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Angleterre-Espagne : deux reines pour une couronne
L’Euro féminin rend son verdict ce dimanche à Bâle avec une finale alléchante, qui oppose les deux plus grosses nations européennes à l’heure actuelle. L’Angleterre, tenante du titre, vise le deuxième sacre de son histoire. L’Espagne, championne du monde, aspire quant à elle à remporter sa première couronne continentale. On en salive déjà.

It’s time ! Ce dimanche, à 18 heures, l’Angleterre et l’Espagne commenceront leur bataille pour la quête du titre européen au Parc Saint-Jacques de Bâle. Une finale de rêve, entre les deux nations les plus avancées du continent, pour conclure un tournoi historique. Avec 623 088 spectateurs dans les stades jusque-là, et quelque 34 000 à ajouter ce dimanche soir, le record de l’édition 2022 sera largement pulvérisé (574 875). Les oppositions entre Anglaises et Espagnoles deviennent un classique, puisque les deux équipes s’étaient croisées à l’Euro 2013, à l’Euro 2017, mais surtout en quarts de finale de l’Euro 2022 et en finale de la Coupe du monde 2023. Bilan : deux victoires partout. Mais ce dimanche soir, la balance penchera forcément d’un côté plus que de l’autre.
Le travail paie
L’Angleterre incarne ce qui se fait de mieux, ou presque, depuis dix ans. Demi-finaliste de la Coupe du monde en 2015 et 2019, puis finaliste en 2023, elle fait encore mieux à l’Euro avec une demie en 2017, le titre en 2022 et une nouvelle finale à jouer ce samedi. L’Espagne a émergé plus récemment, mais ne manque pas d’arguments pour autant : battue par les Anglaises en prolongation en 2022, la Roja s’est vengée l’année suivante en décrochant le titre mondial au nez et à la barbe des championnes d’Europe. Elle a enchaîné en remportant la Ligue des nations et en prenant la quatrième place des Jeux olympiques, qu’elle disputait pour la première fois.
19 des 23 joueuses sélectionnées par la magicienne Sarina Wiegman évoluent en Angleterre, réparties entre Arsenal, Chelsea, Manchester City et United. Même topo en Espagne, où l’effectif compte 17 joueuses estampillées Liga F. Le FC Barcelone est logiquement surreprésenté (11), mais le Real Madrid (3), l’Athletic (2) et Séville (1) apportent aussi leur pierre à l’édifice. Inévitablement, la réussite de ces deux sélections est d’abord celle de leurs championnats. Le Barça s’est imposé comme une référence sur la scène européenne avec six finales et trois titres lors des sept dernières éditions de la Ligue des champions. Pendant que la France et l’Allemagne cèdent du terrain, l’Angleterre n’abandonne pas la lutte. Elle a placé Chelsea et Arsenal dans le dernier carré de la Ligue des champions cette année, comme en 2023. Les Gunners sont même allées au bout le 24 mai dernier, privant ainsi le Barça d’un triplé.
Le miracle anglais, jusqu’à quand ?
À l’heure de comparer les forces en présence, l’Espagne semble partir avec une petite longueur d’avance. Cinq matchs, cinq victoires, 17 buts marqués, 3 encaissés : la bande d’Aitana Bonmatí traverse cet Euro de manière relativement sereine, même si l’Allemagne lui a offert une opposition digne de ce nom, jusqu’en prolongation, mercredi. Les championnes d’Europe en titre ont montré davantage de limites : deuxièmes de leur groupe à cause de leur défaite inaugurale face à la France, elles viennent d’enchaîner deux matchs de 120 minutes, à chaque fois en courant derrière le score, contre la Suède, revenant de l’enfer pour passer aux tirs au but, et l’Italie, alors qu’on leur prédisait une rencontre plutôt tranquille. Ce qui pourrait peser dans les jambes.
⏲️BUUUUUUT ! Bonmati délivre l'Espagne dans les prolongations. 🇩🇪 0 - 1 🇪🇸 #ALLESP #WEuro2025 📺Suivez le match en direct sur @TF1 et @tf1plus juste ici : https://t.co/RsIJgpP03M pic.twitter.com/iZOVCqYn1d
— TF1 (@TF1) July 23, 2025
Une stat illustre parfaitement ce décalage : l’Angleterre a plus souvent été menée (199 minutes) qu’elle a mené (146) dans ce tournoi. Là où l’Espagne n’a été menée que quatre petites minutes, contre l’Italie, sur l’ensemble de ses cinq matchs. Les Lionesses ne manquent assurément pas de talent, à l’image de leur supersub Michelle Agyemang, ni de caractère, mais elles paraissent un chouïa court pour enrayer la machine espagnole. Et cette fois, il n’y aura pas un stade tout entier acquis à leur cause, comme le 20 juillet 2022 à Brighton. Mais les finales ont leur raison que la raison ignore parfois.
Une audience folle à la télé anglaise pour la finale de l’EuroPar Quentin Ballue