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Arsenal : parce que c’est leur projet

Par Thomas Morlec
4 minutes

Qualifié pour les demi-finales de la Ligue des champions après avoir fait chuter à deux reprises le Real Madrid, tenant du titre, Arsenal s’affirme comme un solide prétendant au titre. Longtemps considérée comme une formation séduisante, mais incapable d’être tranchante dans les moments clés, la bande d'Arteta semble enfin armée pour s’inviter à la table des grands.

Arsenal : parce que c’est leur projet

Battre le Real Madrid en Ligue des champions est une performance. Battre deux fois le Real Madrid en quarts de finale et être invaincu en cinq confrontations en Coupe d’Europe face aux Merengues est un exploit. Pour la première fois depuis 16 ans, les Gunners se hissent en demi-finales de la plus prestigieuse des compétitions, et c’est tout sauf un hasard. Non, c’est l’œuvre d’un homme arrivé au club en décembre 2019 : Mikel Arteta.

La méthode Arteta

L’ex-adjoint de Pep Guardiola durant trois saisons à Manchester City a récupéré une équipe en difficulté, incapable de faire partie du Big Four sur les trois exercices précédant sa signature. Si ses débuts ont été décevants (8e en 2019-2020 et 2020-2021), l’entraîneur espagnol est parvenu à insuffler de nouveau la culture de la gagne en glanant la FA Cup 2020 arrachée à Chelsea, ainsi que deux Community Shield. Les dirigeants ont eu confiance en sa méthode, et cela a porté ses fruits, puisqu’Arsenal a redoré son blason en terminant deux fois dauphin de Manchester City (5 et 2 points d’écart) lors des deux dernières saisons, place qu’il occupe encore aujourd’hui, mais avec 13 points de retard sur les Reds. L’image de beautiful loser semble coller inéluctablement à la peau des Canonniers, mais la bande de Martin Ødegaard, exaspérée de toujours squatter la place du con, a terminé sa mue lors des dernières semaines.

Arteta a tout tenté pour mobiliser ses joueurs. Outre le fait d’utiliser la musicothérapie pendant ses entraînements et le recrutement payant d’un entraîneur des coups de pied arrêtés, l’Espagnol a engagé lors de la préparation estivale des pickpockets professionnels pour subtiliser discrètement les téléphones et portefeuilles des joueurs. L’objectif : montrer à ses joueurs qu’il faut toujours être concentré. Ces tentatives, un brin désespérées, ont eu le mérite de stimuler les joueurs. Cette saison, le point de bascule a eu lieu en février. Après avoir roulé sur un Manchester City malade, Arsenal tombe d’abord en League Cup face à Newcastle avant de dire adieu au titre, chutant à l’Emirates Stadium face à West Ham, confirmé par le nul face à Nottingham Forest dans la foulée. Bis repetita ? Pas tout à fait. Profondément marqués par ce nouvel échec cuisant, les Gunners rebondissent en humiliant le PSV aux Pays-Bas dès le match aller, devenant la première formation à planter sept fois à l’extérieur lors d’un match à élimination directe en C1. Le feu a définitivement pris.

Enfin une équipe de gagnants ?

Malgré une flopée de blessés (notamment Gabriel, Havertz, Calafiori ou encore Gabriel Jesus), Arsenal semble enfin décomplexé et porté davantage par un collectif que par des individualités. Même face à l’équipe aux 15 couronnes de Ligue des champions, les hommes d’Arteta, ne souffrant d’aucun complexe d’infériorité, ont su faire régner leur loi (5-1 score cumulé) en osant, à l’image des deux magnifiques coups francs de Declan Rice, toujours plus précieux pour les siens. Le retour du joyau Bukayo Saka (deux pions en cinq matchs après trois mois d’absence), l’affirmation du patron défensif William Saliba et l’émergence de jeunes pousses prometteuses comme Myles Lewis-Skelly et Ethan Nwaneri tombent à point nommé.

Avant d’affronter le PSG, qu’ils ont déjà battu en octobre dernier lors de la phase régulière (0-2), les Londoniens ont dissipé leurs derniers doutes et n’ont que cette compétition à jouer, contrairement aux hommes de Luis Enrique, qui se sont hissés pour la quatrième fois dans le dernier carré lors des six dernières saisons. En conférence de presse, Mikel Arteta a lâché une petite bombe : « Ancelotti m’a dit qu’il espérait qu’on remporte la Ligue des champions et qu’il était content pour nous. » Alors, l’histoire est en marche ? En tout cas, comme avec le Real Madrid, les Gunners n’ont jamais perdu face à Paris.

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