Leipzig offre un boulevard au Bayern, Dortmund cale

RB Leipzig 0-0 Ingolstadt

Revoir son ex peut s’avérer problématique. On est mal à l’aise, on bégaye, on a hâte que ça se termine, et on essaye d’oublier le plus vite possible. Ralph Hasenhüttl en sait quelque chose : lors de la phase aller, le FC Ingolstadt, où il officiait la saison dernière, est la première équipe à avoir fait tomber son RB Leipzig (1-0). Cette fois-ci encore, les Schanzer ont parfaitement lu le jeu du technicien autrichien, et l’ont mis en échec. Emil Forsberg n’était pas dans un bon jour, tandis que Timo Werner est sorti sur blessure. Malgré un avantage numérique de dix minutes, le RB n’est pas parvenu à trouver la faille. Du coup, si le FC Bayern s’impose à Wolfsburg en fin d’après-midi, le Rekordmeister sera sacré champion pour la cinquième fois consécutive.

Borussia Dortmund 0-0 Cologne

Sans doute émoussé après sa victoire à Munich mercredi soir (2-3) et surtout par la fête qui a dû suivre, le Borussia n’a pas réussi à trouver la clé face à Cologne aujourd’hui. Les hommes de Thomas Tuchel ont pourtant largement dominé les débats, mais à chaque fois, il a manqué un petit quelque chose. En première mi-temps par exemple, où leurs deux buts inscrits ont été refusés pour hors-jeu. Finalement, l’action qui aurait pu permettre au BvB de l’emporter dans les toutes dernières minutes, une tête de Guerreiro, a été détournée de façon spectaculaire par Timo Horn. Le gardien de Cologne avait déjà sauvé son équipe quelques minutes avant en repoussant une frappe très bien placée de Marcel Schmelzer. Ce match nul n’arrange pas grand monde, puisque Dortmund peut se voir chiper la place de troisième par Hoffenheim demain, tandis que Kölle voit la Ligue Europa s’éloigner.

Werder Brême 2-0 Hertha Berlin

Buts : Bartels (9^e), Kruse (15^e) pour le Werder

Le 11 février dernier, le Werder s’inclinait à domicile face à Gladbach (0-1) et pointait à la 16^e place. Un mois et demi plus tard, Brême est dans la course à l’Europe. En coulisses, le travail d’Alexander Nouri a fini par payer, tandis que sur le pré, Max Kruse est tout simplement inarrêtable. Cet après-midi, le poteau de Mesut Özil a délivré une sublime passe décisive pour Fin Bartels, avant de se voir rendre la politesse. Huit buts pour Kruse ce mois-ci, ce qui n’était plus arrivé depuis Fritz Walter (pas le vieux, l’autre, celui qui est un peu moins vieux) en avril… 1987.

Mayence 05 1-2 Mönchengladbach

Buts : Muto (89^e) pour Mayence // Stindl (31^e), Schulz (46^e) pour Gladbach

Martin Schmidt et son équipe peuvent s’en vouloir : Mayence n’a commencé à jouer qu’après avoir concédé deux buts. La réalisation de Muto en fin de rencontre a donné de l’espoir, mais finalement, elle fait très mal : nouvelle contre-performance de Mayence, qui reste à un cheveu de la place de barragiste. De l’autre côté, les Poulains peuvent remercier Nico Schulz, qui a donné le premier but à Lars Stindl avant d’inscrire le deuxième dès la reprise. C’est ce qu’on appelle un match de papa.

Darmstadt 2-0 Fribourg

Buts : Platte (22^e), Gondorf (45^e) pour Darmstadt

Et si la vraie folie de cette fin de saison en Bundesliga venait des profondeurs du classement ? Depuis que Darmstadt sait qu’il n’a presque aucune chance de se maintenir, les Lilien jouent libérés. Une victoire contre Schalke (2-1), une autre à Hambourg (1-2) et un succès très propre face à Fribourg, sans prendre de but, qui plus est. Même Sven Schipplock, qui n’avait plus marqué en Bundesliga depuis deux ans et demi, y est allé de son petit but. Darmstadt revient à huit points de la 16^e place, le tout à trois journées de la fin. Cela risque d’être compliqué vu la fin du programme de l’équipe allemande préférée de Barack Obama (qui doit jouer à Munich, contre le Hertha et à Gladbach), mais jusqu’au bout, Torsten Frings utilisera certainement ce credo si cher à l’ancien président des États-Unis : « Yes we can ! »