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Oui, it’s time pour Arsenal
Mohamed Salah a enflammé l’Angleterre en citant Arsenal comme le favori au titre de champion. Le Pharaon a-t-il raison de placer les Gunners devant Liverpool, Manchester City ou Chelsea ? La course ne fait que démarrer, mais la troupe de Mikel Arteta semble mieux armée que jamais pour y arriver.

Le temps où Arsenal dominait la Premier League, les moins de vingt ans ne peuvent pas le connaître. Le trophée tant espéré n’est plus revenu aux Gunners depuis la sacro-sainte saison 2003-2004. Cependant, les Londoniens n’ont jamais semblé aussi proches de le retrouver. Deuxièmes à cinq points de Manchester City en 2023, puis à deux points en 2024, ils ont à nouveau pris la place de dauphin cette année, dix points derrière Liverpool. Une régularité remarquable et une moyenne de 82 points par saison qui font d’Arsenal un candidat crédible à la plus haute distinction nationale. Mohamed Salah l’a justement cité comme le favori numéro 1 à la succession des Reds…
Glow up estival
Auréolé d’un nouveau trophée individuel, le Pharaon était attendu de pied ferme sur le red carpet des PFA Awards. Les mots de la star, glissés de manière presque anodine à un TikTokeur fan des Gunners, ont fait le tour du Royaume-Uni. « Je pense que vous avez une grande équipe cette saison, comme la saison dernière. Vous avez de grandes chances. Je pense que vous êtes favoris maintenant, vous avez des joueurs qui sont ensemble depuis cinq ans », a-t-il confié. Une manière de mettre la pression sur un adversaire pour le titre ? Peut-être, d’autant qu’Arsenal a parfois eu du mal à l’assumer. Mais les propos de Salah viennent aussi reconnaître le travail mené par le club londonien pour se rapprocher des sommets.
L’effectif des Gunners a incontestablement passé un cap en matière de qualité cet été. Thomas Partey, Jorginho, Kieran Tierney et Takehiro Tomiyasu sont tous partis, libres, mais Mikel Arteta ne manquera pas de main-d’œuvre. Le milieu de terrain a été étoffé par les arrivées de Christian Nørgaard et surtout Martín Zubimendi, très convoité et largement apprécié. Le jeune Christian Mosquera (21 ans) est arrivé en défense et Kepa Arrizabalaga, requinqué par son prêt à Bournemouth, sera la nouvelle doublure de David Raya. Le secteur offensif reste cependant celui qui a le plus « glow up » avec le fougueux Noni Madueke, auteur de sept buts en PL avec Chelsea en 2024-2025, et le bulldozer Viktor Gyökeres, la machine à marquer qui faisait défaut à Arsenal (97 buts en 102 matchs au Sporting). Un mercato à 220 millions d’euros.

Eze, la cerise sur le gâteau ?
Ces recrues sont arrivées pour répondre à des besoins bien précis. Plombé par les blessures la saison passée, Mikel Arteta en avait été réduit à positionner Mikel Merino en pointe. Il peut désormais s’appuyer sur une attaque bien garnie : avec Bukayo Saka, Gabriel Martinelli, Leandro Trossard, Gabriel Jesus, Kai Havertz, Viktor Gyökeres et Noni Madueke actuellement à sa disposition, le coach espagnol a de quoi voir venir. Eberechi Eze devrait même rejoindre l’escouade : selon The Athletic, les Gunners ont doublé leur voisin Tottenham dans la course à la signature du feu follet de Crystal Palace, qui ne serait désormais plus qu’une formalité. L’international anglais apportera son imprévisibilité, son sens du dribble, sa capacité à faire la différence (huit buts et huit passes dé la saison passée) et renforcera encore plus la concurrence. Montant de l’opération ? Autour de 78 millions d’euros.
Le mercato du vice-champion d’Angleterre afficherait ainsi une balance négative de 275 millions d’euros – là où Liverpool, dont l’activité a beaucoup fait parler, n’est en déficit « que » de 120 millions grâce à un paquet de ventes. Un signal fort de l’ambition d’Arsenal, décidé à ne plus laisser passer sa chance. Les Gunners ont démontré leur capacité à rivaliser avec la crème de la crème, et même plus que ça : ils sont invaincus sur leurs 22 derniers matchs face au Big 6. Ne reste plus qu’à gagner un peu plus en régularité pour donner raison au Pharaon. Liverpool avait attendu trois décennies, Arsenal espère bien arrêter le compteur à 22 ans. Le calendrier donnera très vite sa vérité : les Gunners iront à Anfield le 31 août et recevront Manchester City dans un mois. L’heure de marquer son territoire, en attendant de marquer l’histoire.
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