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Les maux bleu et blanc

Par Ruben Curiel
4 minutes
Les maux bleu et blanc

La presse veut la tête de certains joueurs, les supporters crient à la fin de cycle, demandent du renouveau tandis que Bauza tente de rassurer son monde. Mais quel est le vrai problème de cette sélection argentine ?

« J’ai vécu des situations bien pires. À Quito, j’ai dû être protégé par la police parce que des supporters voulaient me lyncher. Cinq mois plus tard, on gagnait la Copa Libertadores et les mêmes qui me chiaient dessus m’ont idolâtré. Je travaille en pensant qu’on va gagner le prochain match contre la Colombie. Je ne peux pas prêter attention à tout ce qui se dit autour de l’équipe. » D’un revers de sa grande main, Edgardo Bauza, sélectionneur argentin en place depuis début août, a tenu à balayer tous les doutes et inconnues qui entourent l’Albiceleste. Problème, ce n’est pas une conférence de presse où le lyrisme a laissé place à tous les poncifs ennuyeux du football qui va rassurer une nation inquiète. Inquiète, car malgré le désamour que les Argentins montrent souvent pour leur sélection – préférant suivre le quotidien de leurs clubs –, les amateurs de football au pays de Maradona et Messi n’aiment pas voir leur drapeau en berne. Après la claque brésilienne, l’Argentine, en danger pour la qualification à la Coupe du monde 2018, doit se racheter. Diagnostic d’un malade incurable, à première vue.

Dans la tête…

« Fracaso. » C’est le mot qui revient sans cesse dans les bouches argentines pour parler des trois finales consécutives perdues par la sélection. Un terme que l’on traduit simplement par « échec » . L’Argentine a tant déçu, la volonté de gagner un titre est si grande, qu’atteindre trois finales sans revenir sur le sol argentin avec un trophée n’est même plus vu comme une performance. Pourtant, connaissez-vous beaucoup d’équipes nationales qui ont atteint trois finales de suite ? La banalisation de cette même performance est injuste. Certes, on a vu par trois fois les larmes de Mascherano, Messi et compagnie, mais on a aussi vu une équipe nationale disputer trois finales, sans plan de jeu, celui de Sabella étant pauvre (souvenez-vous des cinq défenseurs alignés contre la Bosnie lors de la Coupe du monde 2014), celui de Tata Martino beaucoup trop hésitant (l’ancien sélectionneur actuellement à Atlanta n’ayant jamais trouvé la formule pour entourer Messi). Le problème psychologique de ces joueurs, qui ont vu l’adversaire soulever le trophée devant eux, est aussi sous-estimé. Di María a même déclaré dans une interview pour TYC Sports qu’il avait pensé à consulter un psychologue. Une « situation de merde » selon les mots de Messi qu’on peut tout simplement expliquer par une peur de perdre évidente et qui est apparue à Belo Horizonte dans les choix de Bauza.

… Et dans les pieds

Le réservoir argentin à chaque poste est incroyable. Pourtant, depuis quelque temps, on retrouve les mêmes têtes. Icardi a beau empiler les buts en Italie, il n’a toujours pas eu l’honneur de porter le maillot albiceleste depuis 2013. Belluschi et Acuña, deux joueurs du championnat local, ont été convoqués mais laissés en dehors du banc, au détriment de Lavezzi qui n’a pas joué un match depuis quatre mois. Bauza, qui avait affirmé que Lucas Alario serait « dans chacune de ces listes » , a laissé l’attaquant de River Plate à Buenos Aires. Comment expliquer la convocation de Demichelis, quand Garay – même pas sélectionné – ou Musacchio brillent en Liga ? Comment Gerónimo Rulli n’a toujours pas eu le droit à une sélection, alors que Romero squatte tous les bancs anglais ? Beaucoup de questions demeurent sans réponse. Et Edgardo Bauza n’a pas vraiment l’intention d’y répondre. Le marasme tactique dans lequel l’Argentine se trouve est, lui, facile à décrypter. Selon Bauza, aligner trois milieux défensifs (Biglia, Mascherano et Pérez) contre le Brésil était une solution viable.

Résultat, Messi s’est isolé, Di María s’est perdu et Higuaín a passé une heure et demie caché entre Miranda et Marquinhos. Alors, l’heure du changement voire du chamboulement est-elle arrivée ? Pas du tout. Contre la Colombie, Bauza devrait aligner un 4-2-3-1, toujours avec Biglia et Mascherano – deux sources évidentes du problème – au milieu de terrain.

Mercado prendra la place de Zabaleta, Banega celle de Pérez et Pratto va reléguer Higuaín sur le banc. Voici la formule choisie par Bauza pour prendre trois points essentiels dans la course au Mondial russe. Une victoire face à la Colombie qui éviterait à Bauza le surnom du « Patón del Mal » .

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