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- RB Leipzig-PSG (2-2)
Georginio Wijnaldum, le réveil a sonné
Après un début de saison difficile, Georginio Wijnaldum a rappelé en inscrivant un doublé lors du match nul à Leipzig en Ligue des champions (2-2) pourquoi le PSG est allé le chercher cet été.
Une célébration de but en dit long sur ce que peut ressentir un joueur au moment de marquer. Cela s’est vu lors de l’ouverture du score avec Christopher Nkunku qui a levé les mains pour montrer sa gratitude envers son club formateur. Mais cela s’est surtout vu lors de l’égalisation de Georginio Wijnaldum. Au moment de pousser le cuir au fond du but vide sur un caviar de Kylian Mbappé, l’international néerlandais a poussé un hurlement qui a dû s’entendre jusqu’à Rotterdam, sa ville natale. Il y avait de tout dans ce cri, mais surtout de la rage. Comme si l’ancien de Newcastle voulait extérioriser les derniers mois passés. Que ce soit l’élimination de ses Pays-Bas en huitièmes de finale de l’Euro face à la Tchéquie, mais surtout son début de saison manqué avec le Paris Saint-Germain où il était très attendu malgré les arrivées de Messi, Ramos, Hakimi ou encore Donnarumma. Soulagé, libéré, celui qui n’avait plus marqué en club depuis le 31 janvier 2021 lors d’une victoire 3-1 à West Ham avec Liverpool (doublé de Mohamed Salah au passage) aurait même pu offrir la victoire au PSG en inscrivant un deuxième but dans la foulée – claquant ainsi son second doublé en Ligue des champions après celui marqué contre le Barça en mai 2019 -, mais Presnel Kimpembe en a décidé autrement. Qu’importe, l’essentiel est ailleurs : Georginio Wijnaldum est de retour à son niveau.
Donne-moi le temps
C’est un doux euphémisme de dire que jusqu’ici, le début de saison du milieu de terrain n’était pas fameux. À l’image du premier match de groupe de Ligue des champions face à Bruges où Mauricio Pochettino l’a sorti à la mi-temps. Il faut dire que lorsque Georginio Wijnaldum ne se cachait pas sur le terrain, il manquait ses passes ou regardait les adversaires courir. Bref, il n’était que l’ombre de lui-même. Conscient de ne pas être à la hauteur de son niveau, le capitaine des Pays-Bas ne s’était pas caché en conférence de presse à la veille de ce match retour contre Leipzig tout en plaidant l’adaptation : « Le plus important, c’est d’apprendre à connaître mes coéquipiers. Ils sont tous nouveaux pour moi, je n’ai jamais joué avec aucun d’entre eux avant. C’est un nouveau début pour moi, dans un nouveau club et avec un nouveau staff. Tout est nouveau, dont le style de jeu. Je viens d’une équipe où on avait beaucoup d’habitudes, et où tout était facile parce qu’on se connaissait bien. Le plus important pour moi, c’est de connaître mes coéquipiers, comment ils jouent, comment ils pensent. » Et vu l’état actuel du PSG, il est logique de comprendre que ce processus prend un certain temps.
Geo le taxi
Tout le monde n’est pas Cristiano Ronaldo et il est vrai qu’il n’est jamais simple de s’adapter à un nouveau club. Surtout lorsque celui-ci ne possède pas un collectif bien huilé et qu’il a changé une bonne partie de son effectif. Car si le PSG ne convainc pas dans le jeu et enchaîne les prestations moyennes, ce n’est pas seulement de la faute de Georginio Wijnaldum. D’autant plus que le trentenaire est de plus en plus à l’aise au fil des rencontres. Preuve en est avec ses entrées convaincantes contre Angers et lors du match aller face à Leipzig. Sa titularisation en Allemagne ce mercredi n’a fait que rappeler pourquoi l’ancien de Liverpool était le joueur libre le plus excitant du dernier mercato estival. Son doublé, qui a mis en lumière sa capacité à suivre les actions, n’a pas été sa seule victoire. La Red Bull Arena a également vu un homme maîtriser son sujet techniquement et étaler son gros volume de jeu ainsi que sa capacité à récupérer et à transmettre le ballon proprement, comme celui qu’il a offert à Kylian Mbappé qui avait le but du K-O au bout du pied. Finalement, ces longs passages sur le banc ont peut-être fait du bien à l’ancien de Liverpool. Il a ainsi pu observer comment jouent ses coéquipiers. Et a ainsi pu se rendre compte qu’un joueur de son calibre ne serait pas un renfort de trop.
Par Steven Oliveira