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Comment le Real Madrid de Xabi Alonso peut s’inspirer du PSG

Par Agdal Oussadi
5 minutes

Xabi Alonso peut profiter de ces vacances, mais il a déjà pu prendre la mesure de son nouveau costume d’entraîneur du Real Madrid au Mondial des clubs. Le technicien espagnol a du pain sur la planche, bien sûr. Et si le bon modèle à suivre était tout simplement celui du PSG de Luis Enrique ?

Comment le Real Madrid de Xabi Alonso peut s’inspirer du PSG

La déstarification

C’est presque le premier gros changement apporté par Luis Enrique au PSG : exit les stars qui seraient autorisées à ne pas faire les efforts pour les copains ou à bénéficier de passe-droits. Neymar ? Il n’en voulait pas. Marco Verratti ? Pareil. Kylian Mbappé ? Il l’aura malmené jusqu’à son départ libre. Place à Vitinha, João Neves ou encore Ousmane Dembélé, des joueurs qui ont le sens du collectif (oui, oui, même ce dernier l’a montré durant toute la saison écoulée). Le chantier est le même au Real Madrid, territoire favori des stars et club qui ne rêve que de galactiques.

Xabi Alonso aura pourtant du mal à composer avec Mbappé, Vinícius Júnior, Rodrygo, Jude Bellingham, ou encore les jeunes promesses Endrick et Franco Mastantuono qui veulent pousser derrière. Le technicien espagnol a des choix à faire, à condition que son président lui laisse les mains libres (ce qui est arrivé au PSG). Le collectif doit revenir au centre d’un projet de jeu, plutôt qu’un alignement de stars comme celle des planètes dont Hadès rêvait dans le magnifique Hercule. Si la Maison-Blanche veut redevenir puissante, elle doit laisser les clés à son entraîneur : il a montré qu’il pouvait construire quelque chose de sympa avec le Bayer Leverkusen, alors laissez-le faire !

Les permutations au sein du onze

Les permutations (ou rotations) sont au centre du jeu parisien, ce qui rend la lecture tactique bien plus compliquée pour les adversaires. Au milieu, en attaque, voire en défense, comme l’a montré Achraf Hakimi, les joueurs ne sont pas enfermés dans un rôle, mais doivent s’adapter à toutes les situations de jeu. Tout cela fait partie d’un mécanisme bien huilé, possible après une grosse année de travail pour convaincre un groupe et un club. Il faudra donc laisser un peu de temps à Xabi Alonso, même si on en a rarement quand on est sur le banc du Real Madrid. Arda Güler, plutôt numéro 10 de formation, a pu expérimenter cette liberté lors du Mondial des clubs, où il a joué, un peu à la manière de Vitinha, en meneur de jeu reculé, quand Federico Valverde s’occupait d’assurer le pressing pour faire remonter les ballons.

Le milieu du Real Madrid a du potentiel, entre coffre physique et qualité technique, même s’il faudra voir comment le technicien espagnol compte utiliser Aurélien Tchouaméni et Eduardo Camavinga, qui auront besoin de gratter du temps de jeu dans une saison de Coupe du monde. Pourquoi ne pas imaginer des permutations constantes entre les milieux ? Reste encore au Real Madrid à trouver son Hakimi, en mode couteau suisse et joueur ultra-actif.

→ Le pressing sera la clé

C’était la grande problématique du Real Madrid de Carlo Ancelotti : le pressing. On ne peut plus être une équipe qui ne veut pas, voire qui ne sait pas (!) presser dans le foot d’aujourd’hui. On l’a vu en Ligue des champions, lors de la double confrontation face à Arsenal, où les champions d’Europe en titre auront presque été gênants dans ce domaine. Xabi Alonso le sait, il a du boulot. Il a d’ailleurs pu le voir à l’occasion de la demi-finale de Coupe du monde des clubs contre le PSG, certes dans des conditions climatiques difficiles. Mbappé et Vinícius ont été beaucoup trop timides, pour ne pas écrire fainéants, au moment de déclencher les courses pour presser et donc empêcher les Parisiens de faire ce qu’ils préfèrent : sortir les ballons proprement et tisser leur toile. Prenez exemple sur vos successeurs sur le toit de l’Europe, Messieurs ! Ce n’est pas pour la forme, mais dans un but tactique bien précis : rester plus haut, récupérer des ballons dans la partie de terrain adverse (Antonio Rüdiger s’en souvient), garder l’avantage psychologique, etc. Voilà le grand défi de Xabi Alonso : faire évoluer les mentalités madrilènes sur ces tâches dites ingrates, mais qui sont essentielles.

→ Le rôle des recrues

Ne comptez pas sur ce bon vieux Florentino Pérez pour rester calme sur le mercato après une saison sans trophée majeur (pas de saison blanche, promis Kylian). Dean Huijsen, Trent Alexander-Arnold, Franco Mastantuono et le petit dernier Álvaro Carreras, tous ont déjà posé leurs valises dans la capitale espagnole très tôt dans ce mercato estival. Ces recrues peuvent grandement aider Xabi Alonso à offrir un nouveau visage à son Real Madrid. Deux latéraux très modernes, Trent et Carreras, pourront corriger un défaut majeur de cette équipe : l’occupation des ailes. Un défaut encore parfaitement exploité par les hommes de Luis Enrique aux States.

Dans l’optique d’un pressing haut, l’ancien Red, qui a un profil assez similaire au Hakimi d’il y a deux ans, devra améliorer son apport défensif plus que discutable pour pouvoir incarner le même rôle que le Marocain, un latéral, demi ailier, capable d’apporter devant comme derrière. Carreras, lui, connaît la musique, il vient d’une équipe lisboète habituée au pressing et qui aime avoir le contrôle du ballon. Pour le dépassement de fonction, il sait aussi faire, tout comme la petite dose de vice qui va bien, demandez aux Monégasques ce qu’ils en pensent. Une vraie recrue Xabi-compatible, tout comme Huijsen, habile à la relance et prometteur en défense. Son absence en demies au Mondial des clubs s’est d’ailleurs fait ressentir et il devrait s’imposer comme un titulaire indiscutable à Madrid dès cette saison.

Reste maintenant à savoir si le PSG de Luis Enrique va vraiment devenir un modèle en Europe après ces six mois passés sur un nuage et la réussite en Ligue des champions. Une chose est sûre, le Real Madrid serait bien inspiré d’en prendre de la graine et de s’inspirer des principes de jeu de l’équipe parisienne. Le club merengue en a les moyens, peut-être moins la culture. Seulement, il va bien falloir se remettre à gagner, et une deuxième saison d’affilée sans rien à célébrer, cela ne passerait pas au Real.

Le joli pactole empoché par les joueurs du Real Madrid au Mondial des clubs

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