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Pourquoi il ne faut pas enterrer Timo Werner

Par Alexandre Aflalo
Pourquoi il ne faut pas enterrer Timo Werner

À l’aller contre le Real Madrid mardi dernier, le buteur allemand de Chelsea Timo Werner a une nouvelle fois fait preuve d’une maladresse indigne d’un joueur de son talent. Confirmant que Chelsea est décidément une destination bien compliquée pour les joueurs offensifs. Mais heureusement, il reste des (infimes) motifs d’espoir.

Il a d’autres qualités à faire valoir Timo Werner est un attaquant qui n’est pas en confiance, et à ce poste, il n’y a rien de pire. Mais heureusement pour lui, l’immense qualité de finition qu’on lui connaît n’est pas la seule dans son arsenal, et c’est sans doute pour ça qu’il continue à être aligné malgré ses statistiques en berne. Déjà, sa persévérance. En Premier League par exemple, il est l’un des joueurs qui tentent le plus de frappes par match (2,2, 71 tirs tentés en tout sur la saison, 11e en PL) et est le 4e joueur du championnat anglais à avoir le plus touché les poteaux (5 fois). Pas de chance.

Points forts : sa mobilité et son adaptabilité tactique dans le dispositif de Thomas Tuchel. Dans le trio offensif, Timo Werner partage la vedette avec deux jeunes monstres : Christian Pulisic et Mason Mount. Sa vitesse et sa qualité technique apportent une véritable versatilité à l’animation offensive des Blues, le danger pouvant venir de partout. « Je pense vraiment qu’il est sous-estimé, observait d’ailleurs Ashley Cole à l’antenne de Sky Sports le week-end dernier. Vu la manière dont Tuchel veut jouer et organiser son équipe, il est crucial par la façon qu’il a de s’engouffrer dans l’espace et de créer des espaces pour des joueurs comme Mount. » Werner est d’ailleurs le meilleur passeur décisif de Chelsea cette saison (13 offrandes). Pas un hasard. C’est souvent difficile pour les attaquants habitués à être les meilleurs de leur équipe de se mettre au service du collectif une fois arrivés dans un grand club. Pour le moment, même s’il est capable de faire beaucoup mieux à la finition, Timo Werner réussit au moins ça.

Il n’est pas beaucoup plus nul que ses prédécesseurs S’il y a une chose qu’on ne peut pas reprocher à Timo Werner, c’est de jurer avec le bilan de ceux qui l’ont précédé. Avec 11 buts toutes compétitions confondues en 46 matchs, le petit Timo affiche certes un piètre bilan de 0,24 but par match disputé. C’est peu, mais quand on compare à des attaquants au nombre de matchs comparables lors de leur première saison pleine avec les Blues, on relativise un peu : Olivier Giroud était à 13 buts en 45 matchs (0,29/match), 18 buts en 46 matchs pour Tammy Abraham (0,39/match), 15 buts en 48 matchs pour Álvaro Morata (0,31/match) ou encore 11 buts en 49 matchs pour Fernando Torres (0,22/match). Pis : depuis le départ de Didier Drogba, seul Diego Costa a dépassé les 0,5 but par match sur une saison pleine (deux fois).

Après tout, même l’Ivoirien (41 matchs, 16 buts, 0,39 but/match en 2004-2005) n’affichait pas des stats de Golgoth à son arrivée. Quand on y pense, au XXIe siècle, Chelsea a acheté et complètement rincé des buteurs comme Crespo, Shevchenko, Torres, Lukaku, Falcao, Batshuayi ou Morata. Alors ok, Timo n’a marqué que 6 fois en Premier League, a moins marqué que Tammy Abraham cette saison avec 14 matchs en moins et rate des occasions à tour de bras. Mais bon, au moins, il n’est pas le seul.

On a envie de le revoir à son meilleur niveau La meilleure raison de ne pas enterrer Timo Werner, c’est de se rappeler le formidable goleadorqu’il était en Bundesliga. La perspective de voir un tel joueur à Chelsea avait emballé pas mal de monde à l’intersaison, et s’il fait un petit détour par l’Allemagne pendant les vacances pour récupérer la finition qu’il a clairement oubliée de mettre dans sa valise l’été dernier, il y a moyen qu’il fasse très mal la saison prochaine. Dans une petite interview partagée par le site officiel de Chelsea, Edouard Mendy prophétisait que « nous verrons le meilleur de Timo et Kai (Havertz) la saison prochaine, à 100% », et on a un peu envie de le croire.

L’attaquant allemand n’a que 25 ans, Chelsea est un grand club, et il a encore le temps de s’y épanouir, surtout avec un compatriote sur le banc de touche. On peut rester persuadé qu’il a toutes les qualités pour s’imposer en Premier League, malgré cette première saison en dents de scie (pour ne pas dire autre chose). Et puis au pire, il reste toujours une solution : s’en servir de monnaie d’échange pour payer le transfert d’Erling Haaland, qui lui n’a besoin de s’adapter nulle part et qui sera donc forcément performant dès sa première saison en Angleterre. Et au moins, ça nous permettrait de retrouver Werner dans son meilleur élément : la Bundesliga.

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