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Oui, on peut prendre du plaisir devant un match de l’équipe de France

Par Tom Binet
3 minutes

Solide, efficace, pragmatique, mais rarement flashy ou emballante : ces dernières années, l’équipe de France s’est peu souvent distinguée par la qualité du jeu proposé. Pourtant, à l’image de la prestation offerte vendredi soir contre l’Ukraine, les sorties récentes dessinent une dynamique intéressante de ce point de vue.

Oui, on peut prendre du plaisir devant un match de l’équipe de France

C’est un vieux réflexe, acquis au fil des années, et des prestations de l’équipe de France qui ne nous ont pas forcément fait bondir de nos chaises. Chaque année ou presque, ce rassemblement de septembre sonnait plus comme un rendez-vous contraint et forcé que comme un moment joyeux, quelques semaines à peine après l’excitation de voir tous les championnats redémarrer en trombe. Et pourtant, cette dernière rentrée sous l’égide de Didier Deschamps en arriverait presque à bouleverser ces vieilles habitudes. Car ces derniers temps, la notion de plaisir a fait son retour en équipe de France.

À l’attaque, toute !

La première raison de ce bonheur tient en un chiffre : quatre. Depuis le mois de mars et le quart de finale retour de Ligue des nations face à la Croatie (démarré avec deux buts à remonter), Didier Deschamps s’est convaincu du bienfait d’aligner quatre joueurs offensifs à chaque coup d’envoi. Avec un Michael Olise impressionnant en chef d’orchestre. « Il rayonne dans le jeu. Il a la justesse technique, il a le volume, il est intelligent dans ses déplacements… Il a tout, savourait d’ailleurs le sélectionneur vendredi soir au micro de TF1. C’est bien pour nous parce qu’il apporte beaucoup de liant dans l’équipe. » Ce même liant – et les mêmes efforts sans ballon – que les Bleus craignaient de perdre avec la retraite internationale surprise d’Antoine Griezmann.

Oui, le crack du Bayern Munich est un magnifique pourvoyeur de sensations fortes. Mais il n’est pas le seul. En 2025, des promesses telles que Désiré Doué, Rayan Cherki ou désormais Hugo Ekitiké et Maghnes Akliouche ont fait leurs grands débuts en sélection, pour notre plus grand plaisir. Et ce, avec un sens du collectif rarement démenti. « Une attaque très collective, oui, c’est aussi ce que j’ai ressenti. Franchement, ça faisait longtemps qu’on n’avait pas joué tous ensemble, et on aurait dit qu’on jouait comme si on était en club, rayonnait pour sa part Bradley Barcola, très en forme en première période face aux Ukrainiens. Ça veut dire qu’on arrivait à se trouver facilement, on faisait les bons appels au bon moment, c’était vraiment très plaisant à jouer. »

C’est l’Amérique

Voir cette jeunesse bleue pétrie de talent se régaler ensemble est un joli vent de fraîcheur. Mais si DD s’est résolu à jouer ainsi, c’est aussi parce que les garanties défensives offertes sont des plus sérieuses. « On a l’habitude de défendre en club », dédramatisait le n°29 parisien dès l’avant-match, pas du tout inquiet de la configuration tactique à venir. Résultat : un pressing comme les plus fidèles suiveurs des Bleus en ont rarement vu ces dernières années, du moins au fil d’un premier acte à sens unique. « Ils le font pour la plupart en club, mais cela demande des automatismes. On ne peut pas le faire tout le temps parce que cela demande beaucoup d’énergie, analysait Deschamps après coup. Il ne pas faut rester dans un entre-deux. »

Pour autant, les satisfactions individuelles n’ont pas été qu’offensives sur la pelouse de Wrocław. Juste derrière, le tandem Manu Koné-Aurélien Tchouaméni a brillé. Quand le premier continue de prendre du poids en équipe nationale, le deuxième a (enfin) offert une copie loin de la neutralité qui le caractérisait depuis trop longtemps sous le maillot frappé du coq. Longtemps peu sollicitée par des Ukrainiens dépassés, la charnière a, elle, répondu présent quand il le fallait, à commencer par un Dayot Upamecano extrêmement impressionnant au duel et qui avait cruellement manqué au mois de juin. Bref, comme d’habitude désormais, la France abordera la prochaine Coupe du monde comme un candidat sérieux à la victoire finale. En y ajoutant cette fois fantaisie et plaisir d’offrir ? En attendant de répondre à cette question, vivement mardi !

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