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Quand c'est l'heure, c'est l'Euro !

Par Léna Bernard
5 minutes

Les affiches Islande-Finlande (18h) et Suisse-Norvège (21h) inaugurent le 14e Euro féminin de l'histoire. Après avoir vu l'Angleterre ramener le football à la maison en 2022, ce championnat d'Europe a déjà marqué l'histoire par le nombre de billets écoulés et de fans attendus. Tour d'horizon.

Quand c'est l'heure, c'est l'Euro !

→ L’Espagne, l’Angleterre et l’Allemagne comme favorites

Les fans comme les statisticiens sont unanimes : la Roja championne du monde en titre, les Lionesses championnes d’Europe en titre et la Frauen-Nationalmannschaft, octuple championne d’Europe, sont les nations qui doivent faire le spectacle lors de cet Euro. Si les Espagnoles et les Anglaises semblent être les candidates toutes désignées pour se disputer le titre final, l’Allemagne devrait jouer les trouble-fêtes avec un renouvellement de génération réussi, malgré son élimination précoce lors du dernier Mondial. Selon les stats sorties par l’université d’Innsbruck, l’Espagne possède 27,2% de chances de réaliser le back-to-back Mondial-Euro, talonnée par l’Allemagne (23%), la France (17,6%) et l’Angleterre (17,2%). Attention toutefois aux causes exogènes. Le vestiaire anglais semble plus fracturé que jamais après les retraites internationales anticipées de Mary Earps, Fran Kirby et Millie Bright lors du dernier rassemblement avant l’Euro, tandis que l’Espagne de son côté a vu sa double Ballon d’or Aitana Bonmatí hospitalisée à cause d’une méningite virale, avant qu’elle ne rejoigne finalement ses coéquipières lundi soir.

→ Et les Bleues alors ?

Présentées à l’étranger comme l’une des nations pouvant conquérir le titre européen, les Bleues de leur côté préfèrent tempérer les attentes. Prudent lors de chaque conférence de presse, Laurent Bonadei préfère décrire son équipe comme « challenger ». Un terme qui trouve de l’écho du côté des cadres tricolores comme Delphine Cascarino : « Le terme challenger correspond bien à notre équipe, étant donné qu’on n’a rien gagné encore. Donc nous associer au fait d’être favori, je pense que ce serait un peu trop prétentieux. On a encore tout à prouver. » Dans l’ombre pourtant, tout a été mis en œuvre par le staff tricolore pour dépasser le plafond de verre des quarts de finale : intronisation d’un préparateur mental dédié à l’équipe, une préparation plus longue qu’à l’accoutumée, un lieu de villégiature en Suisse bien moins austère que lors des dernières compétitions et un groupe qui semble de l’extérieur uni et bien plus solidaire. Contrairement aux déclarations d’Ada Hegerberg qui a estimé que les Bleues allaient finir par « s’entretuer », Sakina Karchaoui conserve un tout autre avis : « C’est vrai qu’on a commencé assez tôt. Ça va faire notre troisième semaine de préparation. Il y a des nations, c’est vrai, qui n’ont repris que cette semaine, mais ça, c’est le choix d’un coach. Il y a énormément de nations qui, les années précédentes, ont commencé deux semaines avant nous la préparation et qui ont gagné aussi leur compétition. Donc chacun a sa méthode, je dirais. » Si la France a rendu une copie parfaite en 2025 avec huit victoires en autant de matchs et que les signaux semblent au vert, attention à ne pas être une nouvelle fois l’équipe championne d’Europe des matchs « amicaux ». 

→ Une affluence historique dans des stades bien dimensionnés

Si l’on ne peut pas encore garantir le spectacle sportif, l’animation en tribunes devrait toutefois être historique. Cet Euro 2025 est déjà entré dans l’histoire, puisque sur les 678 000 billets mis en vente, 600 000 ont déjà trouvé preneur, battant le record établi lors de l’édition 2022 avec 574 875 billets vendus à l’issue de la compétition. Avec 22 matchs sur 31 à guichets fermés, l’édition suisse promet déjà d’être une réussite dans ce domaine. Au total, huit villes accueilleront des rencontres lors de cet Euro : Bâle, Berne, Zurich, St-Gall, Thoune, Lucerne, Genève et Sion. Avec des stades allant des 8 100 places à l’Arena Thun – que visitera deux fois l’Islande sur les trois matchs prévus – aux 34 250 sièges du Parc Saint-Jacques de Bâle, qui accueillera le premier match de la Suisse ainsi que la finale, des stades « à taille humaine » comme aiment le répéter les observateurs et une affluence record attendue, les enceintes sportives devraient sonner à l’unisson durant l’ensemble de la compétition. De plus, les transports en commun seront gratuits au sein des villes hôtes pour les personnes détentrices d’un billet de match, qu’il s’agisse des trains, bus ou encore bateaux. De quoi voir loin !

→ La joueuse que vous allez adorer aimer

Chaque compétition internationale amène son lot de pépites à découvrir. Déjà désignée meilleure joueuse du Mondial U17 en 2022, Vicky López est l’un des grands espoirs du football espagnol. Ambidextre, autant à l’aise au milieu du terrain que sur le front de l’attaque, sa vision du jeu n’a d’égal que son aisance technique. Formée au Madrid CFF, elle est devenue la plus jeune joueuse de l’histoire à évoluer en Liga F à seulement 15 ans, avant de filer au Barça en 2022. Grattant des minutes au fur et à mesure chez l’ogre catalan, la numéro 19 de la Roja a obtenu sa première sélection en février 2024 pour le dernier carré de la Ligue des nations qu’elle remportera face aux Bleues.

→ La nation qui va passer à travers

Malgré la belle histoire, le Pays de Galles, pour sa première participation, ne semble pas faire le poids, malchanceux au tirage en héritant du groupe D composé par la France, les Pays-Bas et l’Angleterre, soit la poule de la mort. Les Galloises sont réputées pour leur combativité et leur solidarité, et leur qualification à l’Euro est le fruit d’un parcours courageux, avec des barrages remportés face à la Slovaquie et l’Irlande, tombeuse des Bleues lors de la dernière journée de qualification l’été dernier. Toutefois, les Galloises ne devraient pas réussir à malmener les trois mastodontes qui les accompagnent. Si le classement de ce groupe demeure incertain pour les trois premières places, la quatrième semble promise aux Dragonnes qui, néanmoins, se battront jusqu’à la dernière seconde.

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Par Léna Bernard

Propos de Delphine Cascarino et Sakina Karchaoui reccueillis par LB

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