- En kiosque le 4 décembre
Top 20 : foot et mafia
Braquages, assassinats, coups de pression, complots, came, infidélité, pizza et crustacés. Petit florilège des grandes rencontres entre mafieux et footeux, à l’occasion de la sortie du nouveau numéro de So Foot, en kiosque dès ce jeudi 4 décembre, consacré à ces drôles de mariages.
→ Kolašinac, Özil et un carjack loupé
S’attaquer à des joueurs de foot pleins aux as est toujours tentant pour les délinquants, mais quand parmi les victimes visées, il y a Sead Kolašinac, défenseur bosniaque amateur de contacts rugueux, fatalement, ça se complique. Juillet 2019, le défenseur des Gunners sort furibard du 4X4 de Mesut Özil et met en fuite deux membres d’un gang du nord de Londres bien décidés à les dépouiller avec leurs petits couteaux. Et ça, en short et à l’aide de ses seuls poings. Ego de Balkanique conforté et pote protégé.
Remember when Sead Kolasinac single-handedly fought robbers to protect Mesut Ozil.pic.twitter.com/t6fOw5tWAS
— Gooner Eurychus (@GoonerEurychus) October 11, 2025
→ « Danger signalé » : une grosse frayeur pour des joueurs de l’OM à cause du GPS
Waze, c’est toujours pratique pour rentrer vite chez soi, moins quand l’application conduit indirectement à la confrontation avec trois narcotrafiquants marseillais calibrés. Telle est la grosse mésaventure survenue, en mai 2024, à Faris Moumbagna, Jean Onana et Bamo Meïté. Les trois joueurs de l’OM se retrouvent coincés, du fait d’un GPS qui déconne, dans une impasse du nord de la cité phocéenne. Leurs trois grosses bagnoles intriguent au point de les faire passer pour de possibles tueurs à gages. S’ensuit une course-poursuite improbable, des tirs de balles qui finissent dans les carrosseries et une frayeur XXL. La pression du Vélodrome à côté ? Peanuts.
→ Coup de chaud en Grèce
« La violence et l’intimidation font partie du quotidien d’un sport plus si beau que ça en Grèce. » Ces propos sont ceux de Pétros Konstantinéas, arbitre du championnat grec. Lorsqu’il n’a pas son sifflet, le bonhomme pétrit de la pâte dans sa boulangerie de Kalamata, ville portuaire du sud de la péninsule. Mi-février 2012, deux hommes se présentent et lui conseillent fortement d’arbitrer favorablement le prochain match de l’Olympiakos. Pétros fait fi des menaces. Le 19 du même mois, les Rouge et Blanc s’imposent tout de même contre Panionios, mais le refus passe mal. Le 29, sa boulangerie explose. Les coupables n’ont jamais été retrouvés. Le coup de pression, lui, fonctionne. À l’issue de la saison, Pétros raccroche le sifflet : « J’ai commencé à avoir peur pour ma famille, j’ai même dû cacher mes enfants. Je n’aurais jamais pu penser que ça atteindrait de tels niveaux. »
→ Alen Stajcic et la « mafia lesbienne »
Quand Alen Stajcic se fait virer en janvier 2019 du banc de l’équipe nationale féminine australienne, il est vert. À quelques mois de la Coupe du monde, un environnement délétère au sein du vestiaire a raison de son poste. Si l’ancien joueur pro est fumasse contre la fédé australienne, il aurait également déclaré avoir été victime d’une prétendue « mafia lesbienne ». Des propos dont il nie très vite la paternité… Il n’empêche, une enquête est tout de même diligentée pour s’assurer qu’aucune conspiration – saphique ou non – n’est derrière ce renvoi.
→ Maxi connerie d’Icardi
Toujours délicat de coucher avec la femme de son pote, encore moins classe quand celui-ci joue dans le même club. Ici, à la Samp’. Mais pas de quoi freiner le fougueux Mauro Icardi, parti batifoler avec Wanda, la femme de Maxi López. Quand l’affaire devient publique, le cocu joue désormais à Catane, en Sicile. Là-bas, il reçoit une aimable proposition de la pègre locale : « s’occuper » du galant. L’histoire ne dit pas si Lopez fut tenté, mais l’attaquant décline. Bien lui en a pris, on aurait manqué ensuite les nombreuses crises de couple entre Mauro et Wanda… Icardi.

