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Sélections et clubs : comment s’entendre sur les blessures ?

Par Thomas Morlec
4 minutes

Les blessures d’Ousmane Dembélé et de Désiré Doué ont ravivé les tensions entre le PSG et l’équipe de France. Ces couacs ne sont pas les premiers entre les clubs et les sélections, mais ils rappellent à quel point la coopération entre les différents staffs coince encore.

Sélections et clubs : comment s’entendre sur les blessures ?

Et si un événement fâcheux était à l’origine d’une petite révolution ? Dans la foulée du beau succès de l’équipe de France face à l’Ukraine vendredi soir (2-0), tous les acteurs de la rencontre semblaient être satisfaits de lancer de la meilleure des manières cette campagne de qualification pour la Coupe du monde 2026. Mais il était impossible de ne pas penser à la seule ombre au tableau : les blessures d’Ousmane Dembélé et Désiré Doué. Le premier, victime d’une « déchirure des ischio-jambiers droits », sera absent entre six et huit semaines, et loupera donc le début de la Ligue des champions contre l’Atalanta puis le duel face à Marseille en Ligue 1. Le second, touché au « soléaire du mollet droit », manquera au moins trois semaines de compétition, et donc également la reprise de la C1. Un épisode regrettable pour Paris, d’autant que le club de la capitale avait fait part au staff des Bleus de sa vive inquiétude quant au risque de blessure des siens à la veille de la rencontre. La suite est connue. Maintenant, quelles sont les solutions pour éviter que ce cas de figure ne se répète sans cesse ?

« Le risque zéro n’existe pas  »

⁠Depuis plusieurs années, les sélections n’ont plus vraiment le dernier mot sur les clubs. Si ce sont souvent les équipes de jeunes qui en pâtissent, la force de frappe des grands noms européens empêche aussi certains pays de pouvoir profiter pleinement de leur vivier. Dans un football où l’argent est roi, les contrats juteux priment sur l’amour de la nation. Et forcément, lorsque les choses tournent mal, à l’instar de cette double blessure des Parisiens, les arguments avancés par Didier Deschamps peinent à convaincre : « On a toujours fait les choses avec sérieux et professionnalisme. Mais je comprends (la réaction du PSG), a déclaré le sélectionneur dans Téléfoot. Si vous laissez les joueurs sur le banc, vous ne prenez pas de risques. À partir du moment où il y a des joueurs sur le terrain, le risque zéro n’existe pas. […] Dans la semaine qui a précédé, on a fait ça avec sérieux en demandant le ressenti du joueur avant chaque séance. » Sans surprise, le club de la capitale a sorti les griffes en déclarant dans une lettre ouverte que ces blessures étaient « graves et évitables » tout en assurant avoir « transmis à la Fédération des éléments médicaux concrets, avant même le début du rassemblement, sur la charge de travail supportable et les risques de blessures de ses joueurs. »

Heureusement, le PSG n’a pas fait que dénoncer les faits, puisqu’il a aussi tendu la main à la sélection en rappelant « son attachement à la mission fédérale et à l’équipe de France dont le rayonnement constitue un objectif pleinement partagé » avant de réclamer une nouvelle organisation : « Le Paris Saint-Germain a adressé un courrier à la Fédération française de football appelant urgemment à un nouveau protocole de coordination médico-sportive entre clubs et sélection nationale, plus transparent et collaboratif, pour faire de la santé des joueurs et de leur accompagnement médical une priorité absolue. » Évidemment, les intérêts entre les deux entités sont souvent divergents, cependant la santé des joueurs doit rester au centre des préoccupations.

La communication reste la clé

Les blessures font partie du sport, et ce ne sont pas Moussa Niakhaté (Sénégal) et Timothy Weah (États-Unis), tous deux blessés avec leurs sélections respectives, qui diront le contraire. Au milieu de calendriers où l’enchaînement des matchs est un véritable problème pour les organismes, les clubs et les sélections doivent mettre de l’eau dans leur vin et communiquer sur plusieurs plans. Comme le réclame justement le champion de France en titre, toutes les informations médicales doivent être transmises aux sélections par les clubs (ce qui n’est pas toujours le cas selon « DD »), et a contrario les sélections doivent permettre aux joueurs diminués ou légèrement touchés de souffler pour ne pas multiplier les risques de pépins physiques. Ce jeu d’équilibriste n’est jamais simple, surtout quand les enjeux sont grands (tours qualificatifs de Ligue des champions ou grandes compétitions internationales) et n’empêchera jamais des blessures. Seule l’intelligence collective peut réduire les risques, préserver la santé des acteurs et donc permettre à ces derniers de livrer des performances XXL qui bénéficieront autant aux clubs qu’aux sélections. Il est plus que jamais l’heure de collaborer.

Le PSG souhaite réformer la collaboration médicale entre clubs et sélection

Par Thomas Morlec

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