- C1
- Finale
- PSG-Inter (5-0)
Luis Enrique, son Paris est réussi
Ayant remporté une deuxième Ligue des champions dix ans après la première grâce à la victoire de son Paris Saint-Germain contre l’Inter en finale, Luis Enrique a fait taire les derniers sceptiques. En dessinant un projet parfait depuis le départ et en transformant le club de la capitale, en seulement deux saisons.

Jusque-là, certains pensaient encore que sa Ligue des champions glanée avec Barcelone en 2015 n’était due qu’au formidable trio offensif Lionel Messi-Luis Suárez-Neymar. Une décennie plus tard, Luis Enrique vient d’accrocher sa deuxième C1 loin de la Catalogne avec une équipe amputée de ses grandes stars récentes (Kylian Mbappé, le même Messi ou encore ce fameux Neymar) en dominant largement l’Inter au bout d’une magnifique épopée et a définitivement fait taire les sceptiques. Pas tant dans les chiffres, les statistiques ou les courts discours. Mais plutôt dans la manière, tant le Paris Saint-Germain donne l’impression de s’être transformé en une machine assoiffée de victoires grâce à son entraîneur.
Tout était écrit, organisé et planifié
S’il est devenu le sixième coach à soulever la coupe aux grandes oreilles avec deux clubs différents (après Carlo Ancelotti, Ottmar Hitzfeld, Jupp Heynckes, José Mourinho et Pep Guardiola, s’il vous plaît) et s’il a remporté sa onzième finale en un match (sur onze), Luis Enrique a surtout dessiné un projet parfait pour l’équipe de la capitale dès son arrivée en 2023. Sans jamais renier sa philosophie de jeu ou ses valeurs, le technicien a continuellement avancé, en bon cycliste qu’il est. Même lorsque les médias ne le comprenaient pas, même lorsque les résultats semblaient se faire attendre. Sans esquisser le moindre doute, l’Espagnol s’en est tenu à son plan.
6 - Luis Enrique 🇪🇸 is looking to become the sixth manager to win the UEFA Champions League with two different clubs: 🇮🇹 Carlo Ancelotti 🇩🇪 Ottmar Hitzfeld 🇩🇪 Jupp Heynckes 🇵🇹 José Mourinho 🇪🇸 Pep Guardiola Olympus. pic.twitter.com/nvQWpAy10s
— OptaJose (@OptaJose) May 31, 2025
Avec, au bout, le plus beau des trophées européens que les dirigeants qataris attendaient depuis une petite quinzaine d’années. « On a écrit l’histoire, c’était un objectif depuis le début de la saison dernière, a apprécié le protagoniste, face aux journalistes. J’ai ressenti cette connexion avec les joueurs et les supporters, c’est le moment de faire une grande fête en profitant de ce moment. C’est un très beau moment, au terme d’une saison exceptionnelle. Mais on le mérite, c’est très difficile de faire une finale comme ça. Je pense qu’on a su gérer l’excitation, la tension de la meilleure des manières. »
Confiance en lui, en Dembélé et en Xana
Sûr de lui, voire paraissant parfois hautain dans ses analyses ou ses échanges avec la presse, Luis Enrique a surtout fait des choix forts (se passer d’Ousmane Dembélé pour qu’il revienne plus fort, par exemple, ou donner des directions claires quant au recrutement) afin de créer un collectif aussi efficace pour (se) défendre que pour attaquer et se battre chacun l’un pour l’autre. Enfin, l’Asturien s’est aussi laissé guider par son supplément d’âme en souvenir de son enfant Xana (décédée à l’âge de 9 ans en 2019) qui le rend invincible en apparence. « Je pense à ma fille tous les jours de ma vie, qu’on gagne ou qu’on perde. Je pense bien sûr très fort à elle, elle est là, a d’ailleurs confié le bonhomme, en montrant son cœur. Je n’ai pas besoin de planter de drapeau, parce que c’est dans mon cœur tous les jours de ma vie. » Un drapeau qu’il avait placé au milieu de la pelouse de Berlin en 2015, à la suite du sacre des Blaugrana en 2015. D’une ville allemande à l’autre, la boucle est bouclée.
Le magnifique tifo des supporters du PSG en hommage à Xana ❤️#PSGINT | #UCLFinal pic.twitter.com/1GEDHt9lAU
— CANAL+ Foot (@CanalplusFoot) May 31, 2025
Par Florian Cadu