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Famille Arnault et Pinault : qui c’est les plus forts ?

Par Théo Juvenet
5 minutes

Paris FC-Rennes, c’est bien plus qu’un choc du milieu de tableau du championnat. En 2025, c’est aussi la première rencontre sportive entre les familles Arnault et Pinault, déjà rivaux dans l’industrie du luxe depuis le début des années 2000. Concours de celui qui a la plus grosse.

Famille Arnault et Pinault : qui c’est les plus forts ?

→ Le compte en banque : l’empire du luxe de Bernard Arnault

C’est bête et méchant, mais c’est pourtant le centre de la pensée capitaliste. Qui a le plus d’argent ? Sur ce terrain-là, aucun débat possible. Le dernier classement Forbes est unanime. La famille Arnault est la plus riche de France via LVMH, avec une fortune actuellement estimée à 156 milliards d’euros, contre (seulement) 27 milliards d’euros (chiffres de 2024) pour la famille Pinault et sa holding Artémis.

Si Bernard Arnault trône encore parmi le top 10 des milliardaires dans le monde, ses pertes cette année sont assez colossales. L’entrepreneur natif de Roubaix aurait perdu près de 20% de sa fortune totale, conséquence directe de la baisse de consommation de produits de luxe en Chine, qui est le principal marché de LVMH. À l’inverse, bien qu’il a perdu les deux tiers de sa fortune l’année dernière, François Pinault peut se targuer d’être un historique parmi les milliardaires dans le foot. À la tête du Stade rennais depuis 1998, les Pinault étaient en 2024 6es du classement mondial des propriétaires d’équipes sportives les plus riches. Mais bon, à côté, son rival est d’un autre calibre.

→ L’environnement du club : l’expérience et l’attache rennaise

Familles Arnault et Pinault ont beau opérer globalement dans les mêmes secteurs d’activité, elles n’ont pas la même longévité ni le même rapport dans le foot. La première n’est à Paris que depuis un an, façon de dire que les Arnault n’en sont qu’à la genèse du projet PFC, avec quand même l’expertise de RedBull et Jürgen Klopp. Au Stade rennais, c’est une autre histoire : 27 ans d’ère Pinault, avec le patriarche qui aime passer des coups de fil toutes les semaines à ses entraîneurs, le fils François-Henri lui aussi impliqué (il était ramasseur de balle sur un Rennes-OM dans les années 1970, comme il aime le répéter), et même les petits-fils, maintenant, Louis Roger-Boutbien et Pierre Tronson ayant intégré le conseil d’administration du club breton l’année dernière. Avec en bonus Salma Hayek amabassadrice mondiale dès qu’elle peut parler de son amour pour les Rouge et Noir. Bref, deux visions différentes et pas vraiment la même passion. On en reparle dans une vingtaine d’années pour voir où en est le mariage Arnault/Paris FC.

→ Les infrastructures sportives : moins de contraintes urbanistiques en Bretagne 

Aïe, aïe, aïe, là encore, le poids des années aide la famille Pinault. Celle-ci avait beau faire comprendre il y a deux ans qu’elle ne serait pas contre un nouveau stade plus grand, le projet est pour l’instant à l’arrêt et le Roazhon Park est de toute manière plus imposant que Jean-Bouin (30 000 places contre 20 000), qui n’est même pas la vraie maison du Paris FC. En attenant, ni les Arnault ni les Pinault ne sont propriétaires de leurs stades. Les Bretons ont cependant contribué à une une large rénovation de son centre d’entraînement de la Piverdière (toujours en cours), et un agrandissement d’un peu moins de quatre hectares sur la surface totale du centre.

Côté Parisien, c’est plus casse-gueule. À l’étroit dans son centre d’entraînement du Val-de-Marne, le PFC et les Arnault veulent voir plus grand. C’était compter sans l’infernale pression urbaine en Île-de-France, et sur le fait que le nouveau centre prendrait plus de 80% de la surface du parc des sports actuel, à cheval entre les communes d’Orly et de Villeneuve-le-Roi. Et sur les assos de défense de l’environnement qui ont pour l’instant convaincu le syndicat mixte des lieux de bloquer le projet pour le moment. Pas facile de se lancer…

→ L’image de marque : l’ADN LVMH

Mastodontes de l’industrie du luxe et rivaux dans les affaires, notamment dans la course aux acquisitions dans le domaine de la mode et du vin, familles Arnault et Pinault se sont longtemps tiré la bourre dans les affaires. Elles rejettent, via leurs holdings respectives, une image de marque bien distincte. Sur ce terrain-là, c’est sans doute le Paris FC qui prend son point, avec autour de LVMH et sa marque phare Louis Vuitton la volonté de représenter la puissance, la réussite et la suprématie ultra-contrôlée, là où les activités d’Artémis mettent davantage en avant la culture, les arts et la discrétion.

En rachetant le Paris FC, Bernard Arnault est tout de même sorti de cette image trop propre et éloignée de la réalité insufflée par le luxe et ses à-côtés, mais reste bien plus le patron de LVMH que l’actionnaire majoritaire du PFC (là où d’autres hommes d’affaires sont parfois plus connus pour détenir tel ou tel club que pour leur activité d’origine, comme John Textor qui a par exemple fait fortune dans les effets spéciaux). Ça en dit long sur l’influence de la marque du bonhomme.

→ La diversification du business : Artémis plus proche du peuple

Cela dit, la qualité d’un business ne dépend pas uniquement du chiffre d’affaires annuel, mais aussi dans quel secteur d’activité celui-ci intervient. Si celui de LVMH est polarisé autour du luxe (LV, Dior, Fendi…), des cosmétiques (Guerlain, Givenchy), la joaillerie (Tag Heuer, Bulgari) ou encore l’hôtellerie (Cheval Blanc, Belmond), celui monté par François Pinault présente l’avantage populaire d’avoir un portefeuille d’activités plus large, avec la partie luxe gérée par Kering (Gucci, Saint-Laurent, Balenciaga…) mais aussi via sa collection d’art, la viniculture, les technologies…

Une différence que l’on retrouve finalement assez bien dans la manière de gérer un club : les Arnault se sont tournés vers une société reconnue mondialement pour lancer son activité et gérer le sportif quand les Pinault ont misé sur le temps, l’expérience et un modèle solide de formation. Deux stratégies bien distinctes, qui se sont tant connues sur le terrain des affaires, et qui vont se rencontrer sur un terrain de foot pour la première fois. Là où le business plan absolument parfait ne garantit pas toujours le bénéfice.

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