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Amadou Onana : « Je n'ai pas de boule de cristal »

Propos recueillis par Andrea Chazy
Amadou Onana : « Je n’ai pas de boule de cristal »

En deux ans et demi, Amadou Onana (21 ans) a connu la D2 allemande, la Ligue 1, la Ligue des champions, un fiasco en Coupe du monde avec la Belgique, et s'est fait un nom du côté d'Everton qui mise sur lui pour sauver sa peau en Premier League. Entretien avec un homme qui sait d’où il vient et qui sait où il aimerait aller : tout en haut.

Comment vis-tu cette première saison en Premier League chez les Toffees ?

Ce n’est pas une saison facile. Je n’avais jamais joué jusque-là dans une équipe qui se battait pour ne pas descendre, et le fait qu’Everton soit un club important en Angleterre, et qu’il ne soit jamais descendu en Championship, ça rajoute un peu plus de pression. Mais on le prend bien, on le vit bien, on sait qu’on a la qualité et les capacités de maintenir le club en Premier League. Sur le plan personnel, ça va plutôt bien, car j’ai évolué en l’espace d’une demi-saison, ça se ressent sur le terrain dans la maturité de mon jeu. J’ai dû m’adapter rapidement, car ici, il y a moins de temps pour réfléchir, s’intercaler dans les espaces, se retourner… Je me crée beaucoup plus d’occasions qu’avant, car je suis davantage présent dans les seize mètres. Quand j’ai fait un bilan de mes performances cet été, c’était l’un des points que je voulais améliorer.

Frank Lampard est un bon coach : je lui dois cette progression offensive récente, c’est quelque chose qu’il m’a répété tous les jours jusqu’à ce déclic.

L’entraîneur qui t’a fait venir à Everton cet été justement, c’est Frank Lampard, qui a été démis de ses fonctions fin janvier. Qu’est-ce que tu retiendras de lui ?

Il était l’une des raisons pour lesquelles j’ai rejoint le club. Il m’appelait tous les jours pour parler du football, de la place que j’aurais dans l’équipe et de ce que je pouvais améliorer. Ce n’est jamais agréable de se quitter après si peu de temps. C’est un bon coach : je lui dois cette progression offensive récente, c’est quelque chose qu’il m’a répété tous les jours jusqu’à ce déclic. Il ne me faisait pas faire trop de frappes de loin parce que je n’ai pas sa frappe (rires), en revanche ce n’était pas rare que l’on fasse du travail de finition avec d’autres joueurs et lui après l’entraînement.

As-tu retrouvé en Premier League des sensations que tu avais connues avec Lille l’an passé, lorsque vous aviez affronté Chelsea en huitièmes de finale de la Ligue des champions ?

Je me souviens avoir été épaté par le public à Stamford Bridge. Par l’ambiance, par l’enjeu. Après avoir vécu ça, j’ai fait de la Premier League l’un de mes objectifs. C’est un plaisir de jouer dans ce championnat, car il n’y a jamais de « petit match », il n’y a que des grandes équipes et ça rajoute du challenge. C’est ce qui me fait vivre.

Tu t’attendais à rejoindre le championnat anglais dès cet été ?

Oui et non. Je n’ai pas de boule de cristal qui me prédit ce qui va m’arriver dans le futur. Mais de par ma volonté et mes objectifs, c’est une suite logique. J’aurais très bien pu rester à Lille une saison de plus, mais c’est comme toujours une question de timing. À ce moment-là, j’étais prêt à passer un cap au niveau personnel, et c’est pour ça que j’ai pris cette décision d’aller à Everton.

Quel bilan fais-tu de ton année au LOSC ?

C’est un bilan positif. Je suis quand même passé de la D2 allemande à jouer la Ligue des champions et affronter des clubs comme Wolfsburg, le Séville FC, Salzbourg, Chelsea. J’avais des joueurs de top niveau autour de moi, comme Renato Sanches, José Fonte, Reinildo et d’autres. Des gars qui ont joué ou qui jouent toujours à haut niveau et ça m’a beaucoup apporté de les côtoyer au jour le jour. Ça m’a forcé à grandir.