→ La pêche aux emmerdes pour Fábio Coentrão
L’Italie a Toto Riina et sa Cosa Nostra, la Colombie a Pablo Escobar et son cartel de Medellìn. Le Portugal, lui, a Fábio Coentrão et sa bicrave de… crustacés. Si l’ancien latéral du Real Madrid entend suivre les traces de son père, pêcheur du dimanche, il le fait d’une manière plus tortueuse. En juin 2024, le tout récent retraité fait ainsi l’acquisition d’un entrepôt dans le port de Povoa de Varzim, au nord de Porto. Il y stocke homards, crevettes, araignées de mer, le tout par centaines de kilos, sans licence ni factures. Et l’autorité pour la sécurité alimentaire portugaise de sortir direct le carton rouge. Conséquence ? Un entrepôt fermé, une amende bien salée et son plan de trafic de fruits de mer qui tombe à l’eau.
→ Cliché à l’italienne devant un Inter-Napoli
Roberto Manganiello a probablement passé de meilleurs samedis que celui du 16 avril 2016. Le boss de la Camorra, affalé dans le canapé avec sa femme, regarde impuissant son Napoli se faire refroidir par l’Inter deux buts à zéro. La porte sonne, les pizzas arrivent. Déguisés en livreurs, les flics viennent définitivement pourrir la soirée. Avec pour seul moyen de défense une télécommande, le parrain n’a plus qu’à tendre les bras pour se faire menotter.
→ Un homme fort de la Cosa Nostra en Belgique
Son nom donne envie d’engloutir une galette des rois, mais Daniele Frangapane n’est pas du genre à se battre pour avoir la fève. Enfin, pas sûr. En mai 2018, l’attaquant de 33 ans qui fait les beaux jours du club amateur du Roeulx, près de Mons, est arrêté à Bruxelles en application d’un mandat d’arrêt européen émis par la justice italienne. Quatre mois plus tôt, le loustic avait échappé à une vaste opération antimafia menée en Sicile qui avait permis de d’arrêter une quinzaine de familles appartenant à Cosa Nostra. Selon les journaux siciliens à l’époque, le joueur est considéré par les magistrats de l’opération Montagna comme un homme fort de la mafia sicilienne. Entre juillet 2014 et avril 2015, il aurait même remplacé son cousin François, foutu en prison, à la tête de la mafia de Santa Elisabetta. L’histoire ne dit pas ce qu’il donnait sur le terrain.
→ Miccoli et (mauvaise) compagnie
« Je suis un footballeur, pas un mafioso, je suis contre les idées de la mafia. » Le tout annoncé en larmes face à la presse, attitude de bon aloi. En 2013, l’idole du Palerme FC Fabrizio Miccoli tente de sauver la face. Des écoutes téléphoniques ont dévoilé une amitié bien gênante avec Mauro Lauricella, fils d’un Antonino du même nom, haute figure de la mafia locale. Circonstance aggravante, les deux gugusses se foutent de la gueule de Giovanni Falcone, le juge martyr, dans l’un des enregistrements. Deux ans plus tard, après avoir été fermement invité à quitter le club, Fabrizio plonge encore plus bas. Une enquête révèle qu’il a missionné Lauricella pour mettre un coup de pression « maison » à un gérant de boîte de nuit. Trois ans et demi de prison pour « extorsion aggravée au moyen de méthode mafieuse » en guise de conclusion.

→ Don Diego et Pablo Escobar
Maradona-Escobar, ou l’histoire d’une rencontre inévitable. Celle-ci a bien eu lieu en 1991, après la reddition de Don Pablo. La prison devenue son nouveau QG, El Patron convie fréquemment des internationaux colombiens pour taper le foot avec prisonniers et gardiens. Jusqu’à la visite d’El Pibe de Oro himself. Après avoir joué à la baballe, et « fait la fête avec les plus belles femmes [qu’il ait vues de sa] vie », Maradona repart avec une belle liasse dans la poche. C’est autre chose que Sarko, c’est sûr.
