- France
- Ligue 1
- 11e journée
Soirée en Nord pour Lille et VA
Vainqueurs face à Sochaux (3-1) et à Évian (0-2), Valenciennes et Lille poursuivent leur marche en avant. Nancy, battu à Nice (1-2), et Montpellier, tenu en échec à Troyes (1-1), eux, font du moonwalk.
Valenciennes 3 – 1 Sochaux
Ça fait un moment que Valenciennes ne tremble plus à domicile. Invaincus au stade du Hainaut depuis le début de la saison, les joueurs de Daniel Sanchez ne comptaient pas se laisser emmerder longtemps par Sochaux. Au final, le suspense n’a duré qu’une poignée de minutes. Le temps pour Mathieu Dossevi, bousculé à l’entrée de la surface par Carlao et Traoré, de gratter un bon coup franc. Tranchant depuis le début de la rencontre, Foued Kadir, d’un intérieur du pied aussi doux que malin, trompe Simon Pouplin sur son petit côté. Le début du cauchemar pour le portier de Sochaux. Totalement à la rue, les Doubistes plient sous les coups de boutoir des coéquipiers de Gaël Danic. Titulaire à la place d’Anthony Le Tallec, Grégory Pujol va décider d’en profiter. On approche de la demi-heure de jeu quand l’attaquant nordiste dévie un long ballon pour Danic, qui donne à Kadir, qui dévie pour Pujol. Adroit, le Valenciennois ouvre son pied et trompe Pouplin à son tour. La donne ne change pas au retour des vestiaires. Kadir sème la pagaille dans la défense des joueurs d’Éric Hély et profite de l’heure de jeu ainsi que d’un sublime appel contre appel de Grégory Pujol pour servir son attaquant dans la surface. Tranquille, le grand Grégory score un doublé. La seule réponse donnée par les Sochaliens a le mérite d’être sexy. Moins d’une minute après le but du 3-0, Contout accélère, trouve Roussillon sur la gauche qui, en une touche, offre une balle de but que Roudet concrétise. Pas un sourire côté doubiste et pour cause. La situation se corse encore un peu plus. Les Valenciennois, eux, font de beaux quatrièmes.
Évian TG 0-2 Lille
Pour le show, il faudra repasser. Venus en conquérant sur la pelouse d’Évian TG, les Lillois ne sont pas descendus en Haute-Savoie pour faire le spectacle. Avec la patience comme principale arme, les joueurs de Rudi Garcia ont fait comme ils ont pu face à un adversaire fébrile mais combatif. Fermé, le match ne se décrispe qu’après trente minutes de jeu. Kalou, plutôt tranchant ce soir – c’est assez rare pour le noter – est lancé par Nolan Roux en profondeur. L’Ivoirien contrôle, mais se fait dessus au moment de frapper. Ce n’est que partie remise puisque quelques minutes plus tard, Payet met un peu de folie dans le match, déborde et claque un magnifique centre de l’extérieur du pied droit. À la réception, Nolan Roux décroise une belle tête et trompe Andresen. Les Nordistes se montrent un peu moins patients en seconde période. Parfaitement servi par un Laurent Bonnart à la bonne gueule de parfait intérimaire sur le côté gauche, Balmont hérite de la sphère, lève son crane chauve et enroule une frappe parfaite dans la lucarne. Le tour est joué, l’affaire dans le sac, la tête à Munich. Une autre paire de manche.
Rennes 1 – 0 Reims
Pape Souaré n’aura eu besoin que d’un quart d’heure pour péter un plomb. Mis dans le vent par un Pitroipa qui a décidé d’esquiver les tacles comme dans Olive et Tom – en levant la balle, quoi – le joueur prêté par le LOSC poursuit son tacle et touche les tibias fins du Burkinabé. Direction les vestiaires pour l’homme à la crête blonde et direction la galère pour ses partenaires. Vaillants malgré leur infériorité numérique, les Rémois plient sans trop rompre. C’est au pire moment, juste avant la pause, que le promu va craquer. Sur un bon corner d’Alessandrini, Erding coupe au premier poteau et trompe Agassa qui ne peut qu’accompagner le ballon dans son but. C’est le seul rebondissement de ce match sur le terrain jusqu’à l’entrée mouvementée de Yann M’Vila, sous les sifflets sur stade de la route de Lorient. L’occasion pour Frédéric Antonetti de mimer un « c’est mon choix, s’il est là, c’est parce que je le décide, alors laissez le tranquille » . Un retour difficile après le taxigate, qui sera certainement apaisé par les trois points.
Nice 2 – 1 Nancy
Soyons sérieux deux minutes : avec tout l’amour du monde que quelqu’un de censé peut avoir pour Jean Fernandez, c’est footballistiquement impossible que ce Nancy-là puisse gagner un match. On parle quand même d’une équipe dont la seule issue possible est un coup de pied arrêté, un csc ou la fin du monde. Ceci mis de côté, c’est donc assez logiquement que les Nancéiens se sont retrouvés menés rapidement suite à un corner mal renvoyé par la défense lorraine que Traoré s’est chargé de foutre au fond des filets d’une belle demi-volée. Dominateurs mais trop peu efficaces pour espérer s’en sortir sans prendre un but de la tête, les Niçois se font rejoindre juste avant la pause, sur corner, évidemment, par l’intermédiaire de Sané. Beaucoup plus fringuants que leurs adversaires en seconde période, les joueurs de Claude Puel trouvent leur salut grâce à Jérémy Pied, passeur décisif de qualité pour un Bauthéac bien seul en retrait. Nice fait le plein de confiance avant un déplacement difficile au Vélodrome. Nancy ne s’en sort plus.
Troyes 1-1 Montpellier
Il y a des matchs comme ça où on sent bien qu’on ne va pas gagner. Ca a été le cas ce soir pour le champion de France en titre montpelliérain. Souvent emmerdés par un promu troyen en pleine confiance, les joueurs de René Girard ont passé leur soirée à buter sur un Thuram en état de grâce. Mis sur le bon rail par un csc de Rincon – le troisième de la saison – à la suite d’une frappe lointaine de Belhanda, les Héraultais se sont faits avoir comme des nazes avant la pause. Totalement fou, Camus a traîné pendant dix secondes à la limite du hors-jeu et a fini par profiter d’une mauvaise couverture de Hilton et d’un dégagement contré de Saihi pour hériter de la sphère seul devant le but de Jourdren. Une mine plus tard, les Troyens égalisent. Les Héraultais ont beau pousser toute la fin de la rencontre, quand ce n’est pas Thuram qui les dégoûte, c’est Herrera, seul au deuxième poteau sur l’énième offensive du match, qui plombe les siens. Ca, c’est une punition pour cette saloperie d’Intérieur sport que Canal a vendu cet après-midi.
Par Swann Borsellino