Tout va très vite pour toi depuis deux ans, où comme tu l’as dit, tu es passé de la D2 allemande à la C1, puis aujourd’hui la Premier League et la sélection belge A avec laquelle tu as joué ta première Coupe du monde. Tu as pris le temps de digérer cela ?

Je digérerai quand je serai en haut. (Rires.) Je n’ai rien à digérer aujourd’hui, car dans ma tête, je n’ai encore rien fait. Je n’ai pas encore atteint les sommets.

À Lille comme à Everton, tu t’es rapidement affirmé comme un leader. D’où vient ce tempérament ?

Je n’ai pas peur de prendre mes responsabilités. Je ne me cache pas et je ne me cacherai jamais. Que ce soit sur le terrain ou en dehors, ce n’est pas lourd à porter. C’est pour cela que je le fais, et ça définit au mieux l’homme que je suis.

Qu’un jeune homme assez sûr de lui exprime ses idées, forcément ça peut déranger. On ne me l’a jamais fait savoir directement, mais ça a dû arriver.

Ce tempérament-là ne t’a jamais porté préjudice dans un vestiaire ?

Qu’un jeune homme assez sûr de lui exprime ses idées, forcément ça peut déranger. On ne me l’a jamais fait savoir directement, mais ça a dû arriver. Dans le foot, il y a énormément d’égos, donc ça a pu en déranger quelques-uns. Mais pas que je sache.

Pour parler de la Coupe du monde, comment analyses-tu à froid le parcours raté des Diables rouges au Qatar ?

Nos performances n’ont pas été à la hauteur. Quand on voit la manière dont on a joué, ce n’est pas une surprise d’être sorti au premier tour. Dans le vestiaire, je n’ai pas vu de tensions ou quoi que ce soit. Mais pour en revenir au terrain, quand je vois une équipe comme le Maroc, la mentalité et la hargne avec lesquelles ils ont joué, tout ça n’était pas présent dans nos matchs. Il y a des regrets, car on aurait aimé aller plus loin, pour certains c’était d’ailleurs leur dernière Coupe du monde. Mais on ne peut pas être surpris de ce qu’il s’est passé.

C’est une fin de cycle ? Il faut maintenant qu’une nouvelle génération dont tu fais partie prenne le relais ?

On se dirige vers ce chemin-là. Il y a une nouvelle génération qui émerge avec des joueurs de qualité comme Openda, Theate, Doku, De Ketelaere et plein d’autres. Il y a une relève qui est là, à nous maintenant de travailler énormément pour réussir à faire au moins aussi bien que la génération précédente. Pour moi, cette dernière restera comme la génération qui a mis le football belge sur la carte du monde.

Pour revenir en arrière, tu es né au Sénégal et tu as grandi à Dakar avant de rejoindre la Belgique à onze ans. Que gardes-tu de ton enfance ?

Mon quotidien, c’était d’aller à l’école primaire Mamadou et Bineta à Dakar, de faire mes devoirs car je n’avais pas le droit de sortir avant, et dès que c’était fini, de rejoindre mes amis, même en gardant l’uniforme, pour jouer au foot jusqu’à ce qu’il fasse nuit ! Je viens du quartier de Colobane, un endroit où l’on parle foot du matin au soir. On allait souvent voir les grands jouer aux navétanes, c’étaient des matchs de Ligue des champions ! C’est mon grand-père qui m’a élevé. Une grande partie de mon éducation vient de lui. Je lui dois beaucoup. C’est mon exemple : quand je le voyais boire un jus d’orange, je voulais tout de suite en boire un, même si je n’avais pas soif. Je le considère comme mon père. Quand j’ai marqué mon premier but en Premier League, il m’a appelé, et j’ai senti qu’il était très fier. Ça s’entendait dans sa voix, car c’est quelqu’un de calme à la base, mais j’entendais qu’il était au max.

