Seize joueurs et l'entraîneur absents à cause de la Covid-19, avec un entraîneur des gardiens devenu entraîneur principal et deuxième gardien le temps du match, c'est dans ces conditions que Chambly a affronté Clermont ce samedi (1-0). « À la suite des multiples interprétations qui ont suivi le maintien du match Clermont-FCCO, malgré onze cas de Covid (variant anglais) parmi nos joueurs professionnels, et plusieurs autres dans notre staff technique, notre club tient à préciser qu’il ne nourrit aucune rancœur vis-à-vis de la Ligue de football professionnel qui a appliqué ses règlements à la lettre. En revanche, le FCCO ne peut accepter le mépris affiché par une personne de cette institution qui n’a fait preuve d’aucune humanité » , avait communiqué le club oisien à la suite de la rencontre.
Arnaud Rouger, directeur général de la LFP, a défendu dans L'Équipe la décision de la Ligue d’avoir maintenu le match. « Le salarié n’a fait que respecter le protocole sanitaire en vigueur et il n’y avait aucune raison que Chambly s’en prenne à lui publiquement. C’est totalement déplacé. D’autant que tous les clubs sont traités de la même manière. Par principe, un match est toujours maintenu, sauf contrordre » , a expliqué Rouger, qui s'est une nouvelle fois fait reprendre de volée par Fulvio Luzi, président du FC Chambly . « Samedi matin, à Clermont, j’ai dû mettre l’un de mes joueurs dans une ambulance pour le rapatrier dans l’Oise, sous le regard traumatisé de ses coéquipiers. Notre onzième joueur positif à la Covid. Quelle aurait été votre réaction dans une telle situation ? [...] Le rôle de la LFP n’aurait-il pas été de prendre des nouvelles de notre club ? Ne serait-ce qu’hier ? Nous avons l’impression que c’est : "Jouez et fermez-la" » , s'est indigné le dirigeant sur le site officiel de son club.
Rouger écarlate. AD
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