’Américain a visé Vicario plutôt que de placer son tir (28e). Rebelote dix minutes plus tard, le dernier rempart des Spurs présentant sa main ferme à l’attaquant (36e), lui qui avait déjà buté sur cette foutue muraille en début de partie (10e). Un match dans le match pendant que Philipp Köhn s’est amusé à jouer au goal à goal avec son homologue, alors que Kevin Danso a tenté ses longues touches pour déstabiliser une ASM plutôt sereine, malgré les timides tentatives de Micky van de Ven (20e), Mohammed Kudus (35e) et surtout l’intervention parfaite de Mohammed Salisu devant Richarlison dans la surface (29e).
L'AS Monaco a obtenu le point du nul face aux Tottenham Hotspur mais cela aurait pu être bien différent sans cet énorme arrêt de Vicario 🫨#ASMTOT | #UCLpic.twitter.com/13rI1pYtgA
L’attaquant brésilien, pas très content de laisser sa place à Randal Kolo Muani pour la troisième apparition du Français avec le club londonien cette saison, n’aura pas vraiment existé. Son seul fait d’armes notable : avoir failli arracher l’oreille de Salisu au retour des vestiaires. Plus de peur que de mal et une reprise mollassonne durant laquelle Tottenham a continué à pioncer. Sauf Vicario, bien sûr, le gardien reprenant du service sur un tir d’Akliouche (50e) et sortant encore le grand jeu dans une dernière demi-heure largement dominée par les locaux. Tout juste entré, Aleksandr Golovin a fait connaissance avec le bonhomme (66e), soulagé de voir la tête de Thilo Kehrer à côté (68e) et impérial, une fois de plus, sur celle à bout portant de Jordan Teze (74e). Au four et au moulin, Caio Henrique a trouvé un copain de plus avec l’entrée de Takumi Minamino, qui a eu les occasions pour faire plier les Anglais (79e, 82e, 83e). C’était le soir de Vicario, Monaco l’a compris et a fini par se dire qu’il s’agissait aussi de ne pas perdre ce match ingagnable. Il en reste cinq pour se rattraper et faire durer le plaisir européen au moins jusqu’en février.
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