Qu’est-ce que tu gardes du Sénégal comme valeur, que tu n’as pas retrouvé en Europe par exemple ?

Il n’y a rien que je n’aie pas retrouvé en Europe, mais je dirais plutôt que j’ai appris certaines choses au Sénégal comme le respect ou la gratitude. C’est ceux qui ont le moins qui sont les plus heureux, qui essayent d’aider le plus, et j’ai appris ça là-bas. Du coup, à chaque fois que je fais un « caprice de footballeur », je pense à ces gens-là qui ont beaucoup moins que moi et ça me permet de garder les pieds sur terre.

Dans plusieurs vestiaires où je suis passé, j’ai vu des comportements où je me suis dit : “Toi, ça se voit que tu n’as jamais vu la misère.”

Tu sens la différence dans un vestiaire entre ceux qui ont connu cette réalité et ceux qui ne l’ont jamais vécue ?

Oui, dans plusieurs vestiaires où je suis passé, j’ai vu des comportements où je me suis dit : « Toi, ça se voit que tu n’as jamais vu la misère. » Après, je ne juge personne. Mais par rapport à ça, j’ai du mal à gaspiller ou me plaindre au moindre souci.

En Belgique, tu as failli arrêter le foot durant ton adolescence entre Anderlecht Heysel et Zulte-Waregem. Tu te souviens de la conversation que tu avais eue avec ta grande sœur Mélissa, qui est aussi ton agent, à ce sujet ?

Bien sûr. La phrase que je lui avais dite, c’était : « Je crois que mon tour est passé. » J’avais l’impression d’être meilleur que beaucoup dans mon équipe, mais je ne jouais pas, j’étais mis sur le côté. C’est elle qui a toujours été là pour me motiver, me pousser. À cette période, elle se battait contre son cancer et pourtant elle était là, à tous les matchs avec sa caméra pour faire des vidéos pour les envoyer à des clubs. Qu’il vente, qu’il neige ou qu’il pleuve. C’est elle qui a pris soin de moi dès mes débuts, au Anderlecht Heysel. Elle a franchi avec moi tous les paliers jusqu’ici et elle a joué un très grand rôle dans ma venue ici. Je lui dois tout ça en partie. Je puise mon inspiration des gens qui sont autour de moi : mon grand-père, ma mère qui a été aussi malade, mon frère, ma petite sœur, ma grande sœur. Ma force vient d’eux. J’essaye toujours de me rappeler pourquoi je le fais, voilà ma réponse.

Est-ce qu’il y a eu un autre moment clé dans ta carrière ?

Un moment clé, c’est quand un coach à Hoffenheim – je ne vais pas citer son nom – avait dit à mon sujet : « Amadou, sans la bouche, c’est que de la hype, il ne va rien devenir. » Le pire, c’est que derrière, Hoffenheim a voulu me faire signer ! Moi, je ne voulais pas, car je cherchais du temps de jeu. Quand j’ai signé à Hambourg après trois ans passés à Hoffenheim, en 2021, ça a pourtant été l’un des premiers à venir me dire : « Amadou, il faut que tu restes, il y a un projet pour toi, etc. » Alors que si je devais n’avoir qu’une raison pour ne pas signer à Hoffenheim, c’était pour lui ! C’est du carburant pour moi, ce genre de phrases. C’est comme à Zulte-Waregem, où les coachs disaient que j’étais rincé. Ça vient de là : « Make them shut up, and I’m still make them shut up until now (« Je les ai fait taire, et je les fais encore taire jusqu’à maintenant », NDLR).» (sic)

Tu te nourris encore de ces phrases-là aujourd’hui ?

Ça ne me suffit pas de prouver une fois ou deux fois. Il faut prouver mille fois, tous les jours, ce n’est jamais assez.