→ Clásico de Rosario pour la famille Di María
« Dis à ton fils de ne pas revenir, sinon on tue quelqu’un de votre famille. Même Pullaro (gouverneur de la région, NDLR) ne pourra pas te sauver. Nous ne sommes pas des rigolos. » Cette charmante missive en date d’avril 2024 vient des narcos de Rosario, la troisième ville d’Argentine. La destinataire ? La maman d’Ángel Di María. Après une dernière pige européenne à Benfica, El Fideo entendait rentrer au pays. Dans son club formateur. Une mauvaise nouvelle pour les rivaux de Newell’s Old Boys, qui ont donc missionné la bande la plus redoutée de Rosario pour faire flipper les Di María. Il reviendra finalement un an plus tard.
→ Le rêve bleu d’El Chapo
Cuisiné par la police mexicaine peu après la capture de Joaquín « El Chapo » Guzmán, l’entourage du baron de la drogue finit par cracher le morceau : le boss du cartel de Sinola aurait sérieusement envisagé d’acheter le Chelsea post Abramovitch.
→ Le cadeau empoisonné de Lionel Messi
Murtaza, 5 ans, est filmé en 2016 par ses parents, dans la province afghane de Ghazni, ballon au pied et maillot de fortune sur le dos, le 10 de Messi. Pluie de likes et de petits cœurs qui s’envolent. Informée, la Pulga lui envoie deux maillots dédicacés et un ballon. Résultat, des menaces téléphoniques de la mafia talibane, bien décidée à enlever le môme soupçonné d’être désormais riche. Et voilà toute la famille qui part se planquer au Pakistan. Fuckin’ Internet.
At just 5 years old, Murtaza Ahmadi from Ghazni, Afghanistan, captured the world’s heart when photos of him wearing a homemade Messi jersey went viral. Made from a blue-and-white plastic bag by his older brother after their father couldn’t afford an official shirt. Messi,… pic.twitter.com/kf3bT2XnyO
— Messi FC World (@MessiFCWorld) August 14, 2025
→ Eto’o, no no no
22 septembre 2000, veille du quart de finale des JO Brésil-Cameroun à Brisbane. Costauds en costards, 135e étage d’un hôtel de luxe, mur pivotant, salle secrète et pile au milieu, un vieux bookmaker malaisien en chaise roulante et amputé de tous ses membres… Même Scorsese n’y aurait pas pensé. Faisant face au curieux chef de bande, cinq Lions indomptables – Kameni, Eto’o, Mboma, Lauren et Branco – à qui l’on propose de lever le pied face à la Seleção et de perdre sur le score de 2-1. C’est du genre précis, comme les tarots proposés : 600 000 dollars par tête de pipe en cas de deal. Tentant ? Un peu pour Branco, mais pas du tout chez Eto’o, à peine 19 piges. Résultat, le gamin pousse un gros coup de gueule, joue sur la fibre patriotique et parvient à retourner ses camardes. Le lendemain, le Cameroun, pourtant réduit à 9, croque les Auriverdes en prolongation grâce à un but de … Mboma.
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→ Numéro 12
Un sale jour de janvier 2019 dans la banlieue d’Accra, Ahmed Hussein – journaliste d’investigation ghanéen – est criblé de balles par deux hommes en moto. Sept mois plus tôt, le film documentaire Number 12 pour lequel il a longuement enquêté révélait un scandale de corruption à grande échelle dans le foot africain. Grimés en investisseurs véreux, lui et d’autres journalistes infiltrés avaient ainsi filmé à leur insu une pelletée de responsables et d’arbitres pas insensibles aux pots-de-vin. La suite logique ? Un procès retentissant dans lequel Ahmed Hussein devait témoigner. Devait… Les anges de la mort sont malheureusement passés avant.
