S’abonner au mag
  • C1
  • Demies
  • Arsenal-PSG

Arsenal-PSG : la quête de la place du bon

Par Thomas Morlec
5 minutes

D’un côté le PSG, dans le dernier carré de la Ligue des champions pour la troisième fois en cinq éditions. De l’autre Arsenal, de retour en demi-finales pour la première fois depuis 2008-2009. Au bout, une place en finale et le rêve de conjurer la lose pour les deux clubs en soulevant un trophée tant convoité.

Arsenal-PSG : la quête de la place du bon

Les journées rallongent, les parcs sont bondés et la météo encourage à braver le danger de ne pas respecter le proverbe qui dit qu’il ne faut pas se découvrir d’un fil au mois d’avril. Il se dit même que ce mardi devrait être ensoleillé à Londres, où le temps estival et les 22 degrés annoncés l’après-midi ne devraient pas décourager les visiteurs parisiens de profiter d’un jour pas comme les autres. Le Paris Saint-Germain n’est plus invincible en Ligue 1 depuis vendredi soir, et ce n’est déjà plus très important.

Le PSG va retrouver Arsenal et l’Emirates Stadium six mois après la phase de ligue, cette fois à une altitude autrement plus impressionnante et excitante. C’est une demi-finale de Ligue des champions, un moment rare, unique pour certains, et ce sera forcément différent de la leçon du mois d’octobre. Ce n’est plus le même Paris, ce ne sont plus les mêmes dynamiques, et c’est un enjeu que l’on ne pouvait pas encore voir se dessiner pour les deux équipes à l’automne. Les deux clubs ne veulent plus être des beautiful losers et n’ont pas besoin qu’on leur dise quoi faire : écrire une très grande page de leur histoire.

« Maintenant, on veut plus »

Les Gunners ne sont plus des enfants ou des gentils agneaux : la bande de Mikel Arteta semble enfin décidée à ne plus se faire marcher dessus dans les moments qui comptent. Demandez au Real Madrid, demandez à Manchester City, demandez à qui vous voulez en Angleterre, où Arsenal attend de retrouver un jour le trône, mais a retrouvé une légitimité. Pourquoi alors craindre le PSG, qui n’a jamais battu le club londonien (3 nuls, 2 défaites), encore plus à la maison où les Canonniers n’ont pas perdu cette saison en Ligue des champions.

« On ressent autour de nous l’énergie, l’enthousiasme, quelque chose d’unique, ce que seuls les grands matchs peuvent apporter, déroulait Arteta à la veille du grand soir. Vu les circonstances, toutes les blessures, tous les challenges auxquels nous avons été confrontés, voir l’équipe parmi les quatre meilleures en Europe, ça montre nos ressources et notre mentalité. On écrit l’histoire, et maintenant, on veut plus. » Retrouver ces hauteurs après plus de quinze ans passés sans cet agréable vertige, c’est déjà beaucoup. S’offrir une deuxième finale après celle à Saint-Denis en 2006, ce serait immense. Gagner ce trophée aux grandes et belles oreilles pour la première fois de la longue histoire d’un club historique du Royaume, ce serait unique.

Il faudra bien sûr pour les Parisiens se méfier des coups de pied arrêtés, l’arme préférée travaillée par Nicolas Jover, comme il faudra se méfier de beaucoup d’autres choses. Bukayo Saka a retrouvé ses cannes, Declan Rice n’a pas que des coups francs à proposer et il aura du boulot en l’absence de Thomas Partey (suspendu à l’aller), et Martin Ødegaard reste un métronome redoutable. C’est tout un collectif, en fait, à redouter, même quand celui-ci se présente sans Gabriel, Riccardo Calafiori, Kai Havertz et Gabriel Jesus. « On peut sentir la force du groupe dans cette équipe, posait Luis Enrique. Il n’y a pas un seul joueur dont l’équipe dépend. Ils sont deuxièmes de Premier League, mais on ne peut pas dire si c’est la meilleure équipe. C’est l’une des meilleures équipes. Nous aussi. »

Sans demi-mesure

Eux aussi, oui. Le PSG a traversé la Manche avec un groupe au complet. Luis Enrique a construit une machine prête à rivaliser avec les mastodontes de la Premier League, Manchester City et Liverpool l’ont compris, et c’est peut-être ce dont avait besoin Paris pour se rapprocher de sa quête ultime. Le club de la capitale n’a pas encore son rond de serviette dans le dernier carré de la C1, mais il n’est plus un invité surprise à cette table. C’est une victoire, déjà, mais ce n’est pas encore celle que tout le monde attend depuis plus d’une décennie. « Même si on est un groupe jeune, on peut parler d’expérience dans cette compétition. On a l’habitude de jouer dans des contextes difficiles, dans des grands stades, insistait Vitinha au micro du média de son club. On commence aussi à avoir l’habitude de gérer ce genre de rencontre à ce stade de la compétition, et c’est ce qu’on va essayer de faire demain. »

Il serait temps, quand même, de ne plus laisser cette demie à l’ère du Covid contre Leipzig isolée au milieu de toutes les autres pour briser le plafond de ces demi-finales allers-retours dans l’histoire du PSG (6 matchs, 6 défaites, 9 buts encaissés, 1 seul marqué, par Marquinhos contre Manchester City en 2021). Il y a ce que l’on peut prévoir et ce qu’on ne peut pas prévoir, à l’image de la palanquée de montants contre le Borussia Dortmund la saison dernière à la même période. Arteta a parlé du « plus gros match » de sa carrière, ce qui pose un moment. Ce n’est pas aujourd’hui ou jamais pour les Gunners comme pour les Parisiens, puisqu’il y aura une deuxième manche huit jours plus tard et parce que cette formule aurait de grandes chances d’être démentie dans les prochaines années. Il n’est de toute façon plus l’heure de rêver, place à une très belle réalité.

Qui sont les 29 premiers qualifiés pour la prochaine Ligue des champions ?

Par Thomas Morlec

À lire aussi
Les grands récits de Society: Les noyés de la Garonne
  • Enquête
Les grands récits de Society: Les noyés de la Garonne

Les grands récits de Society: Les noyés de la Garonne

Pourquoi et comment onze jeunes hommes sont-ils tombés à l’eau ces treize dernières années à Bordeaux? Accident, affirment les autorités. Un peu court, répondent les familles des victimes.

Les grands récits de Society: Les noyés de la Garonne
Articles en tendances

Votre avis sur cet article

Les avis de nos lecteurs:

Nos partenaires

  • Vietnam: le label d'H-BURNS, Phararon de Winter, 51 Black Super, Kakkmaddafakka...
  • #Trashtalk: les vrais coulisses de la NBA.
  • Maillots, équipement, lifestyle - Degaine.
  • Magazine trimestriel de Mode, Culture et Société pour les vrais parents sur les vrais enfants.
  • La revue de presse foot des différents médias, radio et presse française/européenne, du lundi au vendredi en 3 à 4h!
  • Pronostic Foot 100% Gratuits ! + de 100 Matchs analysés / semaine