Le monde a découvert ton autre passion pour la musique lorsque tu étais à Lille. Comment tes coéquipiers ont réagi en découvrant ce talent ? Tu t’es fait chambrer ?

Certains m’ont chambré, oui, mais c’est parce qu’eux ne savent pas chanter, et ces jaloux se reconnaîtront. (Rires.) J’ai eu des compliments et d’autres qui étaient surpris du décalage entre ma voix de tous les jours et lorsque je chante. Je n’ai pas eu de critiques, mais de toute façon, même s’il y en avait eu, je m’en fous.

J’ai toujours aimé la musique depuis petit, c’est thérapeutique. C’est une manière de m’évader, de décompresser et de faire quelque chose d’autre.

À quel moment as-tu compris dans ta vie que c’était important de chanter ?

Comme beaucoup, je chantais sous ma douche puis un jour, j’ai dû chanter devant quelqu’un qui m’a dit : « Ah, t’as une petite voix, toi quand même. » J’ai toujours aimé la musique depuis petit, c’est thérapeutique. C’est une manière de m’évader, de décompresser et de faire quelque chose d’autre. Je fais un peu de piano, j’essaye d’apprendre des chansons et de les reproduire. Sinon, j’ai un spectre musical assez élargi dans mes écoutes, c’est compliqué de te sortir un artiste : je peux écouter Burna Boy comme je peux écouter Adèle, Ed Sheeran, Frenetik, Damso, Amy Winehouse, des chanteurs sénégalais… Pour moi, la façon dont tu chantes, dont tu t’habilles aussi, raconte quelque chose de toi.

<iframe loading="lazy" title="AMADOU ONANA - J'AI MAL (COVER - EVA / MAMAN J'AI MAL)" width="500" height="281" src="https://www.youtube.com/embed/WBDDTU2h-gs?feature=oembed" frameborder="0" allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture; web-share" allowfullscreen></iframe>

En France, les artistes belges sont au top depuis quelques années. Avec quel artiste belge rêverais-tu de faire un feat ?

Comme ça, j’en vois trois : Hamza, Frenetik et Stromae. Stromae, artistiquement, c’est vraiment fort. Il est différent, il a son propre style, c’est atypique. Quand t’entends une rythmique de Stromae, tu sais que c’est lui. Je respecte beaucoup ceux qui arrivent à faire ça.

Où est-ce que tu te vois dans cinq ans ?

Je me vois avoir fait énormément d’expériences de vie, qui m’auront fait beaucoup apprendre sur l’être humain en général, ainsi que sur ma propre personne. Je me vois, si Dieu le veut, dans l’un des plus grands clubs reconnus mondialement parlant.

Il y a une expérience en particulier que tu aimerais faire dans un futur proche ?

L’humanitaire, c’est quelque chose qui me tient à cœur. Quand j’étais jeune, j’ai vu des gens proches se réveiller le matin et dire : « Comment on va manger aujourd’hui ? » Je l’ai vu, je l’ai entendu, ça marque. Donner, apprendre, rendre et juste voir un sourire sur le visage d’un petit enfant, c’est quelque chose qu’on ne peut pas acheter.

Tu retrouves Arsenal ce mercredi. Vous aviez gagné 1-0 il y a quelques semaines lors de cette première manche. Quelle est la clé pour faire chuter les Gunners cette saison ?

La clé, c’est de refaire la même chose : en matière d’intensité, de combativité, de hargne, mettre le même niveau d’intensité qu’eux. Ils ont un volume de jeu très élevé. On avait su les mettre en difficulté, même s’ils s’étaient quand même montrés dangereux malgré la défaite. Il faut qu’on reste ensemble, en bloc, et mettre chaque occasion au fond. Car on l’a encore vu la semaine passée avec Aston Villa qui menait 2-0 face à eux et qui a finalement perdu 4-2 : si tu ne fais pas ça face au grand Arsenal, tu es puni. Ce n’est pas pour rien s’ils sont tout en haut du classement.

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