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Le Bayern Munich en bonne Kompany ?

Par Julien Duez

Et si Vincent Kompany devenait le nouvel entraîneur du Bayern Munich ? Non, ce n’est pas un canular, mais la dernière rumeur en date dans le long feuilleton du successeur de Thomas Tuchel. Sauf que cette fois-ci, l’information semble confirmée et, surtout, crédible.

Le Bayern Munich en bonne Kompany ?

Si le principe d’un soap opera est de tenir sur la longueur, tous les feuilletons ne sont pas voués à être des soap operas. C’est notamment le cas de celui de la succession de Thomas Tuchel aux commandes du Bayern Munich. Depuis l’annonce, en février dernier, du départ du technicien allemand en fin de saison, la mission du nouveau directeur sportif Max Eberl pour lui trouver un successeur s’est révélée catastrophique. Alors qu’on imaginait que ce dernier aurait suffisamment de temps pour préparer l’avenir sereinement, c’est finalement tout l’inverse qui s’est produit. Entre les rumeurs complètement folles (coucou Zizou !), les certitudes qui ne l’étaient finalement pas (coucou Xabi !) et les refus plus ou moins polis (coucou Ralf ! Coucou Juju !), ne restaient que des bribes d’idées plus ou moins solides (Roger Schmidt, Oliver Glasner, Hansi Flick, Roberto De Zerbi, Erik ten Hag), la plus absurde d’entre elles étant l’option de finalement prolonger Thomas Tuchel, faute de mieux. Et puis, face à cet énième camouflet, le dernier rebondissement du feuilleton est tombé ce mercredi soir : le Bayern aurait un accord avec… Vincent Kompany, tout juste relégué de Premier League avec Burnley.

Et pourquoi pas ?

Sauf que derrière cette annonce fracassante, relayée tant en Angleterre qu’en Allemagne, il y a peut-être un bon coup à jouer. Car, à y regarder de plus près, l’idée de voir débarquer Vince the Prince sur les bords de l’Isar n’est pas si absurde que ça. En premier lieu, parce que le Bruxellois connaît déjà (un peu) la Bundesliga après ses deux saisons passées à Hambourg entre 2006 et 2008. Si celles-ci se sont, certes, quelque peu terminées en eau de boudin (une blessure au tendon d’Achille la première, un bras de fer avec sa direction pour rester plus longtemps aux Jeux olympiques de Pékin la seconde), Kompany n’en a pas moins signé à Manchester City avec un niveau d’allemand on ne peut plus fluide, comme l’atteste une vidéo qui a rejailli des entrailles d’Internet depuis que les fans du Rekordmeister ont voulu vérifier la chose par eux-mêmes. De quoi accorder un certain crédit à l’intéressé auprès de la direction bavaroise, celle-ci mettant un point d’honneur à ce que son entraîneur principal soit capable de communiquer dans la langue de Goethe.

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Ce qui n’est pas le cas de son adjoint à Burnley Craig Bellamy. Selon d’autres sources, le Gallois (qui accompagnait déjà Kompany à Anderlecht) serait pressenti pour reprendre les rênes des Clarets après le départ du Belge, tandis que celui-ci se verrait adjoindre les services de l’Autrichien René Maric, actuel entraîneur des U19 du Bayern, avec lesquels il a disputé la Youth League cette saison, et qui a déjà un pied dans l’institution depuis deux ans. Pratique pour un onboarding tout en douceur. Seul problème à régler : la clause de départ. Kompany est en effet lié à Burnley jusqu’en 2028 et la direction anglaise demanderait 20 millions pour le libérer. Le Bayern en proposerait 10, assortis d’un contrat jusqu’en 2027. Suffisant pour le convaincre ? La conclusion définitive de ce dossier est attendue pour la fin de la semaine, contrairement à l’intérêt de Vincent Kompany qui se serait d’ores et déjà montré très enthousiaste face à cette opportunité inespérée.

Vers un Pep bis ?

De fait, si rejoindre les rangs du Bayern après avoir terminé avant-dernier de Premier League avec 24 points semble complètement dingue, il faudrait plutôt regarder la saison réalisée par Kompany avec Burnley en Championship, au terme de laquelle il était monté dans l’élite avec 101 points marqués, excusez du peu, tout en proposant un style de jeu guardiolesque, ce qui le range dans la catégorie des jeunes apôtres du Pep, sous les ordres duquel il a évolué pendant trois ans à Manchester City. «Il m’a énormément influencé car c’est lui qui a décomposé le jeu de telle manière que je le comprenne parfaitement, avoue l’intéressé. Sa clarté absolue a été le déclencheur qui m’a permis aujourd’hui d’expliquer à mon tour le football à ma manière.» Une déclaration qui ne devrait pas tomber dans l’oreille d’un sourd du côté de Munich, où Guardiola fait figure de prophète et se cherche encore un successeur philosophique sur le banc.

Pep Guardiola m’a énormément influencé, car c’est lui qui a décomposé le jeu de telle manière que je le comprenne parfaitement.

Vincent Kompany

Et ça tombe bien, Kompany semble avoir des idées très concrètes pour marcher sur les traces du maître, en matière de possession de balle par exemple : «Tout le monde sait qu’il faut rendre le terrain aussi grand que possible quand on a le ballon et aussi petit que possible quand c’est l’adversaire qui l’a, illustre le Belge. Mais les détails consistent, par exemple quand on est défenseur central, à ne pas offrir de solution à son latéral pour que celui-ci puisse vous passer le ballon, mais aussi pour qu’il puisse éventuellement ouvrir un espace et entraîner un adversaire avec lui. C’est en apprenant ces subtilités aux joueurs qu’ils finissent par s’améliorer.» Et surtout, avec les moyens du Bayern, Kompany aurait théoriquement plus de chances de réussir à mettre en place ses principes de jeu en Bundesliga qu’il ne les avait avec Burnley en Premier League. La fameuse théorie du gros poisson dans une petite mare. De quoi se dire que le pari vaut la peine d’être tenté. Car si l’option selon laquelle l’ancien Diable rouge ne serait qu’un bouche-trou en attendant que Xabi Alonso ne soit de nouveau disponible n’est pas complètement à exclure, un passage à Allianz Arena, même pour une seule saison, ne peut être en aucun cas une tache sur son CV professionnel. Alors, prêt à se renommer Vinz der Prinz ?

Un joueur parisien dans l'équipe type de la saison en Ligue des champions

Par Julien Duez

Propos de VK recueillis par la Süddeutsche Zeitung.

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