S’abonner au mag
  • Euro 2025
  • Finale
  • Angleterre-Espagne (1-1, 3-1 TAB)

Avec les crocs, l’Angleterre conserve son titre de championne d’Europe !

Par Léna Bernard, au St. Jakob-Park
5 minutes

Dans un St. Jakob-Park encore à guichets fermés avec 34 000 spectateurs réunis pour la finale de l’Euro, l’Angleterre a une nouvelle fois réalisé un improbable come-back, face à l’Espagne, s’imposant aux tirs au but pour décrocher son deuxième titre continental consécutif (1-1, 3-1 TAB).

Avec les crocs, l’Angleterre conserve son titre de championne d’Europe !

Angleterre 1-1 (3-1 TAB) Espagne

Buts : Russo (57e) pour l’Angleterre // Caldentey (25e) pour l’Espagne

Tirs au but réussis : Greenwood, Charles & Kelly pour l’Angleterre // Patri pour l’Espagne

Tirs au but manqués : Mead & Williamson pour l’Angleterre // Caldentey, Bonmatí & Paralluelo pour l’Espagne

Le temps bâlois a été à l’image de cette finale de l’Euro féminin : alternant ondées et accalmies, chaque sélection a eu son temps fort, mais pour la troisième fois de cet Euro, c’est la séance de tirs au but qui a décidé du vainqueur : comme face à la Suède en quarts, les Anglaises ont eu les nerfs les plus solides (1-1, 3-1 TAB), après 120 minutes passées à subir – ou presque –, pour réaliser le back-to-back après leur victoire à domicile, en 2022, face à l’Allemagne. Immense.

Une première à sens unique

Une rencontre démarrée tambour battant, aussi bien en tribunes que sur le terrain, avec deux occasions pour l’Anglaise Alessia Russo, qui est venue buter sur la jambe de Cata Coll (3e), puis l’Espagnole Esther González, dont la tentative a été repoussée de manière spectaculaire par Hannah Hampton (9e). Pourtant, rapidement, l’Espagne a semblé bien seule sur le terrain. Plus précises au milieu de terrain, les protégées de Montse Tomé ont multiplié les occasions, sous les yeux de leur virage. Chahutée en tribunes par les « Come on England», Athenea del Castillo s’est employée sur son côté pour faire la différence (13e), tout comme Esther (11e). Mais c’est finalement Mariona Caldentey, la joueuse d’Arsenal jusque-là fantomatique dans cette compétition, qui est venue donner l’avantage à l’Espagne, d’une tête surpuissante après un centre millimétré d’Ona Batlle (0-1, 25e). Acculées, les Lionesses ont semblé en infériorité numérique tout au long de la première période ; seule la mauvaise entente entre Coll et Olga Carmona, flairée par Lauren Hemp, aurait pu inquiéter la Roja (19e). Mais ouvrir le score face à l’Angleterre n’est jamais synonyme de fin de match tranquille. Surtout depuis les matchs à élimination directe, et surtout lorsque Chloe Kelly est présente.

Kelly et Paralluelo, les « game changer  »

Entrée en fin de première période pour remplacer Lauren James – déjà touchée à la cheville avant la rencontre –, Kelly a une nouvelle fois fait parler sa magie. Après un premier acte dans lequel l’Angleterre n’avait pas existé, Sarina Wiegman a opté pour une approche beaucoup plus agressive. Malgré quelques banderilles espagnoles par Aitana Bonmatí (50e), puis Caldentey (52e) qui ont toutes fini dans les gants de Hampton, les Lionesses sont une encore revenues d’entre les morts. Et une nouvelle fois, la joueuse clutch est Chloe Kelly, avec son caviar déposé entre la défense espagnole et Cata Coll, pour ressusciter Alessia Russo, elle aussi auteure d’un Euro jusque-là moyen, et ramener l’Angleterre à hauteur (1-1, 57e)… mais aussi faire exploser la tribune de presse, à majorité anglaise. Une étincelle pour les Lionesses qui ont ensuite matraqué la défense espagnole pendant un quart d’heure, avant que Claudia Pina ne fasse son entrée et permette à ses coéquipières de retrouver la maîtrise du ballon.

