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- Coupe de France
- 8e de finale
- PSG/Nantes (2-0)
Paris ne s’est pas fatigué
Face à Nantes en huitièmes de finale de Coupe de France, Paris a tranquillement fait le boulot (2-0). Enfin « boulot », c'est beaucoup dire, tant les Parisiens n'ont pas forcé face à des Nantais totalement absents des débats.
E. Cavani (19′), Y. Cabaye (33′) pour PSG
Un peu plus d’un quart d’heure à regarder passer les transversales ratées au-dessus de sa tête, et Cavani peut déjà ouvrir le score en déviant, de cette même tête, un coup franc de David Luiz. L’Uruguayen peut remercier Tahiti Bob, même s’il lui faudra bien plus pour s’assurer durablement une place sous le soleil des Canaries. C’est toutefois largement suffisant pour mettre Paris sur de bons rails. À défaut de grand spectacle, le public de la capitale a pu apprécier une prestation appliquée des siens et de son Edinson. De quoi patienter tranquillement jusqu’à vendredi et le début des vacances. Un plaisir que les hommes de Laurent Blanc ne pourront pas se permettre pour le moment puisqu’ils sont toujours engagés sur quatre tableaux. Un paysage plaisant.
Vanille et papaye
Quand Ibra se permet de souffler, Cavani peut reprendre sa place seul en pointe et faire taire momentanément ses détracteurs après une prestation ratée à Lyon. L’Uruguayen n’a d’ailleurs pas franchement à forcer son talent pour duper le gardien nantais. À peine une déviation opportuniste sur un coup franc bien tiré par David Luiz et l’ouverture du score est déjà assurée. Nantes cherche pourtant à contrecarrer la balade parisienne avec un bloc haut, mais son pressing manque d’intensité pour gêner le rythme vacancier imposé par les hôtes. Sans se fatiguer ni faire d’efforts soutenus, Paris double la mise en toute sérénité. La faute – ou grâce, c’est selon – à Dupé, un brin endormi, qui boxe un ballon dans les pieds de Cabaye qui n’a plus qu’à conclure dans le but vide. Les Nantais ont de bonnes intentions, mais leur éventail technique est trop limité pour inquiéter des Parisiens qui préparent le cocktail victorieux à leur aise. Vanille et Papaye déjà inscrits sur la liste, les hommes sous la coupe de Blanc peuvent joyeusement regagner les vestiaires.
Remuez, c’est déjà prêt
Pas de changement de physionomie en seconde mi-temps pour le Paris princier, mais l’entrée de Marco Verratti – à la place de Cabaye – qui veut lui aussi se régaler. Même un peu de Lannoy, qui signale à tort un hors-jeu à Van der Wiel, ne peut freiner la marche sénatoriale de la soirée. Les Parisiens sont seuls maîtres au Parc devant des Canaris qui ont bien du mal à sortir de leur coquille. Petit événement à l’heure de jeu : l’ancien magasinier Bammou remplace Veretout et retrouve ainsi son ex-employeur. Ça tombe bien si Nantes cherche à connaître le tarif exact à payer. Pour le reste, on commence honnêtement à s’ennuyer comme après un séjour un poil trop long. Lavezzi tente bien de jouer au gentil animateur, mais sa blague ne fait même pas rire son coéquipier David Luiz. Quelques tentatives nantaises, stoppées par Douchez, plus tard, et la fin de la rencontre, ou plutôt de la promenade, est sifflée. Nantes est passé à côté de son défi, Paris prépare tranquillement ses prochaines aventures, et notamment la venue de Chelsea dans une semaine. La météo sera sûrement plus tumultueuse.
Par Eric Marinelli