- Mondial des clubs
- Gr. A
- Inter Miami-Porto (2-1)
Lionel Messi a encore frappé
Il n’est plus tout jeune, ne joue plus dans un grand club, mais cette nuit, Lionel Messi a encore fait taire les sarcasmes d’un coup de patte dans la lucarne. Et rappelé que même quand le décor change, le magicien maîtrise encore ses tours.

À 37 ans, même quand on s’y attend le moins et qu’on la pense en bout de course, la légende continue de vendre du rêve. Cette nuit, elle a éteint Porto, fait honneur à la MLS, et prolongé le mythe, encore. Dans un football qui ne dort jamais, Lionel Messi continue d’offrir quelques moments magiques, à l’âge où d’autres passent leur diplôme d’entraîneur. Ce jeudi soir, l’Argentin a rappelé qu’il évoluait aux États-Unis, oui, mais qu’il n’a pas signé pour s’endormir au coin du feu. Face à Porto, la Pulga a claqué un chef-d’œuvre de coup franc pour garder l’Inter Miami en vie dans ce Mondial des clubs et offrir aux insomniaques leur dose de génie.
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Cette nouvelle Coupe du monde des clubs, gonflée à 32 équipes et à la narration FIFA-compatible, semble faite sur mesure pour lui : un tournoi international, bien marketé, parfait pour les grandes affiches et les dernières danses. Un rêve de Gianni Infantino (et de son pote Donald Trump), que Messi, l’espace d’un instant, a rendu légitime grâce à un énième coup d’éclat dont lui seul a le secret.
Toujours capable de briller face à des clubs de calibre européen
Cette fois, l’adversaire n’était pas Portland Timbers ou le Real Salt Lake, mais le FC Porto et ses deux Ligues des champions, ses 20 titres nationaux, et avant tout l’un des trois monstres du foot portugais. Un coup franc marqué dans un match qui compte, pas dans un amical de présaison contre le Club Deportivo Taco Bell ou l’AFC Richmond. Alors, oui, on a connu Porto plus fringant que ces derniers mois, mais tout de même, Messi s’est promené, il a déroulé sa classe sur le pré avec une facilité déconcertante. Pourtant, tout avait mal commencé pour les Floridiens et leur capitaine, menés dès la 8e minute sur penalty. Mais à la reprise, Telasco Segovia égalise puis Messi dépose donc ce délice de coup franc dans la lucarne gauche de Claudio Ramos. Pur, chirurgical, imparable.
On entend encore les railleries sur la lenteur de la MLS, sur Messi qui marche plus qu’il ne court, qui oublie les replis défensifs. Peut-être, mais cette nuit, la MLS a battu une grosse écurie européenne, dans un match qui compte et grâce à son numéro 10. Et Messi, avec ses compères Luis Suárez et Sergio Busquets, vient de donner un peu plus de légitimité à ce championnat américain qui rêve d’être enfin pris au sérieux. Car ce but, c’est aussi celui d’une ligue qui veut enfin entrer dans la discussion. Avec Messi en tête d’affiche, lui qui a inscrit 50 buts et offert 24 passes décisives en 61 matchs avec la franchise de David Beckham.
Reste cette question : jusqu’où peut aller l’octuple Ballon d’or avec l’Inter Miami ? Après avoir conquis l’Europe, dominé la Copa América, gagné la Coupe du monde – la vraie – et braqué les projecteurs sur la MLS, soulever cette Coupe du monde des clubs serait peut-être, paradoxalement, le plus grand exploit de sa carrière. On en est encore à des années-lumière bien évidemment, mais peu importe. On ne reprochera pas à une franchise née en 2018 de s’arrêter en huitièmes contre Botafogo, l’Atlético ou le PSG, ni même de ne pas passer les poules. Tant que Messi continue d’inventer des soirées et des moments comme ceux-là, rien d’autre ne compte.
Lionel Messi bientôt avec Cristiano Ronaldo en Arabie Saoudite ?Par Evan Glomot