Mais pour la troisième fois de la compétition, c’est la fatidique séance de tirs au but qui a décidé du vainqueur. Pourtant, avec neuf joueuses du Barça sur les onze présentes sur le terrain au début de la prolongation, l’Espagne a retrouvé de sa superbe à la deuxième reprise. L’entrée de Vicky López et ses 19 bougies soufflées la veille a dynamisé la Roja, mais ses nombreuses tentatives ont capoté (90e+2, 91e, 113e, 117e), tout comme celles de Pina, l’autre trublion du Barça (74e, 101e). Face à des Anglaises se contentant de faire le dos rond dans leur surface, les Espagnoles auraient faire la différence. Notamment si Salma Paralluelo, entrée en même temps que Vicky, avait réussi quelque chose dans ce match (106e, 111e).

Après avoir défait la Suède dans cet exercice, l’Angleterre s’est avancée confiante pour les « tirobs ». La séance a mal débuté pour la perfide Albion, puisque Beth Mead a chuté au moment de frapper, se retrouvant obligée de retenter sa chance, et de rater. Mais si Patri Guijarro a inscrit son pion côté Roja, elle a bien été la seule. Caldentey, Bonmatí et enfin… Paralluelo ont toutes les trois foiré, et l’arrêt de Coll face à la capitaine anglaise Leah Williamson n’a servi à rien. L’Espagne a manqué le coche et l’Angleterre ramène une nouvelle fois le football à la maison en réalisant un come-back que l’on n’aurait pas imaginé, le 5 juillet, après la défaite face aux Bleues (2-1). Le seul faux pas anglais de cet Euro, finalement.


Angleterre (4-3-3) : Hampton – Bronze (Charles, 106e), J. Carter, Williamson, A. Greenwood – Stanway (G. Clinton, 116e), Walsh, Toone (Mead, 87e) – Hemp, Russo (Agyemang, 71e), L. James (Kelly, 41e). Sélectionneuse : Sarina Wiegman.

Espagne (4-3-3) : Coll – Batlle, I. Paredes, Aleixandri, Carmona (Ouahabi, 106e) – Bonmatí, Guijarro, Putellas (Pina, 71e) – A. Del Castillo (Paralluelo, 89e) , E. González (V. López, 89e), Caldentey. Sélectionneuse : Montserrat Tomé.

Bonmatí meilleure joueuse de l’Euro, Agyemang meilleure jeune

Par Léna Bernard, au St. Jakob-Park

À lire aussi
11
Revivez la victoire anglaise en finale de l'Euro féminin
  • Euro 2025
  • Finale
  • Angleterre-Espagne (1-1, 3-1 TAB)
Revivez la victoire anglaise en finale de l'Euro féminin

Revivez la victoire anglaise en finale de l'Euro féminin

Revivez la victoire anglaise en finale de l'Euro féminin
Les grands récits de Society: Les multiples visages de Corinne Berthier
  • Grand Récit
Les grands récits de Society: Les multiples visages de Corinne Berthier

Les grands récits de Society: Les multiples visages de Corinne Berthier

Ces 40 dernières années, sa photo a été utilisée pour représenter la France, son nom pour usurper des identités et détourner des millions d’euros, sans que personne ne sache vraiment qui était Corinne Berthier, ou même si elle avait jamais existé. Jusqu’à cette enquête.

Les grands récits de Society: Les multiples visages de Corinne Berthier
Articles en tendances

Votre avis sur cet article

Les avis de nos lecteurs:

Nos partenaires

  • Vietnam: le label d'H-BURNS, Phararon de Winter, 51 Black Super, Kakkmaddafakka...
  • #Trashtalk: les vrais coulisses de la NBA.
  • Maillots, équipement, lifestyle - Degaine.
  • Magazine trimestriel de Mode, Culture et Société pour les vrais parents sur les vrais enfants.
  • La revue de presse foot des différents médias, radio et presse française/européenne, du lundi au vendredi en 3 à 4h!
  • Pronostic Foot 100% Gratuits ! + de 100 Matchs analysés / semaine