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Le retour du Phil prodige

Par Ulysse Llamas
4 minutes

Après une saison étrange, Phil Foden a retrouvé son meilleur niveau lors du derby de Manchester la semaine dernière, puis à Naples en Ligue des champions. Un retour bienvenu, alors que Kevin De Bruyne n’est plus là.

Le retour du Phil prodige

C’est l’histoire du bachelier qui passe le bac à 10 ans. Un cas particulier, un surdoué. Il n’y en a qu’un par cohorte, il fait figure d’exception. Mais que se passe-t-il quand il arrive avec les adultes ? Quand le reste du monde continue de le voir comme surdoué, mais qu’il n’y arrive plus ? Gêné à la malléole en début de saison et absent lors des trois premiers matchs de City, Phil Foden fêtait son retour comme titulaire contre Manchester United (3-0) il y a une semaine dans la peau du revenant. Il célébrait une première titularisation en Premier League depuis le 10 mai et un triste 0-0 à Southampton. Premier buteur heureux lors du derby, l’international anglais a enchaîné avec une magnifique performance à Naples cette semaine, lors de laquelle il a terminé homme du match. Le numéro 47 vient d’enchaîner deux matchs entiers de suite pour la première fois depuis janvier. Erling Haaland peut encore lui dire merci pour sa passe décisive, quand Pep Guardiola et les Cityzens, qui se déplacent à Arsenal ce dimanche, saluent le retour de leur prodige.

Phil tordu

La carrière de Foden avait si bien commencé à 17 ans, lorsqu’il avait remporté la Coupe du monde de jeunes avec l’Angleterre en 2017. Trois ans plus tard, le milieu offensif devenait un joueur régulier de Premier League, jusqu’à la saison 2023-2024, celle de son couronnement. Joueur de l’année en Premier League, il a été décisif à 27 reprises en 35 matchs. Avant un gros trou d’air.

La saison dernière, l’Anglais est bizarrement devenu un joueur sans frisson, sans envie ni passion. Après son Euro 2024 assez terne malgré la finale des Anglais, le père de trois enfants n’a connu sa première titularisation en Premier League qu’en octobre. Coupé par pas mal de blessures (contre Manchester United en avril notamment), il n’a pas marqué entre janvier et la Coupe du monde des clubs et n’a joué que 20 petits matchs de Premier League. « Ça a été une saison frustrante. J’ai eu beaucoup de choses à gérer mentalement en dehors du terrain, avait-il raconté au Guardian fin mai. Parfois, il y a des choses dans la vie qui sont plus importantes que le football. J’ai eu un peu de mal. J’espère que l’année prochaine (cette année), je pourrai me remettre mentalement, revenir là où j’en étais la saison dernière, car je sais de quoi je suis capable et je connais mes qualités. »

Il s’était également livré sur sa fatigue mentale en janvier auprès du Manchester Evening News. Cette semaine, après le match contre Naples, le voilà qui parle à nouveau de « fraîcheur ». « Mes performances n’étaient pas aussi bonnes la saison dernière, a-t-il raconté à Paramount. Tous les joueurs connaissent un coup de moins bien et doivent revenir. Je suis content de revenir avec l’équipe et à mon meilleur niveau. Je me sens libre. »

« Tout le monde sait que dans la vie, nous avons besoin d’être aimés, mais il est spécial, a commenté de son côté Pep Guardiola. Certaines personnes sont plus sensibles. Il a besoin de se sentir entouré à tous les niveaux, par ses coéquipiers, par moi, par le club. Quand c’est le cas, il répond à la hauteur de son talent. » Au milieu de sept défenseurs italiens, sa passe pour Haaland jeudi démontre qu’il n’a absolument rien perdu de sa classe.

L’après De Bruyne

« Il nous avait manqué, a réagi l’entraîneur espagnol. Cette saison, nous avons vraiment besoin de lui. Il évoluait derrière les attaquants à ce poste, il avait le sens du but, savait où se placer, et savait garder le ballon. J’aime les joueurs qui évoluent derrière les attaquants. La plupart d’entre eux font une passe et restent pour regarder s’ils ont bien fait leur passe, mais lui, c’est un joueur qui fait une passe et se précipite vers le point de penalty comme un animal pour marquer. Nous apprécions le bonheur qui se lit sur son visage. »

L’Anglais avait déjà montré quelques signes lors de la Coupe du monde des clubs, lors de laquelle il avait marqué à trois reprises. Il doit désormais gérer l’héritage de Kevin De Bruyne, et prendre le relais de celui d’İlkay Gündoğan, avec Rodri et Tijjani Reijnders derrière lui. Il n’a que 25 piges, mais plus de 300 matchs avec City. En attendant la Coupe du monde l’été prochain, quand les autres écoliers passeront le bac.

En direct : Arsenal-Manchester City (0-0)

Par Ulysse Llamas

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