S’abonner au mag
  • Ligue 1
  • J5
  • PSG-Nice (2-3)

Nice, les princes du Parc

Par Maxime Brigand, au Parc des Princes

Meilleure défense de Ligue 1 avant de se déplacer à Paris, l’OGC Nice de Francesco Farioli s’est pointé avec un masque conquérant et a glissé trois points dans son sac (2-3) grâce à un projet collectif ambitieux.

Nice, les princes du Parc

Il a passé les dernières minutes de la rencontre accroupi au bord de sa zone technique, puis a fini la soirée soulevé par ses deux adjoints historiques de toujours, Felipe Sanchez Mateos et Daniele Cavalletto. Avant de venir visiter le Parc avec son OGC Nice, Francesco Farioli, 34 ans, avait annoncé la couleur : oui, le PSG que son groupe s’apprêtait à défier vivait un début de saison prometteur dans les chiffres, bien qu’imparfait dans le jeu, mais sa troupe n’allait pas se pointer dans la capitale pour prendre des photos, loin de là. Jeudi, il avait même dit : « Il faudra continuer à avoir une équipe courageuse avec et sans ballon, une équipe ambitieuse et humble à la fois. Tout le monde connaît la valeur du PSG, mais il faut aussi avoir l’envie de se rendre à Paris avec l’ambition de ramener le plus de choses possibles. » Plutôt que subir, les Niçois, assez bluffants défensivement depuis le début de saison (deux buts encaissés et huit petits tirs cadrés concédés avant le match de vendredi soir), ont alors très vite défendu en avançant et agressé le onze parisien, Dante et Todibo n’hésitant pas à aller chasser, entre autres, Gonçalo Ramos et Kylian Mbappé très, très haut. De cette approche ambitieuse est notamment née l’ouverture du score des Aiglons avec une perte de balle de Kylian Mbappé, chassé de près par Todibo.

Après une bonne phase de pression haute niçoise, Todibo va suivre Mbappé jusque dans son camp…

… puis le forcer à une perte de balle. Derrière, Todibo ira même frapper avant que Moffi n’ouvre le score.

Pour tenir sur la largeur face à la ligne offensive à cinq têtes du PSG, Farioli avait cependant procédé à un ajustement en demandant à Ndayishimiye de venir constamment s’insérer en phase défensive entre Todibo et Dante, un rôle que l’international burundais a assumé sans aucun souci, assurant aussi bien dans la défense de sa surface (10 ballons repoussés) que dans ses compensations et ses duels défensifs directs. À ses côtés, ses deux centraux ont aussi été impressionnants, tandis qu’un cran plus haut, l’OGC Nice a su cogner à l’aide de plusieurs outils, dont le concept du troisième homme (un concept central du jeu de position), et faire mal à des Parisiens qui ont quasiment toujours choisi de jouer en un contre un derrière, mais qui n’ont jamais réussi à enfermer un Terem Moffi déchaîné. Le Nigérian a alors réussi à d’abord piquer une seconde fois dans sa soirée parisienne en se retrouvant au bout d’une ouverture de Sanson, couchant Danilo avant de trouver Laborde face au but vide, puis une troisième en venant, 15 minutes plus tard, transformer une inspiration de l’ancien Montpelliérain en doublé.

Structure ouverte et chemin suivi

En venant très régulièrement chambouler les sorties de balle parisiennes et en forçant les hommes de Luis Enrique à rendre plusieurs ballons, Nice a construit un succès majeur pour son entraîneur, parfois incompris par ses propres supporters depuis son arrivée en Ligue 1, mais suivi par ses joueurs. Bien sûr, le PSG a majoritairement eu le ballon et a quand même eu des situations. Mbappé a même inscrit un doublé là où Dembélé a raté un énorme face-à-face après une passe ratée de Gaëtan Laborde (38e), mais ce qu’il faut retenir, ce vendredi soir, c’est aussi et surtout que les Parisiens, qui ont parfois peiné à mettre du rythme et qui souffrent de n’avoir quasiment aucun profil de milieu à l’aise sous pression, ont de nouveau pêché dans leur marquage préventif et ont offert une structure bien trop ouverte à la perte. Face à cette situation, Gianluigi Donnarumma a encore sorti ses arrêts (5), mais n’a pu empêcher le premier revers de l’ère Luis Enrique face à un OGC Nice qui prend provisoirement la place de dauphin de l’AS Monaco.

Point de départ du but du 1-3 : on peut noter le comportement sans ballon d’Hakimi, qui vient sortir sur Thuram et former un 3-4-1-2, laissant Hernandez, Skriniar et Danilo en un contre un…

… Moffi va alors gagner son duel avec Skriniar et décaler Laborde…

… avant que Laborde ne le retrouve en profondeur. Derrière, il temporisera, fixera et trompera Donnarumma.

« C’est un chemin que nous essayons de suivre depuis le début de saison, et ce match fait partie d’un parcours, est venu commenter Farioli dans la foulée de la rencontre. Défendre comme ça était difficile, car une seconde de retard pouvait faire une différence énorme, mais tout le monde a été très investi, notamment devant, et ça a aidé nos défenseurs. Ce soir, ma satisfaction est aussi qu’on a su jouer plusieurs types de match dans le même match avec une très forte attention aux détails. » Ainsi, s’ils sont très souvent sortis haut, les Aiglons ont aussi accepté, sur plusieurs séquences, de reculer leur bloc, tout en profitant de relanceurs parisiens qui n’ont que trop rarement cherché à allonger (Danilo l’aura tout de même notamment fait une fois dans le dernier quart d’heure, Kylian Mbappé ratant ensuite son contrôle) et à stresser durablement la ligne défensive niçoise dans la profondeur. Au bout, voilà Francesco Farioli avec une prestation plus que solide entre les doigts et une base sur laquelle s’appuyer pour la suite de la saison. Voilà aussi les adversaires du PSG avec un bon modèle à suivre.

Par Maxime Brigand, au Parc des Princes

Articles en tendances

Votre avis sur cet article

Les avis de nos lecteurs:

Dernières actus

Nos partenaires

  • Vietnam: le label d'H-BURNS, Phararon de Winter, 51 Black Super, Kakkmaddafakka...
  • #Trashtalk: les vrais coulisses de la NBA.
  • Maillots, équipement, lifestyle - Degaine.
  • Magazine trimestriel de Mode, Culture et Société pour les vrais parents sur les vrais enfants.
  • Pronostic Foot 100% Gratuits ! + de 100 Matchs analysés / semaine