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L’Union (plus que jamais) européenne

Par Julien Duez
5 minutes

Quatre ans après son retour parmi l’élite du football belge, l’Union saint-gilloise fait partie des clubs qui vont découvrir la Ligue des champions pour la première fois. Une récompense juste pour un club à la fois travailleur et bien géré, mais qui ne devrait pas oublier de savourer l’instant malgré son statut de petit Poucet.

L’Union (plus que jamais) européenne

Sa réussite est presque insolente. Depuis son titre de champion de D2 belge en 2021, l’Union saint-gilloise n’a jamais terminé en dehors du top 3 de Jupiler Pro League, ce qui lui a permis de disputer trois fois de suite la Ligue Europa, avec en point d’orgue une élimination en quarts de finale face à l’Ajax Amsterdam en 2023. Enfin récompensé de ses efforts continus par un sacre au sommet du football d’outre-Quiévrain deux ans plus tard et après neuf décennies de disette, le « matricule 10 » va découvrir pour la première fois de son histoire la Ligue des champions ce mardi, à l’occasion d’un déplacement sur la pelouse du PSV.

Comme Bodø/Glimt, le Kairat Almaty et Pafos, l’USG fera partie des petits poucets de la compétition, contrairement au FC Bruges, son expérimenté dauphin qui compte pour sa part 22 apparitions en C1. Le « supercomputer » de l’agence de statistiques Opta fixe d’ailleurs à 0,3 % la chance des Bruxellois de soulever la coupe aux grandes oreilles (un dixième de plus que l’OM cela dit). L’entraîneur Sébastien Pocognoli reconnaît lui-même au micro de RTL Sports que cette qualification est « une étape » logique dans la progression du club, « mais qui arrive vite ». Avant de s’interroger lui-même : « Est-ce que c’est une continuité normale d’être en Ligue des champions après la quatrième année du club [en D1] ? Peut-être que non, mais toute progression est bonne à prendre si elle est bien gérée. »

Attention à la surprise

Heureusement, le football n’est pas (toujours) une histoire de chiffres et laisse encore une petite place aux émotions. On se souvient par exemple de la défaite surprise du Bayern face au BATE Borisov 2011, du Real Madrid humilié par le Sheriff Tiraspol en 2021, ou encore de la correction infligée à Liverpool par l’Étoile rouge de Belgrade en 2018. Le nouveau système de tirage au sort ayant pour avantage principal d’homogénéiser les parcours de chaque club, l’Union se retrouve avec un panier d’adversaires (Inter, Bayern, Atalanta, Atlético de Madrid, Marseille, PSV, Newcastle et Galatasaray) pas spécialement simples, mais contre lesquels l’un ou l’autre exploit n’est pas impossible, histoire d’accrocher au moins les barrages.

J’ai montré à mes joueurs des images de matchs de l’Union, pour qu’ils voient la puissance de cette équipe et comment elle joue. Nous avons beaucoup de respect pour eux.

Peter Bosz, coach du PSV, premier adversaire de l’Union

Le Stade brestois a montré la voie. Et ça, Peter Bosz l’a bien compris : « Mes joueurs ne les sous-estimeront pas, c’est sûr. Je leur ai montré des images de matchs de l’Union, pour qu’ils voient la puissance de cette équipe et comment elle joue. Nous avons beaucoup de respect pour eux », a juré l’entraîneur du PSV en conférence de presse. « Attention à ce club qui fait du formidable boulot depuis des années. Ils sont champions de Belgique en titre et à nouveau en tête de leur championnat. Ils jouent bien et ont de quoi faire mal », a ensuite prévenu l’ancien technicien de l’Olympique lyonnais.

Pas là pour beurrer les pistolets

De fait, malgré un mercato agité, lors duquel pas mal de cadres ont quitté le navire jaune et bleu (Anthony Moris, Franjo Ivanović, Noah Sadiki, Charles Vanhoutte, Koki Machida et Alessio Castro-Montes pour ne citer qu’eux), l’Union est déjà repartie sur d’excellentes bases puisqu’elle est seule en tête de la Pro League, avec 17 points pris en 7 journées. Une fois de plus, la cellule de recrutement a imposé sa patte en recrutant à pas cher des valeurs sûres du championnat belge (les milieux Rob Schoofs, Malines, et Adem Zorgane, Charleroi), une pépite bien sentie dans une ligue mineure (l’attaquant autrichien Raúl Florucz, chipé à l’Olimpija Ljubljana, mais qui manquera les deux premières journées de C1 pour un carton rouge reçu avant son transfert) et, évidemment, en n’oubliant pas de faire fonctionner la connexion avec la maison mère, Brighton (le gardien néerlandais Kjell Scherpen, qui compte déjà quatre clean sheets en autant de matchs disputés).

Pour autant, Sébastien Pocognoli devra composer avec pas mal de blessés, à commencer par Mohammed Fuseini, déjà sorti de la liste envoyée à l’UEFA et remplacé par le jeune attaquant suisse Marc Giger, mais aussi Sofiane Boufal, touché aux ischios, et surtout le capitaine Christian Burgess, toujours pas remis d’une opération au pied et qui, contre le PSV, devrait céder son brassard à Kevin Mac Allister (frère de). Si leur absence n’a pas empêché l’Union de taper coup sur coup Anderlecht et Dender, il n’est pas dit que cela suffira à l’échelle européenne. Néanmoins, l’heure n’est pas (encore) aux comptes d’apothicaire. Véritable ballon d’eau fraîche du football européen ces dernières années, l’Union a d’ores et déjà gagné le droit de prendre du plaisir et saura, à condition de s’appuyer sur ses fondamentaux, tirer un petit quelque chose de cette expérience nouvelle pour l’ensemble du collectif. Un collectif qui sera sans aucun doute dans le même état d’esprit que Fedde Leysen, nouveau patron de la défense à trois des Unionistes et formé au PSV Eindhoven : « Pas de sentiments, j’y vais pour gagner ! »

Qui sont les 29 premiers qualifiés pour la prochaine Ligue des champions ?

Par Julien Duez

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