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Pjanić, les années lyonnaises

Par Maxime Feuillet
Pjanić, les années lyonnaises

Miralem Pjanić retrouve l’Olympique lyonnais ce mardi soir en Ligue des champions. Un club dans lequel il a passé trois saisons entre 2008 et 2011 sans jamais véritablement réussir à s’imposer.

Lyon, 15 avril 2008, stade de Gerland. Hervé Piccirillo siffle la fin de ce quart de finale de Coupe de France entre l’OL et le FC Metz et renvoie les vingt-deux acteurs aux vestiaires. Si le but inscrit par Karim Benzema permet aux hommes d’Alain Perrin de valider leur ticket pour le dernier carré de la compétition, le meilleur joueur de la rencontre est à chercher côté lorrain. Tout juste âgé de dix-huit ans, le jeune Miralem Pjanić vient de donner le tournis aux défenseurs lyonnais, apportant le danger devant la cage de Grégory Coupet sur chacune de ses prises de balle. Jean-Michel Aulas est séduit et pose, deux mois plus tard, une enveloppe de 7,5 millions d’euros sur le bureau des dirigeants messins pour enrôler le milieu de terrain bosnien. Approché par plusieurs grosses écuries européennes (Barcelone, Atlético, Fiorentina, Aston Villa), Pjanić décide alors de rester quelques saisons de plus dans l’Hexagone et signe un contrat de cinq ans avec l’Olympique lyonnais, septuple champion de France en titre, qui vient tout juste de réaliser le doublé Coupe-Championnat.

La passation de pouvoir avec Juninho

Deux semaines après son arrivée entre Rhône et Saône, le milieu de terrain assiste à la nomination de Claude Puel, nouveau « manager général » du club rhodanien et aux arrivées d’Hugo Lloris et des milieux de terrain Jean II Makoun et Ederson. Barré par la concurrence et victime d’une fracture du péroné en début de saison, l’ancien Messin ne prend part qu’à une petite vingtaine de matchs dont seulement cinq dans la peau d’un titulaire. « Miré » prend son mal en patience et apprend aux côtés de Govou, Källström et Juninho. Le milieu de terrain brésilien, qui dispute alors sa dernière saison sous le maillot lyonnais, le prend sous son aile et l’abreuve de conseils lors des entraînements à Tola-Vologe. « Miré était toujours intéressé par ma technique de frappe sur coup franc et par cet exercice particulier. Malheureusement, on ne s’est pas côtoyé très longtemps, car je suis parti un an après qu’il soit arrivé de Metz, mais il restait toujours avec moi, après les entraînements, pour des séances de coups francs. On a beaucoup discuté tous les deux » , révèle ainsi l’homme aux 100 buts avec l’OL dans les colonnes de L’Équipe en 2015.

La passation de pouvoir entre les deux hommes a lieu le 23 mai 2009. Lyon reçoit Caen lors de la dernière journée de championnat. Les Gones viennent de laisser le titre de champion de France aux Girondins de Bordeaux, mais le public de Gerland ne pense qu’à célébrer son idole, Juninho, qui joue son 344e et dernier match avec l’OL. Et lorsque Claude Puel décide de faire sortir le milieu brésilien à dix minutes de la fin de la partie, c’est Miralem Pjanić qui reçoit l’accolade et la bise de la légende de l’Olympique lyonnais avant de faire son entrée sur la pelouse. Celui qui a grandi au Luxembourg récupère même l’emblématique numéro 8 du Brésilien à l’intersaison après le consentement du principal intéressé : « J’ai appelé Juni pendant le stage de Tignes. S’il fallait demander à quelqu’un, c’était à lui, affirme Pjanić en conférence de presse. Je sais que j’ai pris un numéro qui pèse. Mais lui m’a dit de ne pas me faire de souci et de ne pas me mettre de pression pour ça. J’espère faire de bonnes choses avec l’OL. J’ai envie de marquer et d’être décisif. J’espère réaliser une belle saison, pas la même que l’an dernier. »

Le héros de Madrid barré par Gourcuff et Grenier

L’OL débourse près de 70 millions d’euros à l’intersaison pour compenser les départs de Juninho et Benzema. Pas de quoi impressionner Miralem Pjanić, qui s’impose petit à petit dans le onze lyonnais et s’affirme dans un rôle de créateur au sein d’un milieu à trois avec Toulalan et Makoun derrière les trois attaquants Govou, Bastos et Lisandro. Titularisé à vingt-sept reprises en championnat par Claude Puel, il livre une saison pleine (11 buts, 13 passes décisives toutes compétitions confondues) et brille notamment lors du mémorable 5-5 contre l’Olympique de Marseille à Gerland. Mais « Miré » va définitivement entrer dans le cœur des supporters lyonnais un soir de mars 2010 sur le pré de Santiago Bernabéu. Après un joli mouvement collectif amorcé par les Argentins Delgado et Lisandro, Pjanić envoie le ballon au fond des filets d’Iker Casillas et qualifie l’OL pour les quarts de finale de la Ligue des champions aux dépens du Real Madrid et de ses « néo-galactiques » Ronaldo, Kaká et Benzema. De quoi conforter son nouveau statut de titulaire indiscutable.

Sauf qu’à l’été 2011, l’OL, récent demi-finaliste de C1, pense réaliser le gros coup du mercato en arrachant Yoann Gourcuff aux Girondins de Bordeaux contre 22 millions d’euros. Pjanić est poussé sur le banc de touche et perd son influence sur le jeu lyonnais. « Ce transfert ne m’a pas aidé, surtout que le coach Puel ne voulait pas nous associer. J’étais un deuxième choix. Ça n’a pas été facile à vivre, surtout à mon âge. J’avais besoin d’être rassuré, mais personne n’est venu m’en parler. Je me suis senti écarté » , explique-t-il pour L’Équipe au terme de sa troisième saison dans le 69. Reboosté par le changement d’entraîneur avec la nomination de Rémi Garde à la place de Claude Puel, « Miré » réaffirme son attachement à la ville de Lyon et sa volonté de s’imposer au club lors de ses interviews durant l’été. Mais le 31 août, à quelques heures de la clôture du marché des transferts, alors qu’il venait d’offrir la victoire à l’OL contre Montpellier trois jours plus tôt en championnat, le jeune joueur de vingt et un ans plie bagage et s’envole direction la Serie A et l’AS Roma.

Les supporters de l’OL, furieux, demandent des comptes au président Aulas qui leur répond en conférence de presse : « On a amené « Miré » au niveau où il est. Je pense qu’il peut faire plus… Je lui souhaite beaucoup de réussite à la Roma, il en est capable, car c’est un garçon très brillant, mais aussi très sympathique. Au même poste, on a Ederson, Yoann Gourcuff et surtout Clément Grenier qui ne voulait pas prolonger son contrat. Là (avec le départ de Pjanić), il va resigner. On a fait le choix de la formation à la lyonnaise avec un garçon qui est en équipe de France des moins de vingt ans et qui a un talent fou aussi. Il fallait lui montrer qu’on prenait en compte ses demandes et on va lui proposer un contrat de longue durée. » Cinq ans plus tard, Pjanić retrouve l’OL avec la Juventus, quintuple championne d’Italie en titre, tandis que Grenier accumule les pépins physiques et perd saison après saison son influence sur le jeu lyonnais. Destins croisés.

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