C1 – Arsenal, premier de la classe
Logique. Arsenal a marché sur Villarreal sans trop se fouler. Les Gunners peuvent faire les beaux, Telefoot va pouvoir nous resservir un énième portrait insipide de Nasri et Wenger nous faire l'apologie de son équipe jeune et talentueuse.
Oui, Arsenal est en demi-finale et la France des Footix aura donc au moins un représentant dans le dernier carré d’as de la plus belle compétition de clubs du monde. Oui, Arsenal méritait ce soir sa qualification. En face, les Gunners ont eu à faire à un Sous-Marin Jaune pas vraiment terrible. Avec sa rampe de lancement – Senna blessé -enrayée, et son plus beau scud, Cazorla, hors service, la machine de guerre espagnole a très tôt hissé le drapeau blanc. Sans les deux champions d’Europe ibériques, le match aurait peut-être été très différent. On ne le saura jamais, et en même temps, on s’en branle un peu.
Le début de match a clairement été à l’avantage des Gunners. Face à des Espagnols patauds, lourds, et dépourvus de leur aisance technique habituelle, les hommes de Wenger ont très rapidement mis la pression sur la cage de Diego Lopez. Walcott a été le premier à déchirer les filets d’un joli piqué. 1-0, sans se décoiffer. Mené mais pas éliminé, on se dit alors que Villarreal va avoir un sursaut d’orgueil. Bah non.
Tranquillement, et en cherchant toujours à pénétrer dans l’axe, les Amarillos ont facilité la tâche d’une défense londonienne qui n’avait pourtant pas l’air vraiment totalement étanche. Sans vivacité, sans envie et sans inspiration, Villarreal a pourtant fait douter l’Emirates Stadium en fin de première mi-temps, notamment sur une tête au-dessus de la barre de l’Uruguayen Godin.
Au retour des vestiaires, le match est reparti sur les mêmes bases : beaucoup de pertes de balle, peu de verticalité et à peine plus d’émotions. Un cadre dans lequel aurait pu s’exprimer tout le talent de Samir Nasri… mais non. L’ancien Marseillais a du PH neutre dans les veines. Beaucoup de courses, beaucoup de passes, des mèches dignes des années 90 et un joli sourire. Des matchs toujours corrects, des bonnes analyses d’après-match, mais rien d’autre qu’une bonne performance. On attend toujours du gendre idéal, un gros, voire un très gros match. A sa décharge, lui et ses coéquipiers n’ont pas eu besoin de trop monter dans les tours.
Il n’y avait qu’à voir les jambes de Pires, plus raides que jamais, pour comprendre l’état de fraîcheur des coéquipiers du Français. Les artistes de Villarreal ne sont pas des rebelles dans l’âme et ont cruellement manqué de grinta, de vitesse, de spontanéité, de Senna et d’un attaquant plus costaud que Rossi pour pouvoir inquiéter l’arrière-garde des Gunners.
Après le deuxième but d’Arsenal, œuvre d’Adebayor, Pellegrini a tenté de réagir en faisant entrer Ibagaza et le Turc Nihat, à la place de Matias Fernandez et Bruno, tous les deux hors du coup. Trop tard…
Quelques secondes plus tard, Walcott, encore lui, provoquera un pénalty – transformé par Van Persie – pas si clair que ça. Le portier de Villarreal n’a rien à se reprocher sur les trois buts. Arsenal a fait le boulot. Il va maintenant falloir en faire beaucoup plus pour atteindre la finale.
Buts : T.Walcott (10e), S.Adebayor (60e), R.Van Persie (69e, sp)
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