→ L’Empereur et les AK-47
Adriano n’a pas les mêmes potes que les vôtres. 2009 : les flics découvrent que l’une de ses motos est immatriculée au nom de la mère du célèbre trafiquant Paulo Rogerio de Souza Paz, un ami d’enfance. 2010 : le joueur de l’AS Rome se paie une tournée des grands-ducs dans les médias brésiliens avec deux photos touchy. L’une où il pose fièrement avec un pote et des AK-47. L’autre où il forme avec ses doigts un « CV », soit les initiales de Comando Vermelho, gros gang de Rio. 2011 : la légende de PES est, cette fois-ci, accusée « d’association au trafic de drogue ». El Imperador aurait ainsi versé 27 000 euros à Fabiano Atanasio da Silva, le king des stupéfiants de la favela Vila Cruzeiro. Un type à l’énorme street cred’ depuis qu’il aurait abattu un hélico de police à la mitraillette.
Back in Rio, Adriano begs Brazil's authoritarian manager Dunga for a place at the 2010 World Cup. The gaffer grants him one last chance, but a few weeks later Adriano poses with a gold AK47 while surrounded by gangsters. He doesn’t make the squad. pic.twitter.com/WcqDVn6Fc4
— The Upshot podcast (@UpshotTowers) September 11, 2024
→ Mario Boulett-elli
Le 8 juin 2010, Super Mario se la joue fanboy de Gomorra, en crapahutant à la Sampia, quartier sulfureux de Naples où a été partiellement tournée la série. Problème : ses compagnons de voyage, familiers du quartier, sont des gros bras de la Camorra, dont le fameux Marco Iorio, proche du parrain Vittorio Pisani. Résultat, Balotelli est appelé à comparaître un an plus tard dans un procès concernant son nouveau pote Marco.
→ Berbatov : mercato chaud
« Bon écoute maman. Je n’ai pas beaucoup de temps. Trois hommes m’ont emmené. Je ne sais pas où je vais. J’ai peur. » Telles sont les paroles fébriles murmurées au téléphone par le tout jeune Dimitar Berbatov en 1999. La vie de pacha à l’AS Monaco n’est pas encore à l’ordre du jour. À cette époque, l’attaquant vient juste de rentrer en équipe nationale avec le statut de futur crack. De quoi attiser les convoitises de Georgi Iliev, mafieux de son état et président du Lokomotiv Plovdiv. Et en guise de négo de transfert ? Un petit kidnapping des familles, histoire de discuter peinard. Prévenu avant toute signature forcée, son club CSK Sofia récupère à temps sa pépite.
→ Une vie napolitaine pour Marco Borriello
« La Camorra a tué mon père, mais pas mon amour pour Naples. » Marco Borriello n’est pas seulement connu pour avoir enquillé les buts en Serie A à la fin des années 2000 ou pour sa love story sur papier glacé avec la sex-symbol argentine Belen Rodríguez. Une troisième histoire – beaucoup moins fun celle-là – entoure le natif du quartier de San Giovanni à Teduccio. L’assassinat du paternel en 1993, pour une vulgaire histoire de prêt qu’on a préféré régler avec des balles plutôt que des billets.
→ Chair de poule
Une balle dans la cuisse, deux dans la tête : mardi 7 août 2007, sur les coups de 23 heures, Martin « Gonzalito » Acro est liquidé en sortant de sa séance de boxe quotidienne, à Buenos Aires. Son tort ? S’être embrouillé avec Alan Schlenker, l’un des leaders des Borrachos del Tablón. Ce groupe de barras bravas des « gallinas » (poules) de River Plate, connu pour son amour démesuré pour la violence et les trafics en tout genre, connaît alors une lutte intestine au sujet notamment de commissions grattées sur le transfert de Gonzalo Higuaín au Real.
Le leader Arsenal fait le job, Liverpool évite le pire et Chelsea chute de hautPar Siméon Groud et Victor Marie


























