- Ligue 1
- J21
- Nice-Rennes (1-1)
Nice et Rennes se tirent joyeusement la bourre
Une chouette ambiance dans les tribunes, deux équipes joueuses, des artistes (Adam Ounas, Raphinha), deux chasseurs de but contentés (Kasper Dolberg et Flavien Tait) et surtout le plus haut total de tirs (44) depuis avril 2018 en Ligue 1 : ce Nice-Rennes aura ravi les pupilles de tous les observateurs, ce vendredi. Et pour arranger tout le monde, les deux équipes se sont quittées bonnes amies (1-1). Agréable jusqu'au bout.
Nice 1-1 Rennes
Buts : Dolberg (47e) pour Nice // Tait (81e) pour Rennes
Il n’y a pas que les footballeurs qui font le spectacle à Nice. Dans la cité de la promenade des Anglais se trouvent aussi une trentaine de rugbymen, et pas des moindres : la fine fleur du XV de France, venue préparer son premier match du Tournoi des Six Nations. Et c’est tout naturellement pour rendre hommage à leurs confrères de l’ovalie que Niçois et Rennais ont affiché un score de rugby au nombre des tirs tentés : 23 à 21 en faveur des locaux. Mais à l’arrivée, pas de drop à la dernière minute en faveur d’un camp ou de l’autre : les deux équipes, qui ont chacune eu leur période, se quittent sur un score de parité logique et enthousiasmant.
Nice ne prend pas la grosse tête
Un déplacement contre le douzième de Ligue 1 : Rennes a connu terrain plus hostile pour consolider sa troisième place. Sur le papier, du moins. Parce que dans les faits, les Rouge et Noir sont décimés (Hamari Traoré et Damien Da Silva sont suspendus, Clément Grenier et Benjamin Bourigeaud toujours sur le flanc). Parce que l’OGCN reste aussi sur six matchs sans défaite. Et enfin parce que les Aiglons ont la troisième attaque du championnat à la maison. Et effectivement, les pensionnaires de l’Allianz Riviera prouvent qu’ils n’ont rien à voir avec leur classement. La patte Patrick Vieira (3-5-2 avec le ballon, 4-4-2 sans) fait des merveilles. Sur les côtés, notamment, où Adam Ounas et Myziane Maolida en font voir des vertes et des pas mûres à leurs vis-à-vis.
Bonne nouvelle : quand les deux techniciens ajoutent une belle qualité d’appels et de centres à leur palette, ça donne un tableau d’occasions à la Jackson Pollock : les centres zèbrent l’ensemble, les têtes mouchettent le tout. Mais celles d’Alexis Claude-Maurice (pourtant seul devant Edouard Mendy), de Maolida (lui aussi seul et à bout portant, mais légèrement excentré) ou de Dante (frustré par une parade gargantuesque de Mendy) ne font pas mouche. Après une demi-heure de jeu, Nice a déjà tenté sept fois sa chance, contre deux pour les Bretons. Des Rennais volontairement coupés en deux au milieu, venus pour jouer les coups à fond… mais qui manquent aussi de cruauté devant le but, à l’image de M’Baye Niang (25e, 32e) ou du feu follet Raphinha (5e, 45e).
Le méli-mélo de Lees-Melou, l’attrait de Tait
Ouverte et agréable, la partie ne manque plus que de buts pour combler son monde. Ça tombe bien, Kasper Dolberg vient enflammer tout ça seulement deux minutes après le retour aux vestiaires… avec le coup de pouce de la poisse rennaise : Gerzino Nyamsi, qui avait déjà remplacé un Faitout Maoussa diminué en première période, se blesse sur un débordement de Pierre Lees-Melou, laissant le milieu niçois servir Kasper Dolberg sur un plateau. Après un logique passage à vide, le match reprend de plus belle, plus rythmé que jamais, et Rennes manque une belle occasion d’égaliser lorsque Niang dézingue la barre transversale locale. Les lascars de Julien Stéphan continuent leur énorme forcing, mais le judicieux placement de Lees-Melou ou un grand Walter Benítez (une fois n’est pas coutume) sécurisent l’édifice. Qui finira par crouler sous l’averse des vagues bretonnes : trouvé par un bon centre, Niang bute sur Danilo, mais le cuir revient sur le dynamique Flavien Tait, qui trompe enfin Benítez. Quoi de plus sympa qu’un match spectaculaire qui se termine par un match nul qui ne frustre personne ?
Nice (4-4-2) : Benítez – Hérelle, Dante, Danilo, Sarr – Ounas, Cyprien, Lees-Melou, Maolida – Claude-Maurice, Dolberg. Entraîneur : Patrick Vieira.
Rennes (4-4-2) : Mendy – Boey, Gnagnon, Morel, Maouassa (26e, Nyamsi, puis 50e, Gelin) – Lea Siliki, Camavinga – Raphinha, Tait – Niang, Hunou.Entraîneur : Julien Stéphan.
Par Douglas de Graaf