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Qu’importe l’invincibilité, pourvu qu’on ait l’ivresse

Par Tom Binet, au Parc des Princes
5 minutes

Le PSG s’en sera rapproché plus que les autres années, mais 2024-2025 ne sera toujours pas la première saison d’invincibilité en Ligue 1 pour le club de la capitale. Une déception toute relative, à l’approche d’un dernier carré de Ligue des champions dans lequel le club de la capitale peut nourrir de grands espoirs.

Qu’importe l’invincibilité, pourvu qu’on ait l’ivresse

Avez-vous déjà vu une équipe perdre son premier match de la saison sur sa pelouse et être longuement acclamée par son public au coup de sifflet final ? La scène illustre une réalité : certes le PSG a perdu une opportunité qui lui tendait les bras de devenir la première équipe invaincue de l’histoire de la Ligue 1 sur une saison, mais le ciel ne lui est pas tombé sur la tête pour autant. Alors que les siens lançaient leurs dernières forces dans la bataille pour tenter un retour inespéré, la tribune Auteuil dévoilait une banderole qui dit tout des priorités du club de la capitale cette semaine : « Sortez l’arsenal, emmenez-nous en finale ». Car oui, ce revers à l’issue d’une prestation loin d’être catastrophique sera totalement relégué au second plan si la bande de Luis Enrique composte son billet pour Munich dans les dix jours qui viennent.

Ceci est un avertissement

Ce doux vendredi soir de printemps n’est pas (encore ?) une soirée à tirer la sonnette d’alarme. En premier lieu parce que le PSG, venu avec son équipe type et l’intention de marquer le coup, n’est pas spécialement passé au travers. Il a même livré une première demi-heure de grande qualité, tombant sur un Marcin Bulka absolument infranchissable (12 arrêts au total, dont plusieurs parades de classe mondiale). En face, Nice aura fait preuve d’une réussite insolente, marquant à trois reprises en trois tentatives cadrées pour signer une deuxième victoire consécutive au pied de la tour Eiffel.

Même si on a raté le match, il faut garder la confiance. Il y a des échéances importantes qui arrivent.

Marquinhos

Pas de quoi tout remettre en cause donc, mais un avertissement tout de même, à commencer par ces sautes de concentration coupables qui auront coûté les trois buts et que la défense rouge et bleu ne pourra pas se permettre dans le nord de Londres. Et notamment sur coups de pied arrêtés défensifs, un secteur dans lequel Arsenal excelle. « C’est un moment important de la saison, ce n’est pas le moment de créer des doutes, regrettait Marquinhos après coup au micro de DAZN. Même si on a raté le match, il faut garder la confiance. Il y a des échéances importantes qui arrivent. »

Comme à Nantes mardi soir (1-1), les plus pessimistes s’inquiéteront de quelques gestes de facilité de la part de certains joueurs parisiens. Mais le scénario de la soirée illustre surtout une chose : l’immense difficulté de performer à 100% de ses capacités à chaque minute de la saison, sans jamais afficher le moindre relâchement. Ni voir une seule fois l’équipe adverse réussir son coup, comme l’a fait le Gym, insubmersible malgré un scénario largement défavorable. « Le résultat n’est pas juste pour moi, mais le football est ainsi. Je félicite mon équipe, nous avons fait un match très complet, notamment en première période. Nous aurions mérité de mener largement au score, assurait Luis Enrique, apparu en premier en conférence de presse et triste de voir le record s’envoler. Cela ne change rien à notre objectif de vouloir poursuivre notre parcours en Ligue des champions et aller en finale. » Si cela peut lui remonter le moral, son adversaire du soir Franck Haise s’est empressé d’affirmer que son armada était prête à croiser le fer avec les Gunners, six mois après avoir souffert outre-Manche. « C’est une équipe qui a tout compris sur le plan collectif. Ils sont très forts offensivement, défensivement, dans la recherche du déséquilibre. Même quand on pense qu’un joueur peut finir, il trouve une encore meilleure solution. »

Marquer l’histoire autrement

Cette fameuse invincibilité avait été érigée comme un objectif secondaire ces dernières semaines par le club de la capitale, comme un moyen pour Luis Enrique de maintenir ses troupes sous pression malgré un sacre validé dès la 28e journée. Après 30 matchs sans la moindre défaite, le 31e aura été fatal et le record de la plus longue série reste donc à Nantes (32). Mais que l’Espagnol se rassure : personne n’a vraiment laissé le curseur d’exigence flancher à quelques jours d’un déplacement hautement plus important à l’Emirates Stadium. « Pour être sincère, si quelqu’un me garantissait un accès à la finale de la Ligue des champions contre une défaite face à l’OGC Nice, j’accepterais la défaite », lâchait même le technicien parisien jeudi en conférence de presse. Bien sûr, le doublé de Morgan Sanson et l’exploit des Aiglons ne bradent pas les chances des Gunners, pas plus que celles du Barça et de l’Inter, de soulever le coupe aux grandes oreilles le 31 mai prochain. En réalité, surtout quand on sait qu’on peut atteindre une demie de C1 en ayant déjà perdu 5 fois en chemin, cela ne présage en rien de la suite des événements sur la plus grande scène européenne pour Paris.

Que celui qui veut descendre du bateau le fasse. Nous allons continuer de la même manière, sûrs de nos idées, être courageux et disputer une demi-finale de Ligue des champions avec l’ambition de la gagner.

Luis Enrique

« Ce que j’ai vu ce soir, je signe pour voir la même chose mardi, et pour le match retour, lançait encore Enrique, droit dans ses bottes. Une équipe qui se crée 30 occasions de but (le nombre de frappes tentées par son équipe, NDLR), je signe de suite. Je ne suis pas du tout inquiet. Nous sommes une équipe qui ne spécule pas, qui attaque, qui ne s’arrête jamais de courir, si les occasions ne rentrent pas et que le gardien enchaîne les parades extraordinaires, cela fait partie du football. Que celui qui veut descendre du bateau le fasse. Nous allons continuer de la même manière, sûrs de nos idées, être courageux et disputer une demi-finale de Ligue des champions avec l’ambition de la gagner. » Avec une évidence en tête : en cas de qualification contre Arsenal, ce triste revers et cette invincibilité perdue seront bien vite oubliés. Et le club de la capitale gardera encore une marge de progression en vue de la saison prochaine.

Pas de Luis Enrique et seulement trois joueurs à l’entraînement du PSG

Par Tom Binet, au Parc des Princes

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