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Bellingham-Güler, au cœur du jeu de Xabi Alonso
Sans Luka Modrić ni Toni Kroos et avec Eduardo Camavinga blessé, le milieu de terrain du Real Madrid est un des gros chantiers de Xabi Alonso. Entre les titularisations d’Arda Güler et le repositionnement de Jude Bellingham, les débuts de l’Espagnol au Mondial des clubs sont prometteurs.

Dans Autoportrait à l’hippopotame, Julian a 22 ans. Il vit en Autriche, vient de se faire quitter par Judith, et se demande ce qu’il va faire de sa vie, qui devient galère quand le papa de Judith lui demande de rembourser son loyer. Pour s’en sortir, il trouve un boulot d’été, consistant à… garder un hippopotame. Et, surprise : l’animal l’apaise. Si Xabi Alonso n’a rien d’un herbivore, son premier mois à la tête du Real Madrid fait beaucoup de bien à un enfant qui vient d’avoir 22 ans : Jude Bellingham. L’Anglais reconnaît l’apport de l’ancien milieu de terrain : « Je suis sûr que les conseils qu’il va donner à Fede, Aurel [Tchouaméni] et moi-même seront très utiles. Nous allons être des éponges, nous allons tout apprendre. » Le Mondial des clubs, où le Real Madrid affronte la Juventus ce mardi, est l’occasion parfaite pour observer le nouveau milieu d’un Real bientôt orphelin de Luka Modrić.
Travail d’été
Si tirer des conclusions en trois petits matchs, 30 jours et un tournoi de postsaison à faire regretter la Ligue 1 est hâtif, la patte Xabi Alonso est déjà visible. Même si l’entraîneur met en garde – « la Coupe du monde des clubs te donne des indications, mais il n’y aura pas de décision définitive par rapport au début de la prochaine saison » –, quelques premières tendances sont observables. En trois matchs officiels sur le banc du Real Madrid, Xabi Alonso a positionné Bellingham au cœur du jeu, aux côtés de Federico Valverde et Arda Güler. Alors que Carlo Ancelotti avait limité son champ d’action, notamment pour valoriser Vinícius et Kylian Mbappé, l’ancien entraîneur du Bayer Leverkusen le place là où le jeu se crée.
Après avoir aligné une défense à quatre en début de match contre Al-Hilal, dans la lignée d’Ancelotti, l’Espagnol a opté pour une défense à trois contre Salzbourg et Pachuca (avec l’expulsion précoce de Raúl Asencio). Avant de se faire opérer de l’épaule et de manquer le début de la prochaine saison, l’Anglais est plutôt dans la lignée de sa première saison avec le Real Madrid : libre, et plus éblouissant que déconcertant. Et, même s’il reproche parfois à Arda Güler de ne pas le servir, il n’est pas trop tête à claques, contrairement à son Euro 2024 avec l’Angleterre.
L’intéressé, en tout cas, est séduit par Xabi Alonso : « C’est une personne très agréable, il a une excellente façon de s’adresser aux joueurs. Ce qui m’attire chez lui, c’est son énergie pour le football. Quand vous voyez un entraîneur comme ça, vous êtes attiré par son énergie. Pour un joueur comme moi, qui joue au milieu de terrain comme lui, c’est contagieux. Les deux premières semaines ont été très bonnes. »
27 - El Real Madrid ha rematado 27 veces en los dos partidos que ha disputado con Xabi Alonso, su segundo registro más bajo tras los dos primeros encuentros con un mismo entrenador entre todas las competiciones desde, al menos, la 2009/10 (Julen Lopetegui, 24). Dificultades. pic.twitter.com/egDdMmegue
— OptaJose (@OptaJose) June 22, 2025
« Je pense que ma meilleure version, c’est quand je suis constamment impliqué dans le jeu, que ce soit plus haut ou plus bas, quand je touche le ballon et que je fais bouger les choses, que je casse les lignes, que je pousse, que j’entre dans la surface et que je marque des buts, que je crée des occasions, raconte-t-il dans El País. Quand j’ai la liberté d’être complet, c’est là que je donne le meilleur de moi-même. Je pense que Xabi est d’accord avec moi sur ce point. » La défense de Pachuca acquiesce.
C’est Gül’heure ?
Autre joueur très libre sous Xabi Alonso : Arda Güler. Le Turc a commencé les deux dernières rencontres du Real, et plus globalement huit des dix dernières. Déjà décisif en fin de saison, il apporte du dynamisme et de la verticalité. Il lance également, au même titre que Bellingham, les phases de pressing. Derrière lui, Federico Valverde et Aurélien Tchouaméni, dans un rôle hybride de défenseur relanceur, ont moins de responsabilités dans la création. Cet ensemble donne envie. D’autant plus qu’Eduardo Camavinga, blessé, aura sa chance, alors que Dani Ceballos est annoncé de retour à Séville. Enfin, le Real Madrid n’a pas terminé son mercato (Angelo Stiller ? Kees Smit ?), et le jeune Argentin Franco Mastantuono arrivera en août. D’ici là, Bellingham sera apaisé.
Revivez Real Madrid - Juventus (1-0)Par Ulysse Llamas