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Est-ce que l’Espagne a déjà gagné la Coupe du monde 2026 ?

Par Ulysse Llamas
4 minutes

Lors de cette trêve internationale, l’Espagne a roulé sur la Turquie et la Bulgarie. Impressionnante de maîtrise, la Roja est sur une autre planète et part favorite d’un Mondial pour lequel elle n’est même pas encore qualifiée.

Est-ce que l’Espagne a déjà gagné la Coupe du monde 2026 ?

Le milieu de terrain Mikel Merino se transforme en buteur à 29 ans. Pedri claque des doublés. Mikel Oyarzabal est la pointe d’une équipe qui gagne 6-0 contre la Turquie. L’Espagne a terminé la première de ses valses sur la route au Mondial avec neuf buts marqués, aucun encaissé, une seule petite inquiétude (la sortie sur blessure de Nico Williams), et surtout beaucoup de plaisir. Aussi dominatrice que Carlos Alcaraz avec la balle jaune, la Absoluta confirme qu’elle est dans une planète à part. Elle joue mieux que beaucoup de clubs, et pourrait gagner 10-0 tous ses matchs. Oui, c’est assez dingue pour le souligner : l’Espagne est favorite d’une compétition pour laquelle elle n’est pas (encore) qualifiée.

Une équipe ibère forte

La Roja s’est baladée en Bulgarie (3-0) et en Turquie (6-0). Même si cette dernière était l’adversaire le plus redoutable de ces qualifications, l’Espagne a affiché dimanche une impressionnante maîtrise, comme un souffle permanent impossible à stopper. Même dans la bouilloire de Konya, Pedri et sa bande ont sollicité deux fois Uğurcan Çakır lors des cinq premières minutes. Le gardien turc s’est pris six buts, mais a presque terminé meilleur joueur du match. Lamine Yamal n’a même pas eu besoin de marquer. Il avait déjà fallu à la Roja 38 minutes pour enrhumer la Bulgarie jeudi. Averti d’un jaune, son défenseur central Robin Le Normand était sorti à la mi-temps. Tranquilles. Ce ne sont pas des cadors, mais trêve internationale après trêve internationale, les Espagnols dominent. La Roja n’a pas perdu dans le temps réglementaire depuis un match amical anecdotique face à la Colombie.

En alignant avec autant de confiance des mecs du Rayo Vallecano (Jorge De Frutos), de Tottenham (Pedro Porro) et de la Real Sociedad (Mikel Oyarzabal), Luis de La Fuente montre chaque mois la force de son équipe. Les cadres s’appellent Unai Simón, Fabián Ruiz, Mikel Oyarzabal et Dani Olmo. On le pensait sans défenseurs centraux ? Pau Cubarsí et Dean Huijsen sont là. Sans ailiers capables de déborder ? Nico Williams et Lamine Yamal. « Nous avons des joueurs fantastiques. Nous avons de bonnes personnes, qui sont humbles et qui veulent continuer à progresser », prouvait ainsi Luis de la Fuente après le match contre la Turquie. Depuis son arrivée après le Mondial 2022, le technicien a aligné 78 joueurs différents en 32 matchs. C’est 36 de plus que Roberto Martínez, arrivé en même temps que lui à la tête du Portugal. Pas de doute : un an après sa victoire à l’Euro, l’Espagne a bien le meilleur vivier du monde.

« Le fruit de nombreuses années de travail »

« LDLF » fait grandir cette jolie équipe dans ce climat apaisé, fait de victoires, d’envolées de Cucurella, de prise de brassard à la 77e minute de Morata et de danses de Yamal. Reste à voir la qualité défensive de l’ensemble, mais en comparaison, l’Angleterre démarre un nouveau cycle avec Thomas Tuchel, qui dit ce qu’il pense, mais n’a pas encore de référence. Julian Nagelsmann cherche de la stabilité avec l’Allemagne. L’Italie, elle, a choisi Gennaro Gattuso pour affirmer son identité.

La Roja développe match après match ses principes de jeu, lointaine héritière de la caricature du Mondial 2022 : elle est l’équipe qui tire le plus, qui se procure le plus d’occasions, tente le plus de dribbles. Le deuxième but contre la Turquie le prouve : une séquence de 25 passes, démarrée après un hors-jeu turc. Marc Cucurella déborde, Pedri se projette, et Merino termine. C’est magnifique. « Il existe un modèle, une idée établie depuis des années au sein de la Fédération, et nous lui assurons la continuité, raconte Luis de la Fuente dimanche. Ce que nous accomplissons aujourd’hui est le fruit de nombreuses années de travail. Nous réfléchissons déjà à ce que nous pouvons faire pour nous améliorer le mois prochain. C’est pourquoi cette génération est unique et exceptionnelle. Mais restons prudents : il reste encore beaucoup à faire. » De la Fuente fait un joli pied de nez aux sélectionneurs qui affirment n’avoir pas le temps pour travailler. Quand Didier Deschamps affirme qu’il n’a pas trop le temps pour bosser, l’Espagne est emmenée par l’ancien sélectionneur de ses U19 puis ses Espoirs. Mais attention, être à Matignon ne garantit pas de devenir président.

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